Merci à notre ami, Alain Chassagnard,
de Vic-la-Gardiole (34) qui, après avoir fait un voyage en Louisiane, a
bien voulu nous faire part de ses impressions au sujet de la situation
de la langue française dans cet état américain.
Actuellement,
il y a une restructuration du CODOFIL, le Conseil pour le développement
du français en Louisiane (COuncil
for Development
Of
French
In
Louisina),
une restructuration par la
nomination d’un nouveau directeur exécutif, qui sera chargé de la mise
en œuvre et de l’exécution d’un plan d’action récemment adopté par les
nouveaux membres du conseil d’administration.
Le CODOFIL créé en 1968 est chargé de
prendre toute initiative pour assurer le développement, l’utilisation et
la préservation de la langue française comme elle existe en Louisiane au
profit culturel, économique et touristique de l’état.
Espérons que ce nouveau CODOFIL sera plus
efficace que le précédent.
Bien sûr, il existe des échanges
linguistiques avec la France et quelques écoles enseignent le français,
mais dans l’ensemble, après plus de 40 ans d’existence, le bilan du
CODOFIL n’est pas bon.
Au point de vue
touristique, c’est un échec.
À Lafayette, la ville la plus francophone
de Louisiane, ville où siège le CODOFIL, dans les points d’informations
touristiques, il n’y a aucun prospectus (ou si peu) en français, ni
d’employés parlant le français, par contre le nom des rues est dans les
deux langues (c’est la seule ville de Louisiane dans ce cas).
Dans les restaurants vous ne trouverez
pas de menus en français ni en créole.
Sur le site internet du CODOFIL dans sa
version française (http://www.codofil.org/francais/index.html),
la rubrique « nouveau CODOFIL» est
en anglais.
Alors qu’au Texas et dans plusieurs
autres états, les informations, prescriptions et indications sont
données en deux langues (anglais et espagnol), en Louisiane ne règne que
l’anglais.
Ce n’est pas
pour rien que le CODOFIL est décrié par les Québécois et par beaucoup de
Cajuns.
Heureusement que l’accueil fait par les
Cajuns aux francophones est des plus chaleureux.
Alain
Chassagnard,
Membre de l’A.FR.AV.