DEUXIÈME TRIMESTRE 1997 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 08

             

La Charte européenne des langues régionales 

et minoritaires, qu'es aco ? 

 

Les Eurotechnocrates sont des filous, des petits rusés, qui sous couvert de jouer les grands démocrates en nous proposant la reconnaissance et un statut à toutes les langues régionales et minoritaires de l’Europe, n’ont de cesse, en fait, que d’imposer le seul anglais. 

Diviser pour mieux régner, on connaît la technique, ne nous laissons pas berner.

La Charte européenne des langues régionales et minoritaires impose aux États européens signataires l’usage partiel des langues régionales. 

Certaines dispositions de la charte proposent carrément de remplacer la langue nationale par la langue régionale, notamment dans le domaine de l’enseignement où, dès le premier cycle, tout est prévu pour se faire exclusivement en langue régionale. Dans le domaine juridique, la charte prévoit également que les procédures puissent, sur demande d’une des parties, se mener exclusivement en langue régionale. Dans le domaine administratif, il est prévu que les assemblées locales puissent se faire en langue régionale.

Enfin, dans le domaine politique, la charte stipule que les collectivités régionales pourront se servir, dans les débats des assemblées, de la langue locale.

 

On se rappelle que lors de sa visite en Bretagne, le 29 mai 1996, Jacques Chirac avait prononcé un vibrant plaidoyer en faveur des langues régionales et laissé entendre, face aux douze parlementaires bretons présents qu’après un examen approfondi, il était possible que la France revienne sur sa politique de non-ratification de la charte. 

On pourrait donc se poser des questions sur l’avenir de l’unité linguistique de notre pays. Car ce que nous voulons, c’est un français fort dans une France unie et solidaire derrière sa langue nationale.

Ce que nous voulons, c’est dire NON à l’Europe anglo-saxonne et à la pensée unique qui en découle.

Heureusement pour nous, le Conseil d’État, s’appuyant sur l’article 2 de la constitution — la langue de la République, c'est le français — a fait savoir récemment qu’il était contre cette ratification.

On l’a échappé belle pour ce coup-ci, mais demain qu’en sera-t-il ? Quand on sait que les anglomaniaques, via les régionalistes, sont bien plus mobilisés et motivés pour défendre leur cause que le commun des francophones pour le français.

M. J-P. Colinaro
(30) Nîmes.

 
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