Sujet : Réflexions sur l'Amérique
Date : 19/09/2005
D' Henri Fouquereau  (courriel : mdffouquereau(chez)free.fr)  Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

                   

  Je voudrais lancer quelques pistes pour notre réunion du 10 octobre (16h30 au 32 de la rue Saint-Dominique à l'Assemblée Nationale, n'oubliez pas de vous inscrire)

Nous sommes à un tournant de notre histoire, nous subissons, depuis quelques décennies la domination d'une super puissance qui s'est attribuée :

1) Un privilège monétaire, que nous ne cessons de condamner et dont nous reparlerons.

2) une hégémonie culturelle, laissant croire que l'américanisation de la planète est un processus irréversible. Déjà l'anglo-américain devient l'espéranto universel, ensuite, son système d'enseignement supérieur influence le monde entier, ses universités attirent les meilleurs élèves, venus de la Terre entière. Affaire très efficace pour l'Amérique sur le long terme - 

L'économie n'est pratiquement enseignée qu'aux États-Unis, la France, par exemple, censure son unique Prix Nobel d'économie. 

Cet enseignement prépare depuis longtemps le mondialisme américanisé et ignore tout ce qui n'est pas américain. Allez parler d'économie sociale de marché aujourd'hui, elle est inconnue de la plupart des dirigeants actuels, formés aux Stades et du grand public à travers le monde (énorme travail à effectuer).  

Nous le savons, les médias, sont sous influence américaine. L'industrie de la nouvelle marchandise "culture" quasiment sa propriété. La privatisation de nos chaînes font le jeu des Américains - Star machin, Ferme, jeux dont le concept est inspiré du modèle imposé par le Maître, nos enfants collés sur les écrans, sont formatés, façon US

Les études d'Emmanuel Todd, ancien souverainiste, ancien conseiller du Candidat Chirac, ancien Communiste, mais toujours fidèle à l'annonce du déclin américain qu'il analyse fort bien, d'autres comme lui parlent en effet de ce déclin, qui pourrait franchir l'Atlantique.

Il est vrai qu'il existe un élément commun à tous les déclins, c'est l'incapacité d'un gouvernement à maîtriser ses déficits. Le Gouvernement
n'est plus en état de faire accepter les impôts nécessaires à son bon fonctionnement. Constatons qu'au moment précis ou l'Amérique et d'autres
voient leurs déficits progresser dans des proportions qui dépassent l'entendement, les Gouvernements ont tendance à répondre aux souhaits de
beaucoup et baissent les impôts - Nous ferons le bilan de cette façon de faire et nous constaterons que c'est une catastrophe. 

L'Amérique, est devenue le premier pour le crime et la drogue, le dernier pour les vaccinations et le taux de participation aux élections. Suivrons-nous cet exemple ou réagirons-nous ?

Autre élément du déclin annoncé : Depuis l'antiquité, on reconnaît un pays civilisé au fait qu'il sait compter sa population - - aujourd'hui 15 à 20% de la population américaine n'est plus recensée Nous demanderons à Monsieur Bourcier de Carbon de nous faire connaître la situation de la France à cet égard.

Un phénomène est inquiétant : la dislocation des familles. L'Amérique est sérieusement touchée par ce phénomène, suivrons nous cet autre exemplea?

L'Amérique privilégie, comme beaucoup d'autres nations, la jouissance du présent à la construction de l'avenir. Nous devons y réfléchir -

Laisser aux générations à venir, le soin de préparer leur avenir, de rembourser nos dettes de réinstaller des infrastructures est un choix. Mais nous conduire comme des adultes responsables et vouloir rendre la société meilleure pour les générations à venir est un autre choix. À nous de désigner le nôtre ?

Quoi qu'il en soit : dans cette réflexion, il faudra tenir compte du fait que l'Amérique aura, un jour ou l'autre, besoin de notre soutien face aux événements qui se préparent (montée en puissance de la Chine, de l'Inde, de l'Islamisme, de toutes sortes de sectes, des mafias et de l'égoïsme ) et que nous aurons besoin de l'Amérique. Il va certainement falloir que chacun fasse un pas vers l'autre, celui de l'Amérique sera plus grand que le nôtre - Nous aurons à désigner les points sur lesquels il nous est impossible de transiger.

Ce n'est que mon avis, à vous de nous faire part du votre.

 


Henri Fouquereau
Secrétaire Général du Forum pour la France