FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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PREMIER TRIMESTRE 2011

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 63

              

Qui arrêtera Chatel, le sinistre de l’Éducation anationale  ?

 

 L'anglais dès la maternelle : un fait colonial !

 Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, veut instaurer l’enseignement de l’anglais dès la maternelle, c’est-à-dire, dès l’âge de trois ans pour nos     enfants. Force est de constater que  les critiques, à       l’encontre de cette mesure, sont pour la plupart axées sur le manque d’effectif ou la non-formation à l’anglais des professeurs, mais jamais sur le fait colonial de cette mesure. Pourtant, inculquer massivement l’anglais à toute la population dans le but de transformer le pays, en 1 ou 2 générations, en un pays bilingue français-anglais, relève bien d’un basculement linguistique tel qu’on peut en rencontrer en pays occupé ou colonisé.

En Louisiane, dans le Vermont, dans l’Ouest canadien, il y eut une époque où les populations étaient francophones, puis, par faiblesse politique, démographique ou militaire, elles     passèrent au statut bilingue français-anglais. Aujourd’hui, elles ont toutes basculé à l’anglais. Le bilinguisme est donc bien une période transitoire en attendant que la langue du plus fort l’emporte sur l’autre.

Ne nous y trompons pas, dans 50 ans, ou peut-être moins, si nous acceptons aujourd’hui que nos enfants apprennent l’anglais dès le berceau, nous perdrons le français comme les Franco-Américains l’ont perdu.

La question sur les mesures anglicisantes de Luc Chatel n’est donc pas de savoir s’il y a assez de professeurs dans les maternelles et s’ils sont assez bien formés pour y enseigner l’anglais, mais la question est plutôt de savoir si nous acceptons le fait colonial   d’introduire massivement l’anglais dans nos écoles, si nous acceptons de disparaître en tant que nation francophone, si nous acceptons de laisser mourir la Francophonie, qui, soit dit en passant, est notre chance de vivre en français la mondialisation, bref, si nous acceptons d’être fondus dans le moule anglo-américain et de n’être plus, par conséquent, que l’ombre de nous-mêmes.  

Régis Ravat,

Président de l'A.FR.AV

 

 

 

Et si on manifestait, pour changer un peu,

contre la mise en place de l'anglais obligatoire

 dans nos écoles ?

 
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