L’Alliance
française a
fêté le mardi 16 juillet, ses 130 ans. Implantée sur les cinq continents,
l’Alliance française fait vivre depuis 130 ans, la francophonie et la
culture française à travers le monde. Aujourd’hui, ce sont quelque 500
000 étudiants qui, à travers plus de 800 Alliances, réparties dans 136
pays, passent le pas de la porte de l’une de ces enseignes pour
apprendre la langue de Molière.
À cette occasion, François Hollande a
reçu à l'Élysée, le Président, M. Jean-Pierre de Launoit , et les
directeurs de la prestigieuse institution.
« La langue française, c'est une langue
de l'émancipation. Apprendre le français, c'est pouvoir lire dans le
texte la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, celle
de 1948 », « apprendre le français, c'est déchiffrer les langages de la
liberté », a aussi estimé le président de la République.
Promouvant
la francophonie, il a toutefois considéré que, si « on se bat pour une
langue, on ne se bat pas en défensif, on ne se bat pas contre, on se bat
toujours pour partager ».
François Hollande a ainsi approuvé l'extension des cours en anglais à
l'université, qui avait provoqué une polémique. « Il est question de
faire apprendre, y compris ici en France, une langue étrangère ou
d'exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne parlent
pas encore le français. Moi, j'ai considéré que c'était une bonne
méthode. Nous les faisons venir avec des cours professés dans leur
langue pour mieux leur faire apprendre ensuite le français »,
a-t-il
plaidé.
Intéressant, donc de noter que le
président Hollande
approuve
l'enseignement en anglais dans nos universités,
arguant qu'exercer quelques cours en anglais pour des étudiants qui ne
parlent pas encore le français, c'était une bonne méthode pour ensuite
leur apprendre notre langue.
« Exercer quelques cours en anglais pour
des étudiants qui ne parlent pas encore le français », dit-il, mais,
soit dit en passant, cette façon de penser est discriminatoire à l'égard
des étudiants étrangers non anglophones ! Oui, car pourquoi ce
passe-droit aux anglophones ?
Discriminant
linguistique, M. Hollande ?
À entendre ces paroles, on peut se
demander si le Président est vraiment au courant de la réalité du projet
Fioraso, s'il fait semblant de nous dire que tout va bien pour que
l'anglicisation du pays puisse continuer de s'opérer en douceur sans
que personne s'en émeuve, ou, carrément, s'il n'est pas complètement
incompétent.
En effet, à l'entendre, on croirait que
les cours en anglais dans nos universités ne sont réservés qu'aux seuls
étudiants anglophones, ce qui est faux, bien sûr, puisqu'il s'agit de
cours dispensés autant à eux qu'aux Français (ou autres francophones).
Ainsi, voit-on
actuellement dans nos universités et grandes écoles, pour à peu près 10%
des cursus, des cours donnés en anglais à des étudiants français, par
des professeurs français, c'est cela la réalité, et non celle qui
consiste à laisser croire que les anglophones sont accueillis en
anglais, mais qu'on va leur apprendre le français afin qu'ils puissent
ensuite intégrer l'université française pour y suivre des cours en
français.
Le président Hollande n'a donc rien
compris au problème ou fait semblant de ne pas comprendre pour nous
tromper une fois encore.
Voilà
que François Hollande est tout fier, et tout content, de nous présenter
une entreprise française prospère qui embauche et qui est à la pointe de
la nouvelle technologie, mais une entreprise française cependant qui ne
travaille pas pour notre langue puisqu'elle se nomme en anglais
"IXBLUE"
(« CBleu », en français !). Voilà que notre
président parle devant un panneau présentant cette entreprise, sans
s'offusquer le moins du monde que tout y est écrit en anglais. Et de
féliciter son directeur sans jamais évoquer l'anglomanie qui sévit dans
les lieux.
Cette anecdote nous prouve bien, une fois encore, qu'avec
sa ministre de l'enseignement Supérieur, Mme Fioraso, qui vient de
légaliser l'enseignement EN anglais dans nos universités, qu'avec son
ministre de l'Éducation nationale, M. Peillon, qui a rendu
l'apprentissage de l'anglais obligatoire dès le CP, qu’avec son ministre
de l’Abaissement linguistique, M. Montebourg, qui n’a que du "Made
in... " anglais dans la bouche, François Hollande et son équipe sont à
la France francophone* ce que Monsanto est à l’agriculture : un poison.
*
ce n'est pas un pléonasme, hélas, aujourd’hui que de dire cela.
Voir la vidéo de notre pauvre président,
chez Ixblue :
http://youtu.be/8agQGa39TLw
Norbert Terral
(26) Montélimar