DEUXIÈME TRIMESTRE 2006 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 44

              

Horreurvision 2006 

 

Virginie Pouchain

 

Le concours de l’Eurovision de la chanson 2006 a encore été cette année  une catastrophe pour les valeurs que nous défendons, c’est-à-dire pour le respect de la diversité linguistique et culturelle.

    Encore une fois, la plupart des pays se sont fait représenter par des chanteurs chantant en anglais. Seuls, 3 sur 17 ont chanté dans leur langue nationale : l’Espagne, la Croatie et la France.

Disons-le franchement, la chanson française était nulle et ne méritait pas de gagner. On ne comprenait pas toutes les paroles, la mélodie n’était pas assez dansante, le refrain pas assez simple à mémoriser et la chanteuse plantée comme un piquet au milieu de la scène semblait avoir peur comme si, avant d’être là, elle avait été battue. Il paraît qu’elle a été choisie parmi plusieurs milliers de candidates et de candidats, cela est difficile à croire, il doit y avoir du piston dans l’air ou alors, et cela ne m’étonnerait guère, on veut ridiculiser la chanson en français pour en arriver demain à ce que nos représentants entrent dans le troupeau et se mettent à l’anglais.

Félicitons la représentante du jury de l’Espagne, pays non francophone, mais qui a préféré le français à l’anglais pour donner ses résultats.

Notons que la représentante du jury de la Belgique a préféré l’anglais au français pour donner ses votes. Nos avons appris, cependant, que cette année, c’étaient les Flamands et non les Wallons qui avaient en charge le concours de l’Eurovision pour la Belgique. Autrement dit, lorsque ce pays est représenté par les Flamands, c’est l’anglais qui l’emporte en dépit du fait que cette langue n’a aucun statut officiel en Belgique contrairement au français. Fort de cet exemple, imaginons un peu nos identitaires basques, bretons, occitans, catalans et Cie, régis en régions autonomes, ils préfèreraient, comme les Flamands en Belgique, l’anglais au français, à méditer…

Soulignons le manque de courage de Nana Mouskouri, qui, lors de la cérémonie à Athènes, a commencé à parler en français, puis est passée après un « oh, puis, non ! » à l’anglais.

Conclusion : Ne faut-il pas, comme nous l’avons déjà dit les années précédentes, abandonner l’Eurovision de la chanson qui est devenue le reflet de la victoire de l’uniformité anglophone qui est en train de se mettre en place partout en Europe ? L’argent que la France investit dans ce concours serait certainement mieux utilisé par l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) pour organiser un concours mondial de la chanson au niveau de la francophonie.

 

Écrivons en ce sens, une fois de plus, à M.  Diouf, Président de l’OIF :

 

Organisation Internationale

 de la Francophonie
M. Abdou Diouf, Président
28,  rue de Bourgogne 

 75007 Paris

 

courriel :

Secretaire.General@francophonie.org  

 

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