A.FR.AV. Association FRancophonie AVenir
Monsieur Mouloud Aounit,
Objet : Contre la discrimination linguistique
Manduel, le 08 janvier 2003
Monsieur
le Président, C'est en tant que Président de l'A.FR.AV que je me permets de vous écrire pour vous faire part de ma profonde inquiétude de voir la langue anglaise dans le système éducatif français devenir de plus en plus omniprésente, cela au détriment, bien évidemment, des autres langues et cultures du monde. Alors que les directives gouvernementales précises toutes qu'il doit y avoir une initiation aux langues étrangères à l'école primaire, la plupart des directeurs d'école comprennent dans langues étrangères au pluriel, l'anglais, l'anglais et l'anglais. Ainsi, et alors que j'avais demandé que mes enfants apprennent l'espagnol, ma fille, l'an dernier, au CM2, a eu l'anglais imposé ; mon fils cadet, cette année, au CM1, a l'anglais et on me parle d'anglais pour mon fils de 5 ans en maternelle. L'an dernier déjà, j'avais fait un courrier à l'Inspecteur d'académie pour lui signaler que la politique du tout anglais pratiquée à Manduel n'était pas conforme aux textes de lois : rien n'a été fait. Pour ma part, je considère qu'il y a DISCRIMINATION, discrimination à l'égard des autres langues telles l'espagnol, l'italien, l'allemand, le portugais ; pour n'en rester qu' aux seules langues européennes. Cet engouement pour l'anglais tend à répandre l'idée aussi que cette langue est supérieure aux autres langues, ce qui entraîne forcément dans l'esprit des gens qu'il y a des langues supérieures et des langues inférieures : cela est inadmissible. Nous avons fait, dans le cadre de l'association que je préside, une feuille-pétition « APPEL À LA RÉSISTANCE », feuille que je vous envoie, ci-joint. Vous seriez bien aimable de me dire ce que vous en pensez et bien aimable aussi de dire, par la même occasion, s'il est possible de porter plainte pour DISCRIMINATION LINGUISTIQUE ; peut-être dans ce cas pourrions-nous monter le dossier ensemble ? En vous remerciant de votre attention, je vous prie, Monsieur le Président, d'agréer l'expression de toute ma considération.
Régis
Ravat,
Président
de l’A.FR.AV.
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RÉPONSE
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