Sujet : "Courriel", svp !
Date : 27/12/2008
De : Jean-Pierre Colinaro (afrav(chez)aliceadsl.fr.fr)

                   

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À Barbara Vialan : bvialan@midilibre.com

(1) Madame,

Nous vous remercions d'avoir pris la peine de nous répondre.

Oui, le mot "mél" en français existe, il a été créé par l'administration pour remplacer le mot anglais "e-mail", mais très vite, à l'usage, on s'est aperçu que le public confondait ce mot  à l'oral avec "mail", le diminutif anglais de "e-mail". C'est la raison pour laquelle nombre de personnes, pour éviter toute méprise, ont préféré adopter le mot québécois qui lui ne souffre d'aucune ambigüité.

L'Académie française a reconnu le mot "courriel" en 2003, et le 23 juin 2003, il a fait son entrée officielle au Journal officiel. Normalement, c'est le mot officiel que l'administration doit employer en lieu et place du mot anglais. Malheureusement, même La Poste traîne des pieds pour l'employer.

Enfin, nous avons remarqué que Midi Libre fait l'effort d'employer le mot "COURRIEL" assez souvent et cela nous réjouit. Quant aux publicités qui utilisent l' "e-mail" anglais, pourquoi ne pas les corriger comme vous corrigeriez une faute d'orthographe, une coquille ?

Nous vous remercions de votre attention et nous vous transmettons nos meilleures salutations.

Jean-Pierre Colinaro

 

 

(2) Madame,

Vous dites : " ..., en publicité, ce sont les clients qui décident et, en tant que journalistes, nous n'intervenons jamais dans ce domaine, question de déontologie ".

Pardonnez-moi de venir encore sur le sujet, mais tout de même votre réponse appelle à une réflexion. En effet, il me semblerait tout à fait normal, et juste, que dans le code de déontologie d'un journaliste -- et d'un rédacteur en chef, responsable de l'Édition --,  il y ait la notion de veiller au respect, à l'illustration et à la promotion de la langue.

Dans le cas contraire, un riche client ou une multinationale pourrait à sa guise s'inviter dans votre journal pour propager à travers des panneaux publicitaires, du mauvais français (certains anglophones le font sciemment au Québec), des mesures en pouces (on le voit aujourd'hui avec les téléviseurs) et une pléiade d'anglicismes divers et variés. Je ne vois donc pas pourquoi ceux qui ont de l'argent pourraient se permettre, en toute impunité, de venir casser, dans nos journaux, notre belle langue française.

Bien sûr, il ne s'agit pas de faire la police de la langue, mais entre ne rien faire et se donner les moyens de lutter contre l'anglicisation qui sévit, il y a certainement un juste milieu.

Bien cordialement.

JPC

 

(3) Madame,

Vous dites : " ..., il existe des lois qui régissent les domaines d'intervention des uns et des autres, nous nous y conformons ".

Effectivement, c'est bien de se conformer aux lois, mais doit-il exister des lois pour tout (et existe-t-il des lois pour tout) ?

La raison et le bon sens ne devraient pas obliger le législateur à faire des lois pour, par exemple, des choses aussi évidentes que de demander à un francophone de parler français ou à un fils de respecter sa mère. S'il faut une loi pour régler ce genre de problème, c'est bien que notre société est en train de perdre raison et bon sens.

Bien à vous.

JPC

 

 

 

 À village-center.pierreazur@orange.fr

 

(1) " MAIS QUI COMPREND COURRIEL ?

Le mot "courriel" est très largement employé au Québec, au Canada, en Belgique  et, en France, il est de plus en plus utilisé.

Ce mot est plus facile à comprendre que "e-mail' qui rappelle l'émail des casseroles, ou que "mail" qui en français existe et qui signifie "passage", "promenade" (le mail Jean-Jacques Rousseau, par exemple).

"COURRIEL", est un mot valise formé de deux mots : COURRIer et ELectronique, quoi de plus facile à comprendre.

Si les Anglo-Saxons, par leur politique très volontariste, nous bourrent à l'anglais depuis des décennies (voir, en autres choses, les Accords Blum-Byrnes), c'est qu'ils ont des raisons : pour coloniser un peuple, il faut lui imposer la langue du colonisateur.

Eh, oui, derrière les mots, même de simples mots, il y a des concepts, une vision du monde, une politique, etc.

IL FAUT EVOLUER !

