QUATRIÈME TRIMESTRE 1997

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

   Numéro 10

              

Maires-patrie (suite) 

 

À l'attention de Monsieur PIBRE

           M. le Maire de Gabian

           5, avenue de Roujan

           34320 Gabian

Monsieur le Maire,

 

J'ai appris récemment que vous aviez décidé de mettre en exergue la langue occitane dans votre commune. Vous avez ainsi fait mettre des panneaux bilingues français-occitan pour désigner le nom des rues, des places et autres lieux de la ville.

Si cette action peut être considérée comme bénéfique pour la langue d'oc, et si, par le biais de celle-ci je puis considérer que vous vous intéressez au fait linguistique, je voudrais vous demander alors, ce que vous comptez faire également pour défendre et promouvoir la langue française, notre langue nationale.

Vous l'avez certainement constaté, l'anglais est partout omniprésent et nos enfants et petits-enfants l'apprennent à l'école d'une manière quasi obligatoire au détriment, bien sûr, des autres langues d'Europe : espagnol, italien, allemand, etc. L'anglais est en train de devenir la seconde langue de France et, si personne ne s'y oppose, la langue de l'Europe et celle du Monde.

Allez-vous accepter que le français, notre langue nationale, mais également grande langue de communication internationale, qui a su forger l'esprit de nos aïeux et qui a su donner le génie à notre peuple, capitule face à l'anglo-américain ? J'espère que non et que vous voudrez bien agir pour lui comme vous avez agi pour notre langue régionale.

Je vous propose alors, dans le même style que votre action pour l'occitan, de transformer dans votre village tous les panneaux « STOP » par des panneaux « ARRÊT », comme cela a été fait au Québec, pays qui a voulu ainsi marquer sa détermination à défendre le français (loi 101).

Montrer aux Français, et aux francophones du monde entier, que l'on peut être fier de ses racines régionales tout en défendant la langue française, n'est-ce pas, Monsieur le Maire, le meilleur moyen d'allier sentiment régional et sentiment national pour refuser le « pot-commun » anglophone dans lequel le mondialisme à l'anglo-saxonne veut nous engouffrer ?

En vous remerciant de votre attention, je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

 

 

Pour l'A.FR.AV
Jean-Pierre Colinaro

 

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