FRATERNIPHONIE

LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV

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PREMIER TRIMESTRE 2014

« La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ? »   

 Numéro 75

Pour une Europe européenne !

 C’est fou comme on parle anglais dans les pays de l’Est, du moins à en croire les médias occidentaux qui ne se sont pas privés, à l’occasion de la crise ukrainienne, de nous faire entendre de « bons » Ukrainiens parler en anglais et qui ne se sont pas privés de nous faire voir, parmi les manifestants, des pancartes et des slogans écrits dans cette langue.

 Contre la propagande pro-atlantiste en Europe C’est fou, car, il y a peu, c’est le russe qui servait de langue véhiculaire dans cette partie-là de l’Europe, et c’est fou de penser qu’il aurait suffi d’à peine une génération pour que l’anglais l’ait supplanté.

  Si tel était bien le cas, il serait intéressant alors de savoir comment ce basculement s’est opéré, et pourquoi il s’est opéré en faveur de l’anglo-américain. Bien évidemment, nos chers journalistes, peu curieux d’ordinaire sur les questions liées à la langue, et plus préoccupés, pour la plupart d’entre eux, d’obtenir une mission en pays anglophone dans l’espoir d’aller y perfectionner leur anglais, ne se sont pas posé la question.

Ils auraient pu se demander, tout de même, ce que venaient faire à Kiev, dans les manifestations, ces panneaux en anglais assimilant Vladimir Poutine à Adolph Hitler. Ils auraient pu chercher à savoir alors qui les avait imprimés et avec quel argent. Mais, non, apparemment, ils ne se sont pas posé de questions, et c’est bien dommage, car comment peut-on croire un seul instant que des Ukrainiens aient pu écrire cela, alors que, comme tout le monde le sait, le passé collaborationniste de l’Ukraine avec le régime nazi n’est plus à prouver. Oui, tandis que les Soviétiques donnaient 26 millions des leurs pour vaincre l’armée hitlérienne, les Ukrainiens donnaient, eux, des divisions SS au dictateur, dont la fameuse 14e Division SS « Galicie », formée d’Ukrainiens de l’Ouest. Les Ukrainiens savent cela, bien sûr, les Russes et les autres Européens aussi, sauf peut-être les gens qui ont payé les panneaux, des gens qui, forcément, ne doivent être ni Ukrainiens ni Russes ni Européens !

Nos braves journalistes auraient pu  aussi avoir l’idée de demander aux grand-mères ukrainiennes qui manifestaient, un bandeau sur le front marqué « HELP », pourquoi elles demandaient de l’aide en américain. Ont-ils cherché à savoir si ce n’était pas John Cia, par exemple, qui leur aurait offert ce bandana publicitaire ?

Nos journaleux auraient pu aller voir également ces étudiants qui disaient, en anglais, avoir besoin du système éducatif européen. Aller les voir pour leur demander s’ils connaissaient le sort des étudiants grecs, espagnols et portugais dont les pays, ruinés par la politique ultralibérale et pro-étatsunienne de l’UE, étaient dans l’incapacité de leur donner du travail. Intéressant aurait été alors de leur dire que l’anglais, massivement installé dans le système éducatif de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, donnait surtout l’occasion à un bon nombre d’étudiants de ces pays, d’aller immigrer en direction de l’anglosphère, participant, comble de tout, à fortifier encore un peu plus le système qui a contribué à les pousser hors de chez eux.

Cela dit, nous savons que l’Union européenne n’est pas neutre dans cette opération massive d’anglicisation-américanisation, loin de là, puisque dès 2001, elle exigeait des  pays de l’Europe de l’Est désireux d’entrer dans l’UE, de remplir leur dossier d’adhésion en anglais, et en anglais uniquement. Même la Roumanie, très francophone et très francophile, fut contrainte de passer par l’anglais pour adresser sa demande ! Ainsi, les technocrates de Bruxelles ont envoyé  un message fort, clair et net à toute l’Europe de l’Est, à savoir que pour devenir membre de l’Union européenne, l’anglais était obligatoire.

Cette volonté de l’UE à vouloir imposer l’anglais partout, dans tous les domaines, est une preuve irréfutable qu’elle est sous l’influence des Anglo-Américains. Une preuve irréfutable qu’en servant leur   langue avec autant de zèle, elle ne fait que trahir son penchant pro-atlantiste dont l’aboutissement sera réalisé par son    annexion à l’empire étatsunien via le  traité transatlantique, un traité négocié en ce moment dans le plus grand secret et en anglais, évidemment.

Dans ces conditions, comment Vladimir Poutine pouvait-il voir les révoltés de la place Maïdan, à Kiev, autrement que comme des gens manipulés, des gens  manipulés par l’appareil anglo-américanisé de l’UE, véritable machine à répandre la langue et la culture de l’Oncle Sam, à soumettre l’économie du vieux continent à la mode anglo-ricaine et à placer les armées européennes sous le commandement étatsunien, via leur intégration à l’Otan. Comment s’étonner, dès lors, que Vladimir Poutine n’ait pas envie de voir ces pseudo-européens s’installer aux portes de son pays avec les missiles, les drones et tout l’arsenal d’écoute et d’espionnage des États-Unis d’Amérique ? En son temps, les Étatsuniens ont-ils accepté que les Soviétiques usent du même stratagème  pour s’installer à Cuba, à deux pas des côtes de Floride ?

Dans cette affaire, mine de rien, Vladimir Poutine, a rappelé aux Européens que l’Europe n’était pas un prolongement des États-Unis d’Amérique et que l’Ukraine avait plus pour vocation de  promouvoir l’Europe de Brest à l’Oural que de Washington à Kiev.

Un rappel pour nous dire aussi que demain, la Russie, comme la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique francophone, auront leur mot à dire dans les affaires du monde, et pas forcément, comme le fait actuellement l’UE, en anglais, dans le sillage et au service de Washington !

 

Le Président de l’A.FR.AV

 

 

 

 

 

 

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