FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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TROISIÈME TRIMESTRE 2010

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 61

              

Faire tomber les étiquettes

 

Cet été aura été marqué, comme chacun a pu le constater, par l’affaire des Roms. On nous a saoulés au Rom ! Oui, on nous a saoulés au Rom comme pour nous faire oublier que les premiers responsables du déplacement de ces populations de leurs pays — Bulgarie et Roumanie, entrées dans l’Union Européenne en 2007 — vers notre pays, c’était d’abord et avant tout, nos politiciens eux-mêmes, de droite comme de gauche, qui ont tous été d’accord pour abolir les frontières des états européens afin de permettre aux individus, aux capitaux et aux marchandises d’y circuler librement.

Selon un schéma identique, ces mêmes politiciens arriveront un jour à nous faire pleurer sur notre langue perdue, alors que, comme nous le dénonçons depuis des années à travers nos écrits, ce sont eux les premiers responsables de l’abandon de notre langue, tant sur le plan national qu’international.

Pour arriver à jouer leur comédie, pour arriver à nous faire croire qu’ils s’occupent de nos intérêts et non des leurs, de l’avenir de notre pays et non de leurs plans de carrière, nos décideurs se sont approprié les moyens de communication de masse. Ils se vendent alors comme on vendrait une savonnette. Ils ont en cela des conseillers en communication, des rédacteurs de discours, des experts en sondage, des spécialistes en mercatique, des faiseurs d’apparence, des coiffeurs pour dames, etc., car le contenu de ce qu’ils ont à proposer ayant déjà été vendu à la cause mondialiste, ils savent que désormais leur seul travail est de vendre du contenant, de l’emballage, c’est-à-dire parler au peuple de la bouteille et non plus parler de ce qu’il y a dedans.

Nicolas Sarkozy par ses discours sur la langue française, sur la Francophonie et sur l’identité culturelle nous a vendu d’excellentes bouteilles. Le problème est qu’une fois ses bouteilles achetées et mises sur notre table pour la dégustation, il s’est avéré, comme on le sait tous, que derrière l’étiquette du vin millésimé qu’il nous proposait, ce n’était qu’horrible piquette, une vinasse tout juste bonne à être vendue en vrac dans des conteneurs en matière plastique. C’est un fait, le mandat de Nicolas Sarkozy aura été catastrophique pour la langue française et pour la Francophonie. Pour ceux qui douteraient encore de cette triste réalité, rappelons qu’il a — ou qu’il a eu —, parmi ses ministres, de hautes sommités dignes   d’être médaillées de l’ordre mondial de l’anglicisation, des sommités toutes reconnues par l’Académie de la Carpette anglaise (parlerfranc@aol.com) : il s’agit en vrac de Lagarde, de Kouchner, de Darcos, de Pécresse, de Borloo, de Chatel, de Dati, de Bertrand, etc. Rappelons encore que notre cher commercio-président nous a vendu l’idée d’une France bilingue français-anglais, a mis en place  l’enseignement obligatoire de l’anglais dans nos  écoles dès le CE1, c’est-à-dire dès l’âge de 7 ans pour nos enfants, a instauré un système de visioconférence branché directement sur les écoles britanniques pour renforcer l’anglais chez nos jeunes, a lancé des vacances en anglais pour les collégiens « défavorisées » dans cette   langue,  a fait  ratifier le Protocole de   Londres, un Protocole qui permet maintenant à un brevet rédigé en anglais d’avoir force de loi en France, a fermé les yeux sur l’anglicisation de l’Université française dans laquelle désormais il est possible d’enseigner en anglais. Rappelons aussi son comportement indigne lors du Sommet francophone à Québec en 2008, un Sommet qu’il a fait à toute vitesse et où il n’a pas voulu soutenir ouvertement le peuple québécois en lutte depuis plus de trois siècles contre son assimilation à l’anglais. Rappelons encore que c’est sous son mandat qu’un pays appartenant à la Francophonie, le Rwanda, a basculé à l’anglais et que l’université algérienne est tentée de virer à l’anglais comme l’a fait en France, en  toute impunité, l’école de Sciences Po dirigée par le haut vendu à la langue impérialiste, le dénommé Richard Descoings. Ajoutons à cela des restrictions budgétaires drastiques dans le domaine de la Francophonie et des organismes de diffusion de notre langue à travers le monde — car il faut bien que notre président réponde favorablement aux directives mondialistes de son ami Strauss-Kahn, président du Fonds Monétaire  International, de réduire le déficit public pour continuer à enrichir les banques —, le bilan du Sieur Sarkozy en matière de langue française, de francophonie et de lutte contre le tout anglais est donc tout simplement une vraie Bérézina.

Lionel Jospin, pour prendre un marchand d’un autre style, nous avait vendu aussi, en son temps, une belle bouteille, en nous proposant, lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale dans les années 2000, le concept d’initiation aux langues étrangères en primaire. L’idée aurait pu être bonne s’il s’était agi d’une vraie initiation aux langues étrangères, au pluriel, et non, une introduction à l’anglais, au singulier, comme cela s’est révélé exact dans 95 % des cas. Eh oui ! la bouteille qu’il nous a proposée, avait un contenu frelatée, l’étiquette nous présentait bien un produit intéressant d’ouverture vers les langues du monde, mais le contenu, hélas, répondait aux directives mondialistes d’installer partout l’anglais.

Bref, si ces gens-là avaient le statut de commerçant, nous pourrions les attaquer en justice pour publicité mensongère et escroquerie sur le produit, mais malheureusement ce sont des politiciens, alors ils ont le droit de nous mentir, de nous voler, et nous le droit — vive la démocratie ! —, de ne plus voter pour eux, c’est-à-dire de ne plus voter pour Bonnet Blanc, mais pour Blanc Bonnet, et vice versa tous les 5 ans.

Heureusement, il y a tout de même encore, et notamment par l’inter-réseau, des moyens de communication de masse pour les décolleurs d’étiquettes et les déboucheurs de bouteilles que nous  sommes. À nous, donc, de les investir, de les utiliser au maximum, pour, coûte que coûte,  tenter de réveiller nos concitoyens tombés dans le coma éthylique, saoulés comme ils sont, par la propagande « bling bling » et tapageuse de ceux qui ont l’argent et le pouvoir.   

 

 Le Président de l’A.FR.AV

 

 
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