C'est quoi "évoluer" ? Renoncer à sa langue, sa culture, son identité, se laisser coloniser par le plus fort du moment, se mettre à genoux, se prostituer à la langue de Bush et Cie, n'être plus qu'un pion aligné sur la ligne de la pensée unique, etc.

J'imagine le camp que vous auriez pris en 1940... pour évoluer.

 

 

 

(2) EVOLUER = VEUT DIRE VIVRE AVEC SON TEMPS

Oui, mais on peut très bien vivre en français et être pleinement dans son temps. Pourquoi "vivre avec son temps" serait synonyme d'anglicisation ?

Notre langue n'est pas un enfermement sur soi, puisqu'à travers la Francophonie, elle est présente sur les 5 continents et est parlée par plus de 50 pays de par le monde. Elle n'est pas non plus un combat de "franchouillards" ni d'extrémistes puisqu'il y a parmi ses locuteurs des Noirs, des Arabes, des Asiatiques, des Métis, etc.

PARLER PLUSIEURS LANGUES ETRANGERES FAIT PARTIE DES CONNAISSANCES ET D’UNE GRANDE OUVERTURE D’ESPRIT.

Tout à fait d'accord avec vous, mais aujourd'hui le problème, ce que par langues étrangères, il faut comprendre anglais, anglais et anglais. Darcos a introduit massivement l'anglais à l'école dès le CE1 (6 ans pour nos enfants), Pécresse veut que nos étudiants aient leurs cours en anglais, Lagarde communique avec ses collaborateurs de Bercy en anglais, Dati veut que nos futurs magistrats maîtrisent l'anglais, jusqu'au concours de l'Eurovision qui, cette année, a vu un chanter français chanter en anglais pour représenter la France !

J’AI 1 GRAND-PERE ANDALOU, 1 GRAND-MERE FRANCAISE, 1 GRAND-PERE ALLEMAND, 1 GRAND-MERE ANDALOUSE … QUELLE LANGUE DOIS-JE PARLER ? PEUT-ETRE VOUS NE ME CONSIDEREZ PAS COMME FRANCAISE ALORS QUE MES GRANDS-PARENTS DES 2 COTES ONT FAIT LES CAMPS DE CONCENTRATION

Française ou pas, cela n'est pas la question, quand on vit en France -- moi-même je suis d'origine italienne -- on parle français. De plus, je ne vois pas pourquoi quelqu'un d'origine andalouse, allemande, française se ferait le suppôt de l'anglais en France !

Saluti distinti

JPC

 

 

(3) Le français est issu de +sieurs langues, des mots latins, arabes, espagnols anglais c’est la richesse de notre langue.

C'est exact, notre langue est issue de plusieurs langues, mais autrefois, lorsqu'on prenait un mot étranger, on le francisait, on lui donnait une graphie française pour le rendre plus accessible au peuple et pour qu'il ne heurte pas l'homogénéité de la langue.

Ainsi, "Packet in boat" est devenu en français "Paquebot", "Riding in coat", "redinguote", etc. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, l'exemple de "e-mail" est flagrant. Voilà un mot  dont la prononciation et l'orthographe ne représentent pas un enrichissement pour la langue française, mais, au contraire,  une complication de plus. En effet, pourquoi dans ce cas précis "e" se prononce "i" et "mail" , "meil" (alors qu'il existe "mail" en français qui signifie "passage", "promenade") ?

Que dire aussi de "Village Center", qui prononçait à la française donnerait "Village Santé" ou "Village Sans Terr'"

 Et si le français n’est pas la langue du commerce c’est à cause de personnes comme vous , rétrogrades…

Non, c'est à cause de personnes comme vous, capitulardes, aplatventristes, ignorantes.

 

 

Bonsoir,

Ce soir, aux actualités de 20 heures sur France2, nous avons eu droit à un décompte en anglais et à un "Happy New Year", on nous présenta aussi un homme mesurant l'épaisseur de la glace sur un lac comme étant un "Iceman" !

Est-ce qu'il est de la mission de la télévision de service public de faire la propagande de l'anglais ?

Quand va-t-on prendre des mesures pour arrêter ces signes OSTENTATOIRES d'anglicisation ?

Plusieurs associations de défense de la langue française se posent la question de boycotter la redevance-télé si l'anglicisation devait continuer.

J'en serai.

Mustafa Bensima

30 Saint-Gilles