Sujet : Le vote espagnol au traité constitutionnel européen
Date : 21/02/2005
De :   Francis Bernard (fmbernard@wanadoo.fr)


 À l'heure où moins de la moitié des Espagnols vient de donner son accord au traité constitutionnel de l'Europe, il nous faut rappeler les dangers du manque de politique linguistique dans notre Europe à 25 nations.
Il faut aussi dénoncer cette mascarade des dirigeants qui
craignent le "non à ce traité" au point de jeter des milliards d'euros dans des campagnes de communications exclusivement pour le "Oui", diabolisant les sceptiques.
Que se passerait-il vraiment si un ou plusieurs pays remontaient un
"non" au référendum ?
Pas grand chose en fait : une simple crise politique intérieure au pays, un changement éventuel de majorité, puis la crise passée, on ratifierait de toute façon le traité... C'est pourquoi le taux de participation au référendum espagnol est resté si bas.
Nous sommes dans une logique de marché commun entre 25 nations et
les États-Unis d'Amérique, et cette logique nous conduit, au delà du marché, à parler
la langue des
États-Unis d'Amérique pour ne pas bloquer ce marché.
Or les peuples ne sont pas dupes
: ils demandent des avantages
sociaux et n'avancent dans cette logique de marché que contraints.
Dans tous les pays les plus développés et les plus anglophones, on
constate, paradoxalement, un euroscepticisme grandissant.
Nous, Démocrates Européens Espérantistes, ne prenons part pour aucun
parti politique, mais constatons que la loi du marché que l'on nous impose avec ce traité constitutionnel est en recul sur les droits de l'homme, car elle nous conduit à perdre notre identité, notre culture, notre langue, tout en menaçant gravement nos acquis sociaux.
N'hésitez pas à communiquer vos sentiments sur ce sujet, car il faudra bien que notre mouvement prenne une position claire au lendemain de Boulogne 2005.
Merci à tous pour vos contributions.

Jxanpol.