Sujet : Les systèmes éducatif s européens pour l'anglais 
Date : 22/07/2006
Envoi d' Anna-Maria campogrande  (anna-maria.campogrande@skynet.be)

 

Je suis 200% d'accord avec Charles Durand , si nous n'abordons pas, au plus vite, le volet instruction nationale nous nous retrouverons, à court terme, avec une population totalement déstructurée. À mon avis, nous sommes allés déjà trop loin dans cette dérive, il faudrait agir au plus vite. Le problème est de savoir « comment » surtout parce que la catégorie des enseignants ne « répond » pas.

 

Je crois que c’est l’enseignement, la catégorie de pointe, qui a été prise en charge prioritairement par la stratégie de domination de l’Europe. Les systèmes éducatifs sont totalement infiltrés et maîtrisés, en tout cas en Italie.

 

L’infiltration de la culture anglo-américaine était très importante déjà à mon époque, j’ai été personnellement obligée d’apprendre l’anglais, alors que j’avais choisi d’apprendre l’allemand, j’ai été inscrite d’office dans une section anglaise avec pour motif que la section allemande été réservée aux seuls garçons. Dans une école publique, telle que celle que je fréquentais, les jeunes filles étaient donc interdites d’apprendre l’allemand...

 

Anna Maria Campogrande

Vice-Présidente d’Action et Défense,

syndicat autonome de la fonction publique des institutions européennes, chargée de la question linguistique

 

 

 

 

Les systèmes éducatifs en Europe occidentale

 

  Un jour, il faudra également s'occuper du volet "éducation" car les systèmes éducatifs des divers pays européens sont également de véritables systèmes d'endoctrinement et de lavage de cerveaux de nos jeunes, en faveur de la langue unique et d'une vision du monde unipolaire dictée par l'empire américain.

 

C'est essentiellement lorsqu'ils sont en contact avec le système "éducatif" que les jeunes perdent l'usage de leur vocabulaire, rapidement remplacé par des expressions anglo-américaines que l'on s'empresse de faire figurer dans les dictionnaires. C'est là où leur dit que les fautes de langage ne sont pas importantes et qu'on les invite au laxisme. C'est dans le système éducatif qu'on leur propose un vocabulaire de l'informatique en anglais, anglais qui tend à s'imposer dans d'autres disciplines où ils existe cependant et depuis longtemps un vocabulaire très développé comme c'est le cas en biologie et dans les sciences humaines. C'est quand ils sont dans le système éducatif que les jeunes apprennent à "communiquer" avec les instances européennes en anglais et qu'on leur inculque une obéissance servile à l'empire anglo-américain.

 

Il y a quelques mois, j'étais en villégiature dans une petite ville montagnarde au Vietnam à 1600 m d'altitude et j'y ai rencontré un jeune Français qui était en train de terminer des études d'ingénieur en mécanique dans la région de Toulouse. Toutes ses phrases étaient imprégnées d'anglo-américain et il ne pouvait pas concevoir qu'il y eut des Vietnamiens capables de s'exprimer en français. Il parlait à tout le monde en anglais, moi y compris, avant que je ne lui fasse remarquer le ridicule de la situation. Il m'annonça, durant la conversation que, durant la dernière année de ses études, il irait faire un stage à "Mexico city", preuve supplémentaire qu'il ne voyait le reste du monde qu'à travers une grille de lecture anglo-américaine.

 

Dans les écoles de commerce et les écoles d'ingénieur, l'ampleur de l'intoxication subie par ces jeunes est difficilement soupçonnable. Que penser d'un jeune étranger, vivant à l'extérieur de l'Europe, invité à faire un stage en Allemagne, en Italie ou en France et à qui l'on demande de rédiger des rapports de travail en anglais et qui, souvent, 6 mois ou un an après, repartira vers son pays d'origine sans maîtriser ni l'anglais ni la langue du pays qui l'a accueilli ? J'ai vu ce cas maintes et maintes fois !

 

La machine éducative européenne est la première responsable de l'aliénation de nos jeunes, de leur perte des repères linguistiques, de leur infériorisation à l'égard de leur propre pays et de leur propre culture. Nos jeunes sont tellement biberonnés d'anglais et de propagande anglo-américaine qu'il arrivent à mépriser ce qu'ils sont sans toutefois acquérir d'autres vertus. Le libre choix des langues, déjà très limité dans le secondaire est en train de disparaître dès qu'on aborde des écoles plus spécialisées et l'endoctrinement, là encore, est très fort. Nous avons une nouvelle génération de jeunes inféodés à l'empire avec la bénédiction des ministères de tutelle complètement noyautés par d'innombrables collabos.

 

Tout cela n'est pas nouveau mais il me semble que le secteur éducatif doit sortir de son "intouchabilité" traditionnelle, de son "immunité" qui nous a empêché de reconnaître officiellement et depuis longtemps son influence délétère sur nos jeunes. Je crois qu'il est temps de s'en préoccuper en même temps que de chercher à remonter à l'origine de nos problèmes plutôt que de soigner la maladie qui apparaît après !

 

Charles Durand  

Universitaire et auteur de livres sur la guerre des langues

 

 

NDLR :  nous sommes tout à fait d'accord, bien sûr, avec M. Durand, voir en cela, sur ce site, à la page d'accueil, notre dossier sur le collège anglomaqué de Manduel-Redessan.