Sujet : Rapports difficiles entre la Commission Européenne et les journalistes.
Date : 04/08/2005
Envoi de Germain Pirlot (gepir.apro@pandora.be)

  

Voici des informations intéressantes de la part d’un ami journaliste auprès des institutions européennes.     

             

Le 20 juillet 2005, Margot Wallstrom (CE) présente à la presse son plan de communication. C'est un projet controversé. Parce que Bruxelles et les médias se chamaillent, depuis janvier 2005, sur les rapports devenus apparemment difficiles entre la CE et les médias. Les syndicats de presse soupçonnent la commission de vouloir remplacer progressivement les journalistes par des communicateurs. Une stratégie de communication, justifiée par les "nonistes" aux récents referendum constitutionnels.

Ensuite, le porte-parole de la commission, interpellé par un journaliste français sur le manque de traduction, répond que la "langue de travail à la salle de presse est l'anglais". Et le 19 juillet, le porte-parole organise une conférence de presse sur la traduction, à la CE devant une salle vide, sans traduction, ni auditoire. Pourquoi ? En fait, le porte-parole semble utiliser la stratégie linguistique, en tenant de complexes conférences de presse techniques, seulement en anglais, sur des thèmes européens ardus.

Enfin, les syndicats de presse, comme la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ), accusent les services de la CE de proposer, au PE et au Conseil, un texte qui attaque rien de moins que la liberté de la presse. Depuis peu, la polémique fait rage. Ainsi, le 19 juillet, Siim Kallas , le commissaire européen au personnel, participe à la conférence de presse, organisée par la plateforme européenne Alter-EU (www.alter-eu.org), l'association de 140 Organisations Non-Gouvernementales (ONG), qui lancent une campagne de presse mondiale en faveur de la "transparence" au sein de la Commission. C'est -à-dire les liens existant entre les groupes de pression
et les institutions européennes. C'est Jorgo Riss, le représentant allemand de Greenpeace European Unit et représentant d'Alter-EU à Bruxelles, qui tient le discours le plus dur à ce sujet, n'hésitant pas à interpeller durement le Commissaire Kallas, ancien du Parti communiste balte.

La communication européenne de la CE se transforme en une anti-communication bien peu européenne.