FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel -  FRANCE

Le 20 mars 1970 à Niamey au Niger, sous l’impulsion de trois chefs d’États, Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Habib Bourguiba (Tunisie) et Hamani Diori (Niger), se réunirent pour la première fois les représentants de 25 pays ayant en commun la langue française. Les bases de ce qui allait devenir l’Espace francophone allaient être jetées. Notre association profite de ce 25^e anniversaire, pour lancer le numéro 1 de son journal. Nous y parlerons dans celui-ci, ainsi que dans ceux qui suivront, de notre langue, de sa défense, de sa promotion, de son rayonnement, ainsi que de son avenir international.

Défendre le français, contrairement à ce que certains pourraient penser, n’est pas un combat d’arrière garde ni un combat de bourgeois ringards et revanchards, défendre le français c’est tout simplement la volonté affichée de vouloir vivre sa vie en homme libre, refusant le moule uniforme dans lequel ou veut nous plonger, moule anglo-saxon s’entend, moule qui ne ferait plus de nous que des objets consommant, sans visage, sans passé et sans avenir.

Les banquiers, les spéculateurs, les multinationales veulent réaliser, avec la mondialisation de l'économie, l’internationale de l’argent et du profit. Pour parvenir à leur fin, le but final est d’uniformiser les goûts et les couleurs de l’humanité toute entière. Faire disparaître les langues, les cultures, les particularismes, voilà ce qui, pour rentabiliser un produit au maximum, serait l’idéal à atteindre. N’être plus qu’un robot, n’avoir plus de références, plus d’identité, plus de racines, n’est-ce pas ce qui nous guette si nous n’y prenons pas garde ?

Devant le rouleau compresseur de "l’American way of living and thinking"*, le monde francophone doit s’ériger et, entre le « tout coca-cola » et le « tout-ayatollah », proposer sa version à lui de l’humanité. 47 pays, plus de 500 millions d’individus répartis sur les 5 continents, voilà ce qu’est aujourd'hui la francophonie. Certains ont le français comme langue maternelle, d’autres le partage avec leur langue nationale comme le wolof, le bambara, le kikongo, le peul, le lingala, le baoulé, le créole, l’arabe, le lao, le Khmer, etc. Tous veulent donner à cette nouvelle institution un réel poids politique afin de les sortir pour certains de leur isolement, du sous-développement et du surendettement chronique.

Les aider, c’est nous donner les moyens d’exister demain en français. Croyons en eux, croyons en nous, croyons en la francophonie solidaire et fraternelle.

  * Mode de vie et de pensée américain.

Le Président de I’A.FR.AV.

Régis Ravat