TROISIÈME TRIMESTRE 2005 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 41

              

Flagrant délit d'anglomanie 

 

Chaque semaine, le directeur de la rédaction de Télé 7 Jours, M. Patrick Mahé, nous assomme de mots anglais dans le petit encart qu’il écrit en page 2 de ce magazine de programmes de télévision. Nous avons à faire, c’est certain, à un anglopathe invétéré en phase finale d’assimilation au monde anglo-américain. Un journaliste comme beaucoup, hélas, pollueur et fossoyeur de notre langue. Voici une de ses « œuvres » que l’on pourrait noter zéro en français, mais à ce stade-là est-ce encore vraiment du français, ne serait-ce pas plutôt de l’anglais parsemé de mots français ? Cela rappelle certains films à la télévision, des films  tellement gagnés par la publicité qu’on se demande si le film lui-même n’est pas un encart publicitaire. Voici l’horreur de M. Mahé publié dans le Télé 7 Jours du 6 au 12 août 2005 :

  Lost Me Tender. Même TV Guide, le Télé 7 Jours américain, a longtemps zappé leur «love story». Il est vrai que la diffusion de Lost remonte à près d’un an aux États-Unis. À l’époque, la future série culte (ABC) ne bruissait que d’angoisse et de suspense... Elle surfait à grands fracas sur le marketing de plage (bouteilles à la mer et faux SOS de pseudo-rescapés perdus sur une île). Photographiée entre Jack (Matthew Fox), baroudeur de charme, et Charlie (Dominic Monaghan), contre-héros rock et grunge, à cheveux filasse et barbe de trois jours, Evangeline Lilly, ancrée dans son mystère de mante religieuse, ne justifiait les gros titres qu’à travers les ingrédients du polar épique, pimenté de fantastique...

Aujourd’hui, le secret le moins bien gardé de Lost, c’est sa "love story". Dès la sortie sur TF1 (n0 2354) de la série phénomène, Christelle Laffin, notre envoyée spéciale permanente à Los Angeles, révélait les tendres inclinations d’Evangeline pour Dominic, autrement dit le déjanté Charlie. Car, dans la vie, l’ancien Hobbit du mythique Seigneur des Anneaux se fait plus play-boy que bad boy.

Ainsi a-t-on surpris Evie et Dominic échanger de discrets Love Me Tender dans les coulisses des Golden Globe Awards, au printemps. Bien sûr, Evie (alias Kate-la-tigresse) sort les griffes à l’évocation de son Loving You. Plus fleur bleue et plus Heatbreak Hotel, Dominic dégaine un éternel Gond Luck Charm. 

 

Bref, la rock’n’love roule à pleins plateaux. Aussi, de Londres à Sydney et de Paris à Monaco, la tribu des « chasseurs de people » remonte-t­elle sans fin la piste « des signes qui ne trompent pas ». Au grand bonheur des sites - non officiels, of course - où le cœur des fans de Kate et de Charlie bat au rythme de Lost Me Tender, un hit, un peu hot. Loin de la télé-fiction.

 

M. Patrick Mahé,

Directeur de la Rédaction

 

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149, rue Anatole-France

92534 Levallois-Perret  Cedex

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