PREMIER TRIMESTRE 2002 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 27

              

C'est la lutte finale..., vers le tout anglais (?) 

Un syndicaliste C.G.T. a eu connaissance d'un de nos tracts dénonçant le tout anglais. Conscient du problème soulevé, il a aussitôt engagé le combat, et cela tout d'abord dans son propre syndicat.

Voici la correspondance qu'il nous a transmise pour publication.

Le 29 juin 2001

LE PEUPLE
Daniel PRADA, Directeur
263, rue de Paris Case 432
93514 Montreuil Cedex

Cher Camarade,

 

Par les lettres que je t'ai envoyées en date du 7 septembre 2000, pour l'une, et du 30 janvier 2001, pour l'autre, je t'avais fait part de mon souhait de voir remplacer dans le PEUPLE - dans l'ours notamment - , le mot américain “E-MAIL” par son équivalent français “MÉL” ou “COURRIEL”.

À ce jour, je constate que rien n'a été fait en ce sens. J'ai même l'impression d'avoir écrit dans le vide puisque tu n'as jamais répondu à mes lettres. Attitude méprisante et choquante, s'il en est, d'autant plus qu'elle émane d'un camarade cégétiste et que mon patron, un chantre de l'ultralibéralisme et un pur de dur du management à l'américaine, a la politesse, lui, de répondre à mes questions.

Enfin, une dernière remarque, si tu le permets. Je m'aperçois que dans la nouvelle adresse électronique du PEUPLE (lepeuplecgt@free.fr), le mot « C.G.T » a été remplacé par le mot “FREE “, Liberté en anglais ! Tout un programme, bien révélateur, cependant, du laisser-aller linguistique actuel.

Comment veux-tu que le pauvre syndicaliste de base puisse lutter contre son patron qui veut le Macdoniser, le marchandiser, l'américaniser, si le journal officiel de son syndicat conjugue le mot Liberté, dans la langue de Mickey ? Quoi qu'il en soit, je ne suis pas entré à la C.G.T pour faire des courbettes à la langue des Américains, langue qui véhicule à travers le monde, faut-il le rappeler, leur monde de vie et de pensée ; mode de vie et de pensée qui n'est pas le mien, et j'ose l'espérer, pas encore celui de la C.G.T.

En attendant que ta conscience se réveille sur le sujet et pour ne pas risquer de voir dans tes pages l'OUVRIER devenir un “ CAST MEMBER”, je te prierai de ne plus m'envoyer ton journal.

Reçois, Cher Camarade, l'expression de mes meilleures salutations.

 

Le 29 juin 2001

 

M. Bernard Thibault
Secrétaire général de la C.G.T.
263, rue de Paris
93516 Montreuil Cedex


Cher Camarade,

 

Je t'envoie, ci-joint, la lettre que j'adresse à Daniel Prada, directeur du journal Le Peuple.
Comme tu le liras, ce monsieur fait la sourde oreille au sujet d'une demande que je lui ai faite, d'employer un vocable français plutôt qu'un américain, en l'occurrence « MÉL » ou « COURRIEL » en lieu et place de “E-MAIL

Que l'on soit d'accord ou non avec mon propos est une chose, mais que l'on ne me réponde pas, cela en est une autre.
J'estime que le silence est le pire des mépris, et je ne suis pas entré à la C.G.T. pour être méprisé.

J'espère qu'en tant que secrétaire général de la C.G.T, tu voudras bien mettre en débat la nécessité de défendre notre langue, ultime rempart face aux tentatives de normaliser le monde sous une chape unique, ultralibérale et anglo-américaine.

Reçois, Cher Camarade, l'expression de toute ma considération.

 

 

AUCUNE  RÉPONSE  À  CE  JOUR !  

NI  DE  M.  PRADA  NI  DE  M.  THIBAULT

 

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