TROISIÈME TRIMESTRE 2001 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 25

              

Montréal, l'anglophone ?

 

Le dimanche 12 août 2001 vers 23 H, ARTE nous diffusait un documentaire sur la ville de Montréal au Québec. Ce film était signé de l'Allemand Franck Hertweck et parlait de la ville souterraine de Montréal avec ses galeries marchandes, ses magasins, sa vie grouillante, son métro.

J'étais heureux de faire voir ce documentaire à mes enfants, car il y a quelques années, j'ai séjourné plusieurs semaines à Montréal. J'habitais alors rue Aylmer, au centre ville, près de l'Université McGil. J'avais le souvenir d'une ville très américanisée, mais parfaitement francophone, au point que j'ai vécu totalement en français durant mon séjour.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je constatais que ce reportage se faisait tout en anglais. Frank Hertweck, le réalisateur allemand de ce film, avait apparemment demandé aux Montréalais qu'il questionnait de s'exprimer en anglais et en anglais uniquement. Ainsi, avait-on l'impression que Montréal était une ville totalement anglophone, démunie du moindre souffle de francophonie. Mes enfants me crurent à peine lorsque je leur réaffirmai que pourtant Montréal était bien une ville francophone, mais l'intox linguistique que nous diffusait Franck Hertweck était plus forte.

L'anglomanie suintait de toutes les parois du reportage. Ainsi, Charles Langevin, un informaticien, s'exprimait en anglais ; Gaston Lalonde, un retraité de l'Université de Québec à Montréal et sa femme Sylvia s'exprimaient en anglais ; Hélène Troie, agent immobilier, s'exprimait en anglais ; Sébastien Céré, un agent de sécurité, s'exprimait en anglais, etc. 

 

Quelle honte et quelle tristesse, d'entendre ces Montréalais, pourtant francophones, s'exprimer ainsi dans la langue qui les colonise et qui veut coloniser le monde. Comment Franck Hertweck a-t-il pu leur faire oublier pour un temps, que la première richesse de Montréal ce n'est pas sa vie souterraine, mais sa vie en français ?
On le voit ici, la force des journalistes est grande, une force au service de l'anglicisation générale et de l'abrutissement des masses au tout anglais.

L'émission de ARTE, ce soir-là aura convaincu des milliers, voire des millions de téléspectateurs, qu'on parle uniquement anglais à Montréal, et que de toute façon, c'est l'anglais qu'il faut apprendre pour visiter cette ville et non le français. Merci ARTE, merci l'intox.

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