Sujet :

Eurovision 2008 : déshonneur et défaite à la fois !

Date :

25/04/2008

D' Albert Salon  (courriel : albertsalon(chez)noos.fr)     Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

La France ne s’est, hélas, pas retirée du concours 2008 de l’Eurovision, de moins en moins reflet de l’Europe diverse, de plus en plus reflet de l’uniformisation à l’anglo-américaine.

Ce malgré les demandes pressantes, indignées, de personnalités et parlementaires de divers bords, sans compter celles de nombreuses associations, et malgré les commentaires étonnés, parfois ironiques, de la presse étrangère, où le signal d’abandon a été bien compris.

 Il n’a donc pas été possible, malgré les engagements du Président en faveur du français et de la Francophonie, de faire entendre la raison de l’intérêt supérieur du pays à France Télévision et à sa directrice des jeux et divertissements, dont le choix tant vanté (ne disait-on pas que le chanteur choisi allait gagner et « dépoussiérer, ou déringardiser, l’Eurovision » ?) ne s’est pas révélé très heureux.

Loin du paradis et des étoiles, la chanson « divine » a valu à la France d’être classée 18ème dans cette compétition...

 Le résultat ne peut qu’illustrer une nouvelle fois la fameuse formule de Churchill : nous avons préféré le déshonneur à la fermeté d’un retrait en espérant un bénéfice, bien médiocre au demeurant compte tenu de la décadence de ce concours ; nous avons donc eu à la fois le déshonneur et la défaite.

 Quelle suite doit être donnée à l’annonce (que nous avons bien perçue) faite il y a déjà quelques semaines : enlever à France-Télévision le choix du compétiteur français ? Au bénéfice de quelle instance encore consciente et garante du nécessaire respect de ce qu’est la France ?

 

Albert Salon,

ancien Conseiller Culturel et de Coopération et ancien Ambassadeur,

intéressé au maintien du rayonnement de la France et de sa langue à l’étranger.