Sujet : Clemenceau, un traître  ?
Date : 02/04/2007
Envoi de : Jean-Pierre Colinaro   (courriel : afrav(chez)tiscali.fr)  Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

VERSAILLES, DÉBUT DE LA FIN DU FRANÇAIS COMME LANGUE INTERNATIONALE

...2ème après l'anglais, et ce depuis le Traité de Versailles en 1919, que Clemenceau a accepté de signer dans 2 langues pour la première fois, FR et EN
http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/francophonie/versailles_1919.htm
http://www.quid.fr/2007/Francophonie/Quelques_Dates/1?refnum=986900

J'aime bien cette anecdote à ce sujet. Est-elle véridique ? Crédible ?
http://alsace.novopress.info/?p=365 :

« PS : un point de détail : si l’anglais est devenu la langue diplomatique dominante, c’est grâce à Clemenceau, qui parlait parfaitement l’anglais (son épouse était américaine), et qui imposa cette langue dans les négociations d’après-guerre dans le seul but d’écarter des débats son rival Poincaré qui ne parlait pas cette langue. »

Versailles marque ainsi le début de la fin de la prééminence du français, qui fut seule langue diplomatique pendant 200 ans, depuis Rastatt en 1714.

Le traité de Versailles a été rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité. Le texte portait le titre Conditions de paix - Conditions of Peace. C’était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d’Espagne) que le français n’était plus le seule langue officielle de la diplomatie occidentale.

Il semble que le représentant de la France, Georges Clemenceau, ait accepté que l’anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix. En raison de sa connaissance de l’anglais — il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis — Clemenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et Thomas Woodrow Wilson (États-Unis); le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, a dû être d'accord. Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusera en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international. Par la suite, l’anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux.

Le traité de Versailles a été rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité. Le texte portait le titre Conditions de paix - Conditions of Peace. C’était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d’Espagne) que le français n’était plus le seule langue officielle de la diplomatie occidentale.

Il semble que le représentant de la France, Georges Clemenceau, ait accepté que l’anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix. En raison de sa connaissance de l’anglais — il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis — Clemenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et Thomas Woodrow Wilson (États-Unis) ; le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, a dû être d'accord. Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusera en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international. Par la suite, l’anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux.

 

De gauche à droite: David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clemenceau et Thomas W. Wilson

 

P.-S. : un point de détail : si l’anglais est devenu la langue diplomatique dominante, c’est grâce à Clemenceau, qui parlait parfaitement l’anglais (son épouse était américaine), et qui imposa cette langue dans les négociations d’après-guerre dans le seul but d’écarter des débats son rival Poincaré qui ne parlait pas cette langue.

 

 

Réflexions sur le sujet :

 

Denis Griesmar :

C'est du jour où Giscard de rien s'est adressé en anglais à la presse internationale, qui avait délégué à Paris des journalistes parlant français pour son élection en 1974, qu'un déclic malheureux s'est produit.

La bourgeoisie française, indécrottablement défaitiste et collabo, et se méfiant de son propre peuple, y a vu LE symbole de la "modernisation" du paysa!

 

Claude Piron :

Savez-vous que la langue de travail de l'Union postale  universelle est toujours le français ?

Je reçois régulièrement une publication japonaise et c'est avec une profonde satisfaction, proche de la volupté, que je lis chaque fois sur l'enveloppe,
 à la place du timbre: "Kameoka - Taxe perçue". Et rien en anglais.