FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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PREMIER TRIMESTRE 2014

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 75

Europe, Francophonie, Bruxelles !

Europe et Francophonie

  Entrant immédiatement dans le vif du sujet, Olivier Maingain reconnaît que le rayonnement de la langue française est menacé par son érosion constante dans les institutions européennes. Cela rend la défense du français à Bruxelles encore plus cruciale.

  Or, certains milieux politiques, académiques et des affaires préconisent d'accorder à l'anglais le statut de troisième langue officielle bruxelloise (notamment le ministre régional bruxellois VANHENGEL - du parti politique, Open VLD, Libéraux et   Démocrates flamands - et le cercle Marnix...). Un tel choix pourrait changer le visage de Bruxelles en une génération.

Toutefois, faisant état de son expérience de bourgmestre d'une commune qui compte de très nombreux ressortissants(2) d'autres pays de l'Union européenne, M. Maingain indique que plus de 90 % des intéressés s'adressent spontanément en français à l'administration, alors que 8 % souhaitent utiliser l'anglais.

Il faut refuser un statut officiel à l'anglais au nom du rejet de l'hégémonie - argument qui devrait sensibiliser une jeunesse indifférente - mais aussi parce que le Royaume-Uni est l'État le plus hostile à la construction européenne.

Il est regrettable aussi que l'importance du débat sur les langues soit minimisée, alors que la politique linguistique est au cœur de l'État et touche à la conception  même que l'on se fait de l'Europe. Pour l'illustrer,  Olivier Maingain rappelle, entre autres choses, les directives de Dominique de Villepin, alors ministre français des Affaires Étrangères, recommandant, par exemple, d'affirmer la position du français en tant que langue officielle et langue de travail, de refuser de se prononcer sur des documents tant qu'une version    française n'est pas disponible, de donner la préférence au français dans les contacts bilatéraux ou, si possible, à la langue de son interlocuteur, plutôt qu'à l'anglais, etc.

Olivier MaingainÀ cet égard, Olivier Maingain exprime son inquiétude quant à l'attitude des représentants de la Belgique, notamment à l'aune des recommandations de l'organisation Internationale de la Francophonie (O.I.F). Il souligne aussi l'opportunité d'actions pratiques, propres à assurer le rayonnement de notre langue : la collaboration de la France, de la fédération Wallonie-Bruxelles et de l’O.I.F, pour offrir des formations aux nouveaux fonctionnaires européens, ainsi que l'accueil d'étudiants étrangers, qui deviendront ensuite les meilleurs ambassadeurs du français lors de leur retour au pays.

Bruxelles

Saluant la mémoire des anciens hommes d'État (Jean Gol et Guy Spitaels), Olivier  Maingain fait part de son inquiétude pour l'avenir de Bruxelles. Il stigmatise le retour du « bi-communautarisme », la proposition de créer un réseau fédéral d'écoles bilingues, l'hostilité ou le mépris de certains à l'égard de la Wallonie, la séduction qu'exerce le programme néo-libéral de la N-VA(3)  sur les principaux milieux d'affaires de la capitale. S'y ajoutent la naïveté de certains Francophones à   propos de la Flandre, le relativisme de la jeunesse, et le (bas) calcul économique de certains… Ainsi, il met en garde contre la concurrence que la Flandre pourrait imposer, tant de l'extérieur que de l'intérieur, en cas de confédéralisme à deux, lequel contraindrait les Bruxellois à opter pour une sous-nationalité (aux régimes fiscaux et sociaux différents).

Les Bruxellois doivent savoir qu'il n'y aura pas de voie du milieu entre une relation privilégiée avec la Wallonie et le   protectorat flamand, sous couvert de « confédéralisme ».

Il faut construire un projet politique commun avec la Wallonie, et être conscient que la place du français dans les institutions européennes dépendra aussi de sa situation dans la Région qui les héberge.

Cet exposé fut suivi d'un débat où différents avis furent exprimés en appui de ce qu'avait exposé l'orateur.

En commentaires, celui-ci souligna notamment qu'il ne croit pas à une volonté d'indépendance totale de la Flandre qui préférera, avoir, grâce au « confédéralisme », deux États (la Région flamande et la Belgique) à son service.

Par ailleurs, on ne peut nier le redressement wallon, bien au contraire. Mais, il n'est pas assez rapide ; en plus, la Région n'offre pas une masse critique suffisante…

L’État Wallonie-Bruxelles qui est recommandé n'est pas une recentralisation, mais une mise en commun de projets.

 

Bruxelles et ses 19 communes(1) BMF est une organisation pluraliste attachée notamment à la promotion de l'identité culturelle française de Bruxelles et à la communauté de destin de Bruxelles avec la Wallonie.

 

(2) Dans ce but, Woluwé-Saint-Lambert accorde une prime linguistique aux agents communaux qui maîtrisent une des principales langues européennes (allemand,   espagnol, anglais, etc.). Woluwé-Saint-Lambert est une des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale et elle est officiellement bilingue français-flamand, comme les autres  communes de Bruxelles)

 

(3) Parti indépendantiste flamand de droite libérale et pro-UE de Maastricht.

 

 

 

 

 

 

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La Ligue Wallone de mars 2014

 

 

 

 

 

La Ligue wallonne

 

 

 

Site : http://www.liguewallonnebruxelles.be

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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