Voici des
informations intéressantes de la part d’un ami journaliste auprès
des institutions européennes.
Le 20
juillet 2005, Margot
Wallstrom
(CE) présente à la presse son plan de communication. C'est un projet
controversé. Parce que Bruxelles et les médias se chamaillent, depuis
janvier 2005, sur les rapports devenus apparemment difficiles entre la
CE et les médias. Les syndicats de presse soupçonnent la commission de
vouloir remplacer progressivement les journalistes par des
communicateurs. Une stratégie de communication, justifiée par les
"nonistes"
aux récents referendum constitutionnels.
Ensuite, le
porte-parole de la commission, interpellé par un journaliste français
sur le manque de traduction, répond que la "langue de travail à
la salle de presse est l'anglais". Et le 19 juillet, le
porte-parole organise une conférence de presse sur la traduction, à la
CE devant une salle vide, sans traduction, ni auditoire. Pourquoi ?
En fait, le porte-parole semble utiliser la stratégie linguistique, en
tenant de complexes conférences de presse techniques, seulement en
anglais, sur des thèmes européens ardus.
Enfin, les syndicats de presse, comme
la Fédération Européenne
des Journalistes (FEJ), accusent les services de la CE de proposer, au
PE et au Conseil, un texte qui attaque rien de moins que la liberté de
la presse. Depuis
peu, la polémique fait rage. Ainsi, le 19 juillet,
Siim Kallas
, le commissaire européen au personnel, participe à la conférence de
presse, organisée par la plateforme européenne Alter-EU (www.alter-eu.org),
l'association de 140 Organisations Non-Gouvernementales (ONG), qui
lancent une campagne de presse mondiale en faveur de la
"transparence" au sein de
la Commission. C'est
-à-dire les liens existant entre les
groupes de pression
et les institutions européennes. C'est Jorgo Riss, le représentant
allemand de Greenpeace European Unit et représentant d'Alter-EU à
Bruxelles, qui tient le discours le plus dur à ce sujet, n'hésitant
pas à interpeller durement le Commissaire Kallas,
ancien du Parti communiste balte.
La communication européenne de la CE se transforme en une
anti-communication bien peu européenne.