FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel -  FRANCE

Site : www. francophonie-avenir.com  -  Chaîne-vidéos : www.youtube.com/user/afrav01

PREMIER TRIMESTRE 2011

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 63

              

Notre première manifestation de rue

pour la langue française.

 

 

  Le 19 mars 2011, à 14 heures, devant la fontaine Molière, à Paris, eut lieu notre première manifestation de rue en faveur de la langue française. C’est en faisant partie d’un collectif formé de 5 associations de défense de la langue française : l’Asselaf1, le Clec2, le Courriel3 et DLF Île-de-France4, que l’Afrav put mettre sa pierre à la construction de cet événement. Le mot d’ordre était : « Non au tout-à-l’anglais ! Non à l’anglais partout ! Ne laissons pas tuer la langue française ! »

  100 personnes environ assistèrent à ce rassemblement, un rassemblement, rappelons-le, situé en plein Paris, à deux pas du Louvre, du  Palais-Royal et du Ministère de la Culture, sur une place presque mitoyenne avec le Conseil Constitutionnel, à côté de la maison de Diderot devenue depuis, signe bien  révélateur de l’anglais colonial qui nous assaille, le restaurant HAND, un sigle désignant un mot anglais (main) et formé à partir de l’expression anglaise, "Have A Nice Day" (« Passez une bonne journée »).

Deux drapeaux de la Francophonie furent mis de part et d’autre de la fontaine Molière, une banderole fut déployée pour rappeler d’une part que le français est la  langue de la République et pour dire, de l’autre, qu’il fallait résister au tout-anglais. Des tracts dénonçant l’anglicisation furent distribués, des petits drapeaux en papier de la Francophonie furent donnés pour souligner le caractère international de la langue française, puis, pendant près d’une heure se succédèrent au micro des prises de paroles à travers lesquelles furent exposés des analyses et des témoignages sur la situation linguistique de notre pays.

Par son discours, Georges Gastaud, président du CO.U.R.R.I.E.L, introduisit le  Rassemblement en donnant le cadre général de notre contestation et en réaffirmant avec force les valeurs humanistes de notre combat.

Raymond Besson, président du Clec, donna une analyse très documentée, basée sur des chiffres, soulignant les conséquences économiques du monopole linguistique anglo-américain. Ce fut une présentation très concrète à même de convaincre ceux que la seule question culturelle, voire républicaine, laisse malheureusement de marbre : que l'on se sente citoyen du monde  (apatride), résolument moderne (sans racines) ou simplement pragmatique avant tout  (sans valeurs à défendre).

Maurice Lelous, vice-président du Clec  ponctua son allocution d'une série de citations  donnant un aperçu cosmopolite, culturel et engagé, de la résistance linguistique. D'appels à la préservation de la diversité linguistique en dénonciations du rôle des élites locales « mondialisées », ce fut l'occasion de prendre mieux conscience, par la diversité des sources, des multiples facettes de notre combat, et de son incontournable réalité.

Matthieu Varnier, secrétaire général du CO.U.R.R.I.E.L, a conclu par une note militante, dans un discours de mobilisation insistant sur les enjeux de la lutte pour la survie des langues maternelles et sur les différentes formes de l'action individuelle et collective.

Comme prévu, le rassemblement fut suivi par une distribution de tracts à la manifestation enseignante tenue à Paris le jour même. Ces tracts pour essayer de sensibiliser le monde de l'Enseignement aux diverses réformes linguistiques assassines qui viennent d'être annoncées, notamment la réforme  Chatel voulant mettre en place l’endoctrinement linguistique à l’anglais de nos enfants dès la maternelle, l’annonce de M. Sarkozy de faire enseigner les mathématiques et l'histoire  en anglais au lycée, etc.

Signalons enfin la présence, à notre rassemblement, de plusieurs syndicalistes, dont M. Jean-Pierre Lamonnier, représentant la CFE/CGC (Confédération Générale des Cadres).

Pour cette première fois, l'événement fut couvert notamment par la radio France-Bleu, par deux journalistes du site d’informations  « Lesinrocks.com »,  ainsi que par une radio allemande manifestement très attentive à la question de l’anglicisation, problème bien connu également outre-Rhin.

Signalons enfin, que si cette manifestation était la première, elle ne doit pas être la dernière. À cette fin, n’hésitez pas à vous joindre au Collectif en y invitant parents, amis et alliés. Cela va de soi, plus nous serons nombreux à nos manifestations, plus il sera difficile aux médias et aux politiciens d’éluder le problème de l’anglicisation et de dire, notamment,  qu’ils ne savaient pas.

 

Les associations qui composent ce collectifs sont, par ordre alphabétique, outre l’A.FR.AV :

1 ASSELAF, Association pour la Sauvegarde et l’Expansion de la Langue Française (http://www.asselaf.fr/) ;

2 CLEC, Cercle Littéraire des Ecrivains Cheminots (http://clec.uaicf.asso.fr/) ;

3 CO.U.R.R.I.E.L, Collectif Unitaire Républicain de Résistance, d’Initiative et d’Emancipation Linguistique (http://www.courriel-languefrancaise.org/) ;

4 DLF-IdF, Défense de la Langue Française, délégation d'Île-de-France (http://www.langue-francaise.org/).

 

Souhaitons longue vie à ce collectif, la cause de la langue française le vaut bien.

 

Régis Ravat, Président de l’A.FR.AV

 

Résumé du rassemblement fait à partir du compte-rendu de Matthieu Varnier, Secrétaire général du CO.U.R.R.I.E.L et des notes de Mme Noëlle Vesser, notre représentante à Paris.

 

 

 

 
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