Sujet : Eurovision, triste vision !
Date : 22/05/2005
De : Henri Fouquereau (mdffouquereau@free.fr) et Henri Masson (espero.hm@wanadoo.fr)


Eurovision, triste vision !

J'ai regardé pour la première fois l'eurovision. J'en suis fort aise, car de toute la période de campagne pour ou contre la constitution étrangère, ce fut certainement le moment le plus sincère. Rien n'a été caché de ce que serait l'Europe de demain si le non ne l'emportait pas.

Médiocrité, retour aux moments les plus noirs de l'histoire, danses sataniques, tambours et feux, il  manquait que quelques roumis  à mettre au poteau.

Et puis tout le reste c'est à dire : des chanteurs de tous les Pays, dont la majorité se trémoussent sur des musiques à relents orientaux et dont les paroles sont "chantées" en Anglais.

Que les partisans du oui apprennent dés à présent les danses du ventre et la langue de Busch.

Il y eut un vote intéressant qui montre à ceux qui ne l'auraient pas encore compris que les PECOS votent entre eux et pour eux, c'est à dire contre nous.

La France fut l'oubliée de cette fanfare tonitruante, notre chanteuse n'avait pas mis la plume là ou il fallait, sa musique n'avait aucun rapport avec un quelconque appel à la prière, et les paroles chantées  en français. Bref, la patrie des droits de l'homme fut bafouée, ridiculisée. 

Français, cette émission commentée par Guy Carlier et Julien Lepers, qui se désolèrent, quand même, que la France soit dédaignée, doit interpeller les Francais,  car ce sera notre lot quotidien  si par malheur ils écoutaient le chant mélodieux des sirènes du désert.

 

 

Henri Fouquereau

              

 

Eurovision, triste vision !

Une fois de plus, au concours mal nommé de l' "Eurovision", c'est une caricature de l'Europe qui a triomphé par le biais d'une chanteuse grecque qui a chanté en... anglais.
C'est un symbole caricatural de plus d'une Europe dont la devise est "Unie dans la diversité" (article I-8) mais qui foule de plus en plus aux pieds la diversité culturo-linguistique.
Nous avons déjà vu comment la Commission de Bruxelles, qui est à 100% pour le OUI au projet de Constitution européenne, interprétait elle-même cette unité dans la diversité en contraignant les pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne à remettre leurs dossiers en aucune langue autre que l'anglais. Il y a pas moins de 1500 groupes de pression (dont la principale ou l'unique langue de travail est sans nul doute l'anglais) qui, à Bruxelles, parviennent à influencer la politique européenne bien plus que ne peut le faire un parlement élu soi-disant "démocratique".
Nous voyons sans cesse progresser le nombre d'annonces pour des postes de responsabilités au niveau européen réservés à des natifs anglophones ("English mother only", ou "English native speaker": voir <http://lingvo.org/fr/2/15>).
Dans une intervention dernièrement formulée sur la liste "linguarum-democratia", le professeur Robert Phillipson (auteur de "Only English Europe ?", qui existe aussi en espéranto "Ĉu nur-angla Europo ?") a écrit :

"Plus de quarante ministres de l'éducation nationale européens, y compris  le ministre francais, viennent de passer deux jours à Bergen, en Norvège, pour faire une analyse du processus de 'Bologna', et pour dégager les grandes lignes de l'intégration de l'enseignement supérieur européen de 45 pays en l'an 2010. 'The European Higher Education Area'.
Oui, justement, je cite en anglais parce que vous ne verrez sur le site www.bologna-bergen2005.no
- aucune mention de la question des langues dans le communiqué final
- aucune utilisation d'autres langues que l'anglais, à part dans l'un des 'Working Groups', où on pouvait utiliser le francais
- le tout revient à un plan pour angliciser les universités européennes (avec "l'assistance" de la Commission européenne et du Conseil de l'Europe): peut-être qu'on peut toujours utiliser d'autres langues,  suivant le principe de subsidiarité, mais là c'est une question qui n'a aucune importance pour la construction de l'Europe, pour la qualité de l'enseignement supérieur, pour la mobilité des étudiants, pour les recherches que le monde des affaires (mentionné plusieurs fois avec approbation) trouve nécessaire dans nos temps de mondialisation.
Et cela se passe avec la bénédiction de nos universités.
Donc qui peut se plaindre ?
"

Suggestion de Maurice Sujet : "ne serait-ce pas une bonne idée de suggérer aux espérantistes français qu'ils écrivent au ministre de l'éducation nationale pour demander que ses services fassent la traduction de ces textes en français afin que tout citoyen puisse connaître le programme d'intégration de l'enseignement supérieur et juger de la place conservée par les diverses langues nationales dans cet enseignement. Ne devrait-il pas y avoir une semblable réaction dans les autres pays ?
Il serait utile aussi de faire connaître ce plan d'anglicisation des universités européennes à la presse et aux responsables tout à fait indifférents à ce plan.


Remarque HM : Cette traduction devrait même être EXIGÉE du fait que la langue de la République est le français. Nul n'est censé ignorer la Loi, y compris l'État.

 

Henri Masson




GAZETARA SERVO DE SAT-AMIKARO
SERVICE DE PRESSE DE SAT-AMIKARO
Inscription et désinscription sur simple demande
Enskribigho kaj malenskribigho lau simpla peto.
Rédacteur /Redaktanto : Henri Masson
Kontrauspama retadreso / Adresse antipourriel :
(Forigu la signon "#" / Supprimez le signe "#")
<espero.hm@#wanadoo.fr>
http://www.esperanto-sat.info