À Franck Proust, candidat à la députation à la 6e circonscription du Gard,

(legislatives.proust@yahoo.fr)

 

Le samedi 9 mai 2012,

 

 

Monsieur Franck Proust, candidat à la députation à la 6e circonscription du Gard,

 

J'ai constaté que dans le tract de 6 pages que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres - un tract qui vous présentait et présentait votre programme -, vous utilisiez le terme anglais "E-mail" en lieu et place du terme français « COURRIEL ».

 

 

Je voudrais donc vous rappeler par ce courriel, vos obligations envers la langue française.

En effet, le législateur, dans le soucis de vouloir garder la cohérence et la clarté de notre langue, demande aux administrations, aux organismes ayant une mission de service public et en plus forte raison à nos politiciens qui sont censés montrer l'exemple en matière de respect de la langue française, de préférer les termes français - dans la mesure où ils existent -, aux termes étrangers.

Le décret du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française, pris pour l'application de la loi Toubon de 1994 et faisant suite à la loi constitutionnelle du 25 juin 1992, est venu mettre une disposition légale à cela. Ce décret est  destiné à enrichir le patrimoine linguistique de la langue française. Il rend obligatoire l'usage des termes en français. Une fois parus au Journal officiel de la République française, ces termes, souvent des équivalents de mots anglais, doivent être employés dans les services et établissements publics de l'État (articles 11 et 12 du décret).

Pour information, le mot « COURRIEL » équivalent français aux mots anglais "mail", "email" et "e-mail" est paru au Journal officiel de la République, le 20 juin 2003 !


 

 

Merci donc, de bien vouloir employer désormais, le mot « COURRIEL » dans vos supports de communication (écrits et oraux).

Pour information et comme j'ai eu l'occasion de vous en parler de vive voix au Forum des Associations de Nîmes en septembre 2008, les panneaux des descriptifs des monuments de Nîmes en bilingue français-anglais sont également illicites, voir la loi n°94-665, article 4 :

 

 

Force est de constater que ce viol de la loi par le Maire de Nîmes, M. Fournier, dont vous êtes le premier-adjoint, ne vous a pas perturbé outre mesure puisque les panneaux fautifs sont toujours présents à Nîmes en 2012 !

À noter, tout de même, que M. Jean-Paul Fournier devra bientôt s'expliquer devant le Tribunal administratif de ce non-respect de la loi.

En espérant qu'un jour vous prendrez conscience de l'importance de défendre notre langue face à l'anglais qui veut la réduire au rang de patois,  je vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

 

Régis Ravat

Président de l'A.FR.AV

 

 

Haut de page