L'anglais dès la maternelle : un fait colonial !
En Louisiane, dans le Vermont, dans l’Ouest canadien, il y eut une époque où les populations étaient francophones, puis, par faiblesse politique, démographique ou militaire, elles passèrent au statut bilingue français-anglais. Aujourd’hui, elles ont toutes basculé à l’anglais. Le bilinguisme est donc bien une période transitoire en attendant que la langue du plus fort l’emporte sur l’autre. Ne nous y trompons pas, dans 50 ans, ou peut-être moins, si nous acceptons aujourd’hui que nos enfants apprennent l’anglais dès le berceau, nous perdrons le français comme les Franco-Américains l’ont perdu. La question sur les mesures anglicisantes de Luc Chatel n’est donc pas de savoir s’il y a assez de professeurs dans les maternelles et s’ils sont assez bien formés pour y enseigner l’anglais, mais la question est plutôt de savoir si nous acceptons le fait colonial d’introduire massivement l’anglais dans nos écoles, si nous acceptons de disparaître en tant que nation francophone, si nous acceptons de laisser mourir la Francophonie, qui, soit dit en passant, est notre chance de vivre en français la mondialisation, bref, si nous acceptons d’être fondus dans le moule anglo-américain et de n’être plus, par conséquent, que l’ombre de nous-mêmes. Régis Ravat, Président de l'A.FR.AV
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Et si on manifestait, pour changer un peu, contre la mise en place de l'anglais obligatoire dans nos écoles ?
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