FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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PREMIER TRIMESTRE 1996

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 03

              

Trois drapeaux, une identité. 

 

C'est une évidence, le dernier sommet de la Francophonie a été largement occulté par les médias, et est donc passé totalement inaperçu aux yeux des Français.

De Cotonou, nous retiendrons seulement l'intervention du président Chirac donnée dans un salon de l'ambassade de France. Celui-ci nous parla uniquement des problèmes franco-français mais rien sur la francophonie internationale. Certes, les événements sociaux du moment exigeaient que le président des Français parlât aux Français d'abord de leurs problèmes internes, mais la Francophonie méritait-elle qu'on la court-circuitât ainsi ?

La France a la chance de faire partie d'un ensemble : l'Espace francophone ; 47 pays en sont l'ossature, près de 500 millions d'individus l'habitent. Il y a là un marché potentiel considérable. Ces pays amis qui parlent notre langue ou qui font l'effort de la parler, ne demandent qu'à se développer et à travailler avec nous. Qu'attendons nous ?
  Aux abords des côtes de la Nouvelle-Calédonie ou du Vanuatu, ce sont les Japonais et les Australiens qui exploitent les pêcheries. Au Viêt-Nam, Laos et Cambodge ce sont les Américains, Les Japonais, les Allemands et les Anglais qui sont les premiers placés pour investir loin devant les Français.

Qu'attendent nos hommes politiques pour arrêter de « bader » les États-Unis, l'Allemagne ou le Japon pour nous proposer enfin l'avenir en français dans une Francophonie rayonnante et triomphante ?

Se réunir tous les deux ans dans des hôtels luxueux et exotiques ne suffit pas, il faut désormais donner à la Francophonie un vrai sens politique et mettre en œuvre des plans « Marshall » de développement et de coopérations tous azimuts entre le Nord et le Sud. Nous, à l'A.FR.AV, en sommes persuadés, cela déboucherait en France sur des centaines de milliers d'emplois directs et indirects et donnerait, cela est certain, un nouvel élan dynamique et régénéré à notre économie; le trou de la sécu ne serait alors plus qu'un mauvais souvenir. De toute façon, il semblerait plus intelligent d'essayer de développer les pays pauvres - et ils sont nombreux en Francophonie - afin de les amener à notre niveau de vie, plutôt que d'essayer de faire le contraire en montrant du doigt les travailleurs des pays occidentaux comme étant trop payés et trop bien protégés socialement parlant, pour, bien évidemment, les accuser en fin de compte de ne pas être assez compétitifs face à la mondialisation de l'économie et face à la main-d'œuvre sous-payée du tiers-monde. La Francophonie s'honorerait et se grandirait en répondant à ces questions.

Enfin et pour conclure, nous avons tous remarqué que le Président de la République lors de ses vœux présentés à la Nation à la télévision, les a prononcés devant les drapeaux français et européen. Nous, militants francophones, ne sommes-nous pas en droit d'exiger que figure aussi , lors de ces cérémonies officielles, le drapeau de la Francophonie ?

Trois drapeaux, celui de la France, celui de l'Union européenne et celui de l'Union francophone, voilà un beau programme et un bel avenir à construire ensemble, à condition, bien sûr, d'y croire un peu, d'être un peu plus fiers de ce que nous sommes, d'être un peu plus solidaires et plus fraternels. 

 

                                                                                     Régis Ravat,

                                                                                        Président de l'A.FR.AV

 

 

 
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