FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel -  FRANCE

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SECOND SEMESTRE 1995

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 02

              

Québec libre et minorités francophones du Canada.

 

Suite à l'article que nous avons publié dans notre premier numéro, certains de nos lecteurs nous ont demandé si l'indépendance du Québec pourrait nuire aux minorités francophones du Canada ? Nous, à l'A.FR.AV, nous pensons que non, non parce que, hormis les Acadiens du Nouveau-Brunswick, les autres minorités francophones du pays sont déjà bien mal en point et leur avenir demeure donc incertain. Le bilinguisme officiel anglais-français développé à l'échelle fédérale sous les mandats de Pierre Elliott Trudeau n'était là, semble-t-il, que pour rassurer les Québécois, mais certainement pas pour promouvoir et développer le français, dans les populations non francophones et non anglophones du reste du Canada.

Il en résulte donc que d'année en année le nombre total de francophones diminue sur le plan national. 40 % de francophones sur la population totale du Canada il y a de cela quelques années.
25 % aujourd'hui et l'on pense que dans 25 ans les francophones ne représenteront plus que 15 % .
  Comme l'immigration dépend de la majorité anglophone celle-ci favorise bien sûr l'immigration anglophone et quand les immigrants ne parlent pas anglais leurs enfants sont envoyés à l'école anglaise.

À ce régime là les francophones de l'Ouest canadien, de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, ont été noyés peu à peu dans le flot anglophone et il leur a juste resté, comme solution, que de se mettre à l'anglais eux et leurs enfants.

Les francophones de la Rivière Rouge, si chers à Louis Riel ont succombé eux aussi il y a bien longtemps de cela aux plans des «aOrangistes » alors qu'ils étaient largement majoritaire chez eux en 1875.

Les Franco-Ontariens plus nombreux - un demi million environ - résistent encore bien, mais pour combien de temps encore ?  Cinq cent mille francophones sur une population de neuf millions, les francophones Ontariens sont tout de même largement minoritaires et ne contrôlent donc pas l'immigration. De plus comme leur natalité est en chute libre leur avenir reste précaire.

Il n'y a que les Acadiens du Nouveau-Brunswick qui peuvent espérer des jours meilleurs. Ils représentent actuellement 30 % de la population de leur province mais ils ont un droit historique : celui de faire rentrer chez eux les Acadiens chassés par les Anglais lors du Grand Dérangement, ils peuvent donc contrôler l'immigration. De plus ils pourraient entreprendre une refrancisation d'une certaine partie de la population acadienne assimilée à l'anglais, car il n'est pas rare de trouver aujourd'hui au Nouveau-Brunswick des Larivière, des Chasseloup, des Fortin ne parlant qu'anglais, il suffirait de peu pour qu'ils réapprennent la langue de leur ancêtres. Quoi qu'il en soit, même avec une Acadie renaissante, la part de la population francophone au Canada ne cessera de diminuer au fil des années. Par voie de conséquence le nombre de députés francophones au parlement fédéral d'Ottawa ne cessera de diminuer lui aussi, jusqu'au jour où ils ne seront plus influents du tout et relégués au rang de quantité négligeable.

La seule solution réside donc dans un Québec libre et indépendant, un Québec qui deviendrait le phare de la francophonie en Amérique du Nord et serait le berger des brebis éloignées francophones du reste du continent. Pour renforcer et asseoir sa puissance politique, culturelle et linguistique il devrait adopter une stratégie de forte immigration et encourager la natalité. Rappelons que le Québec fait trois fois la France, sa population avoisine les 7 millions d'individus et les richesses de son sol et sous-sol sont considérables.

Le Québec puissance à part entière, partenaire efficace dans la francophonie mondiale protégerait ainsi, et enfin, sous son aile toutes les minorités francophones d'Amérique du Nord, un peu comme l'Italie permet au Tessin italophone de Suisse, de vivre, de prospérer et de voir l'avenir en italien, alors que les parlants-italiens de ce pays ne représentent que 2,5 % de la population totale.

 

Vive le Québec francophone,             

Vive le Québec Libre.

Communiqué du secrétariat de l'A.FR.AV, partie du discours dit le jour de la Saint Jean-Baptiste au parc Louis-Riel,

siège de l'A.FR.AV.

 

 
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