FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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PREMIER TRIMESTRE 2013

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 71

Une histoire d'amour !

Au début du mois de janvier,  force a été de constater que les  médias nous ont servi à toutes les sauces, dans tous les journaux, qu’ils soient télévisés ou sur papier, la très rocambolesque histoire de Gérard Depardieu, ce grand comédien français qui veut changer de nationalité.

  En effet, celui qui a si admirablement joué, entre autres rôles, les Misérables et incarné Obélix, l’irréductible Gaulois au cinéma, menace de quitter la France pour ne plus y subir son système fiscal.

Dans la foulée, Brigitte Bardot, égérie du cinéma français des années 60-70, qui représenta même Marianne, symbole de la République, dans certaines mairies de France, menace, elle, de fuir le pays si deux éléphantes malades, actuellement hébergées dans un zoo de Lyon, étaient abattues.

La langue française, une histoire d'amour !

 Bref, à la lueur de ces exemples, il semblerait que pour un oui, pour un non, on soit prêt aujourd’hui à changer de pays, la question n’étant plus, apparemment, d’essayer d’améliorer les choses de l’intérieur, mais de fuir lâchement, de quitter le navire, pour aller prendre ailleurs ce qu’il y a de meilleur. Ce phénomène de non-consistance, de fuite en avant, d’égoïsme, même, concerne, bien évidemment aussi, les Français et leur langue.

En effet, si Gérard Depardieu et Brigitte Bardot ont fait les unes des médias parce qu’ils menaçaient de quitter la France, Jean-Claude Trichet, Christine Lagarde, Dominique Strauss Kahn, Pascal J'aime ma langue dans ta bouche !Lamy et bien d’autres, auraient très bien pu faire, eux aussi, les unes des journaux par leur abandon caractérisé de la langue française, leur langue, dans leur représentation à l’échelon européen ou mondial. 

Oui, il sont nombreux, hélas, les Français à se livrer à l’anglais, à quitter leur langue, à paraître plus intéressés de ce qui se passe dans l’anglosphère que de ce qui se fait dans le monde de la Francophonie.

Où est la France qui dit « NON », la France qui résiste, la France qui refuse le diktat des empires ?

Ainsi, jamais dans son histoire, la langue française n’a été autant bafouée, et bafouée par des Français, eux-mêmes.

Gérard Depardieu et Brigitte Bardot qui veulent quitter la France et une bonne partie des Français qui s’abandonnent à l’anglais, voilà de beaux exemples d’infidélité, de désamour et donc de séparation à venir.

Pourtant quand on aime, on ne quitte pas, et, tout comme on ne divorce pas de sa mère, on ne divorce pas de son pays ni de la langue qui le fait.

Les difficultés actuelles de la langue française seraient-elles alors tout simplement dues à un problème d’amour, un amour de la langue que les Français auraient moins fort aujourd’hui qu’hier ?

En effet, peut-on dire que l’on aime sa langue, alors que l’on accepte, sans sourciller le moins du monde, que l’anglais vienne partager le lit conjugal dans un bilinguisme quasi officiel au niveau du pays tout entier ? Peut-on dire que l’on aime sa langue, alors que l’on est fier que son enfant apprenne l’anglais dès le berceau, presque comme le français,  presque comme la langue maternelle ? Peut-on dire que l’on aime sa langue  lorsqu’on applaudit à deux mains un chanteur « français » qui chante en anglais ?  Etc.

Oui, le problème de la langue française semble plutôt être un problème d’amour de la langue française et la question à se poser serait alors de savoir pourquoi ce désamour, pourquoi cette perte de confiance ?

  Aurait-on insufflé sur la France un gaz anesthésiant, tout en ayant l’air de ne pas y toucher ? Un gaz qui aurait endormi les Français, qui les aurait même hypnotisés au point de les transformer en robots obéissants et serviles. Ce gaz ne serait-il pas parti de films et de chansons émanant d’un  cheval de Troie plus communément appelé    Accords Blum-Byrnes ? Ne  serait-il pas parti du Congrès pour la Liberté de la Culture,    un organisme d’après-guerre financé par la CIA2, et qui avait pour but, afin que l’Europe de l’Ouest ne bascule pas dans le camp communiste, d’aider et de financer les milieux artistiques et   intellectuels de l’Europe occidentale, Raymond Aron, philosophe,  sociologue, politologue,  historien et  journaliste,  côté français, étant l’exemple type de cette collaboration.

Soit, nous ne sommes pas tombés sous l’emprise du bloc soviétique, mais devions-nous, pour autant, tomber sous l’emprise étatsunienne ? Soit, nous n’avons pas eu l’enseignement obligatoire du russe dans nos écoles, mais est-ce bien un signe de liberté que d’avoir la langue de la CIA imposée à tous nos enfants dès la maternelle ?

Oui, plus que jamais notre combat est un combat pour la liberté. Rassemblons-nous et battons-nous pour l’amour de  notre langue, c’est notre liberté de penser, d’exister que nous défendons à travers elle !   

Le Président de l’A.FR.AV

 

1 - Visitez le site : http://quebecfrancais.org/

2 - Agence de renseignement chargée de veiller aux intérêts étatsuniens à travers le monde, quitte, pour cela, à tuer des opposants politiques et à mettre des hommes à leur solde à la tête de certains pays.

 

 

 

 

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