F r a t e r n i p h o n i e

Le journal de l'Association FRancophonie AVenir - A.FR.AV.

Au début du mois de juillet, pour commencer gaiement la saison estivale, nous avons envoyé un courriel humoristique à nos adhérents et sympathisants. Il s’agissait d’un sondage où il était impossible de répondre « OUI » à la question posée, la case « OUI » s’en allant de l’autre côté de l’écran chaque fois que la flèche de la souris de l’ordinateur s’en approchait.

En fait, à travers cette petite plaisanterie, il était question pour nous de dire combien les sondages étaient source de manipulation et que, ce faisant, il fallait s’en méfier au plus haut point.

Ce qui s’est passé à Manduel dans les écoles du primaire pour ne pas proposer l’allemand et l’espagnol, laissant ainsi la prépondérance  au seul anglais, est caractéristique de la manipulation : pas d’informations aux parents et aux enfants sur les possibilités d’autres langues étrangères que l’anglais, pas de communication sur le fait qu’il y a dans l’école une institutrice formée pour enseigner l’allemand, pas d’allusions non plus sur l’intérêt d’apprendre l’allemand vu que Manduel est jumelée avec  une ville allemande, des instituteurs silencieux sur le problème des langues ou, carrément, partie prenante pour l’anglais, etc.

Ajoutez à cela que tout le monde, enseignants, parents et enfants, baignant dans une propagande constante et permanente en faveur de l’anglais, une propagande soutenue depuis des décennies par tous les médias, comment, dans ces conditions, pourrait-on demander à apprendre, à l’école, une langue étrangère autre que l’anglais ?

Ceux qui nous manipulent, c’est-à-dire ceux qui nous gouvernent, sont malins. Ils ne disent pas ouvertement que l’anglais doit devenir obligatoire dès le CE1 à l’école, car ils savent que cela pourrait susciter quelques réactions hostiles. Non, ils font le nécessaire pour que l’anglais soit obligatoire dans les faits, dans l’esprit des gens, pour que ce soit la population elle-même qui réclame l’anglais sans qu’une loi soit nécessaire pour cela.

D’ailleurs, ils sont en train de nous faire le même coup avec le Protocole de Londres, sorte d’accord européen pour une règle commune sur le dépôt des brevets. Présentement,  pour qu’un brevet soit valable en France, il faut qu’il soit rédigé en français. Demain, si par malheur la France signe le Protocole de Londres, le déposant aura le « choix » entre trois langues : allemand, anglais et français.

Ainsi, comme dans nos écoles, où lorsqu’on a le « choix » en primaire entre l’allemand, l’anglais et l’espagnol, l’écrasante majorité des parents prend l’anglais, il en sera de même  pour le dépôt des brevets : l’écrasante majorité des déposants prendra l’anglais.

L’anglais dès le CE1, c’est-à-dire dès l’âge de 7 ans pour nos enfants, l’anglais, langue pour déposer un brevet en France, tout cela sans qu’il y ait eu une loi pour dire clairement et ouvertement que l’anglais doit devenir obligatoire partout, sans qu’il y ait eu le moindre débat sur le sujet, c’est fort, c’est la technique anglo-saxonne d’assimilation, c’est perfide, mais efficace.

En attendant notre éventuelle disparition en tant que peuple francophone, il ne nous reste plus qu’à nous révolter ou qu’à nous…  BOUGER, comme dit Bourdin and Co sur RMC Talk Sport !

 Sir Bourdinrenko