Monsieur (pascal.schnitzius@edhec.com), Pardonnez le retard, je vous prie, avec lequel je vous réponds, mais notre association étant une petite structure, nous sommes, de toutes parts, débordés de travail. Merci d'abord pour le courriel que vous nous avez envoyé, vous êtes le premier touriste étranger à nous féliciter pour nos autocollants ! Bravo aussi pour votre français que vous maîtrisez admirablement, et pour l'analyse que vous avez faite de la situation du français en France. Oui, nous ne comprenons pas cette folie qu'ont les Français de se prostituer ainsi à l'anglais. Comme nous le disons souvent, cette façon de faire pourrait être considérée comme de l'impolitesse vis-à-vis de nos voisins immédiats : Espagnols, Italiens, Allemands, car ignorer leur langue, c'est les ignorer aussi. En 2005, nous nous sommes battus à Manduel (village près de Nîmes) pour que dans le nouveau collège qui venait d'être construit, il n'y ait pas que l'anglais de proposer aux élèves entrant en 6e (Première année de collège, 11 ans), mais, qu'au contraire, il y ait le choix entre l'allemand, l'anglais et l'espagnol. Après de lourdes manifestations, des milliers de tracts distribués, nous avons obtenu des classes bilangues anglais-allemand et anglais-espagnol, c'est-à-dire que deux langues étrangères sont apprises au lieu d'une, l'anglais. Manduel est jumelée avec la ville allemande de Bischofsheim, malheureusement, nous avons constaté que bon nombre de jeunes allemands de cette ville accueillis dans des familles manduelloises s'exprimaient en anglais pour se faire comprendre, et cela ne pousse pas, bien sûr, les Français à apprendre l'allemand. Je crois même que cette année, le collège de Manduel a eu des difficultés à trouver des élèves de 6e pour faire une classe complète pour l'allemand.
Au sujet des panneaux illégaux bilingues
français-anglais de Nîmes, nous avions écrit à M. Kurt Gawlitta de
la Verein Deutsche Sprache Cela dit, un fait positif en faveur de la lutte contre le tout anglais s'est fait jour en Allemagne récemment par l'intervention de M. Guido Westerwelle, le nouvel allié de Mme Angela Merkel. Nous avons fait un petit clip-vidéo de son intervention et nous le diffusons actuellement sur notre site via YouTube. Enfin, pour conclure, et pour répondre à votre question quant à savoir comment s'engager activement dans le combat que nous menons, je vous dirai que si vous êtes allé sur notre site, vous avez déjà, avec la teneur de notre discours, un aperçu de ce que nous attendons de nos adhérents, de nos correspondants ou de tout autre personne qui veut nous aider. Chaque semaine, nous mettons de nouveaux articles sur le site et souvent à la suite de ces articles, nous demandons à nos adhérents ou à nos visiteurs, d'intervenir en envoyant un courriel de protestation à l'anglomane nommé. Il est évident que plus nous serons nombreux à écrire aux anglomanes, plus nos protestations auront du poids, et en plus forte raison s'il y a des protestations qui viennent d'Allemagne. Vous pouvez aussi, si vous le désirez, nous envoyer des articles dans le style de ceux qui paraissent sur notre site, des articles dénonçant l'anglicisation en Allemagne, parlant des mesures en faveur de l'allemand (réforme de l'orthographe, etc.) et plus généralement de l'enseignement des langues étrangères en Allemagne. Vous pouvez nous proposer aussi des vidéos pour notre chaîne de vidéos sur YouTube. Chaque trimestre, nous publions notre journal « Fraterniphonie » qui reprend, entre autres choses, les meilleurs articles de notre site. Mais nous y mettons également des articles de nos correspondants en Belgique, en Suisse, au Québec, en Nouvelle-Calédonie, et pourquoi pas un article en provenance d'Allemagne ? Enfin, dimanche 11 octobre, si vous êtes présent à Paris, je serais heureux de vous inviter à une réunion où seront présentes les principales associations françaises de défense du français. Il s'agira d'élaborer ensemble une stratégie pour tenter de mettre en œuvre des moyens plus efficaces de lutte contre l'anglicisation. Je vous remercie de votre attention, et vous transmets mes plus cordiales salutations. Régis Ravat Président de l'A.FR.AV
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