PREMIER TRIMESTRE 2005 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 39

              

Oui, l'anglicisation, c'est l'Europe qu'on nous prépare

 

Ceva est une société française qui fabrique des médicaments vétérinaires. Dans une de ses filiales implantées en Hongrie, on y engageait, jusqu'en 1996, du personnel hongrois parlant français. La langue du travail était le hongrois, tandis qu'au niveau des cadres, le travail se faisait en français. Tout était traduit aussi en hongrois. Le bilinguisme français-hongrois fonctionnait bien dans l'entreprise.

En 1996, un ordre est arrivé de la direction située à Bordeaux suivant lequel, désormais la langue du travail doit être l'anglais. On a progressivement « viré » le personnel hongrois parlant français pour le remplacer par d'autres qui parlent (plus ou moins) l'anglais. L'enseignement du français a bénéficié d'une grande tradition en Hongrie, ce qui n'était pas le cas pour l'anglais. On essaie actuellement de combler cette « lacune ».

Dans l'entreprise, depuis le passage au tout anglais, il y a des problèmes énormes dans la rédaction des rapports scientifiques et des propositions d'homologation des médicaments, car en fait personne dans la filiale de Budapest ne maîtrise réellement l'anglais. On a donc engagé (avec un gros salaire) un cadre australien dont le travail est de corriger les fautes d'anglais dans tous les documents externes et internes.

Vu les difficultés de rédiger correctement en anglais, récemment, tous les cadres de l'entreprise ont été obligés de suivre une semaine de formation linguistique. Cette formation était nécessaire, à cause des confusions scientifiques constatées dans les rapports de laboratoire rédigés par des Français et des Hongrois qui ne maîtrisent pas bien l'anglais.

Actuellement, les rapports techniques pour l'homologation des médicaments vétérinaires pour être commercialisés en France doivent être transmis aux autorités françaises en anglais. Les documents transmis en français sont refusés. On tolère encore la rédaction en français uniquement pour la lettre d'accompagnement des documents qui eux, doivent être rédigés en anglais.

La pression est énorme, pour obliger le personnel français à utiliser uniquement l'anglais, même entre eux, à l'intérieur de l'entreprise.

Tout récemment, la dernière école bilingue français-hongrois de Budapest, fréquentée essentiellement par des élèves hongrois pour bien maîtriser les deux langues, a été fermée. Les élèves ont  été priés de rejoindre une des nombreuses écoles bilingues anglais-hongrois financées par l'Ambassade des États-Unis d’Amérique. À partir de l'année scolaire 2004-2005, l'Ambassade de France a retiré son soutien de l'ordre de 12 000 € à l'école franco-hongroise, ce qui a mis cette école dans une situation impossible. Devant la protestation des parents d'élèves, l'Ambassade de France a fait savoir que l'aide à cette école a été retirée sur ordre venant de Paris...

 


M. Stanislas Vichinsky,

Universitaire hongrois  (Budapest)

 

 

 

            

      Philippe du Mesnil

Président directeur-général

Jean-Pierre Lebrette

Directeur de la zone internationale

Marc Prikazsky

Directeur pour l'Union Européenne

 

 

 

 

Écrivez pour protester :

 

Ceva Santé Animale

La Ballastère

B.P. : 126

33501 Libourne cedex

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