Sujet : Comme nous allons tous parler l'anglais...
Date : 21/06/2004
Envoi de : Germain Pirlot (gepir.apro@pandore.be)


Comme nous allons tous parler l'anglais,

les professeurs de langues sont en effet devenus superflus

dans les instances européennes ! 

 

LICENCIEMENT DES PROFESSEURS DE LANGUE DE LA COMMISSION

 

À L'ATTENTION DE TOUS LES PARTICIPANTS DES COURS DE LANGUE

 

Lors de l'Assemblée générale du 18 juin 2004, en présence de M. Vervaet, chef de l'unitéformation et de  Mme Morelli, responsable des services de la formation au Conseil, Mme Souka, directeur à la DG ADMIN a annoncé aux 43 professeurs de langue de la Commission que le Collège avait décidé de mettre un terme, à partir du 1er juillet 2004, à leur contrat d'employé à durée indéterminée.

 Elle a justifié cette décision du Collège par des raisons budgétaires. Elle a annoncé que ces 43 professeurs recevraient au début de la semaine prochaine leur lettre de licenciement. Elle a ajouté que la Commission avait toujours apprécié les compétences professionnelles des professeurs et que celles-ci n'étaient absolument pas liées à ce licenciement.

À la suite de cette intervention, les professeurs, par l'intermédiaire de leurs déléguées, Mme Eva Sagler et Mme Almudena Basanta ont fait la déclaration suivante :

« En tant que déléguées des professeurs, et en leur nom, en présence des représentants de la Commission, du Conseil et du Parlement, nous tenons à communiquer le message suivant et demandons que les points suivants soient actés dans le procès-verbal de cette réunion.

Nous dénonçons le manque de transparence flagrant de la Commission et de sa DG ADMIN, qui ont attendu ce jour pour annoncer la rupture des contrats des professeurs.

Dans une Europe qui se voudrait sociale, nous dénonçons également  le cynisme de la Commission,  qui plonge dans les plus grandes difficultés 45 travailleurs,  la plupart étant des femmes - parfois chefs de famille, avec des enfants à charge.

La plupart de ces professeurs ont déjà atteint un âge où il sera très difficile, pour ne pas dire impossible, de pouvoir s'intégrer dans le marché de l'emploi .

En mars 1997, lors de la signature des accords dits du « Trilogue », les professeurs avaient  montré leur volonté de collaborer, contre un engagement  de  la Commission  à maintenir leurs contrats jusqu'à l'âge de la retraite (engagement consigné dans  le procès verbal des accords du « Trilogue » ). 

En outre, dans un passé plus récent, Madame Morelli, responsable des services de la formation du Conseil, en présence de représentants de la Commission, a réaffirmé à plusieurs reprises lors de réunions que le travail des professeurs serait garanti jusqu'à leur retraite.

Nous prenons acte du non-respect des engagements de la Commission et du Conseil.

Alors qu'une réforme est en cours depuis longtemps déjà, jamais les professeurs n'ont été, de quelque manière que ce soit, tenus informés des axes de réflexion  de cette réforme, ni des ajustements éventuels qu'elle pourrait susciter.

Nous demandons officiellement l'ouverture d'une concertation technique avec les représentants de la Commission, les syndicats et les professeurs.

Étant donné ce qui précède, les professeurs estiment que la seule réaction possible en ce moment, est de quitter cette salle. »


Nous tenions à vous informer de cette décision.
Les professeurs de langue de la Commission à contrat d'emploi à durée indéterminée.

 

bullet