Sujet : Confédération syndicale Internationale (CSI), la CFTC défend le français
Date : 03/11/2006
De :   Jean-Loup Cuisiniez   (courriel : jln.cuisiniez(chez)wanadoo.fr)     Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

Quatre syndicats français réunis dans une seule internationale

 

Quatre syndicats français - CGT, CFDT, FO et CFTC - vont être pour la première fois de leur histoire réunis dans une seule organisation mondiale, la Confédération Syndicale Internationale (CSI) qui va voir le jour le 1er novembre à Vienne.

Divisés sur le plan national, les syndicats français l'ont toujours été aussi sur le plan mondial et ont même participé à la fondation d'organisations concurrentes.

Alors que la CGT a longtemps été membre de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), lancée à la Libération et placée dans l'orbite soviétique, FO a participé à la fondation en 1949 de la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL), adversaire de la FSM et proche des Américains.

La CFTC, de son côté, faisait partie depuis 1920 de la Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens (CISC), fondée à l'initiative de l'Église catholique et qui deviendra la Confédération Mondiale du Travail (CMT) en 1968. La CFDT, d'abord affiliée à la CMT, est passée à la CISL en 1988.

Le 1er novembre, ces quatre organisations vont pourtant se retrouver dans la CSI, nouveau syndicat mondial qui rassemblera, après auto-dissolution de la CISL et de la CMT, 360 syndicats de plus de 150 pays du monde réunissant 190 millions d'adhérents.

« C'est un moment historique après 60 ans de division syndicale au plan international », affirme Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Bien qu'elle ait adhéré en 1999 à la Confédération européenne des syndicats (CES), la CGT restait sans affiliation mondiale depuis son départ en 1995 d'une FSM sur le déclin.

« La mondialisation s'est accélérée et élargie », avance Guy Jucquel (CGT). La lutte sur le plan national « ne suffit plus » et il faut « tisser des solidarités au niveau mondial », estime-t-il.

« Maintenant que l'illusion syndicale communiste est terminée dans le monde, ce qui nous rassemble au niveau mondial est plus important que ce qui nous divise », explique de son côté le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, faisant allusion à l'affaiblissement de la FSM depuis la chute du mur de Berlin.

Pour autant, il n'est pas certain que l'adhésion à une même internationale suffira à rapprocher les protagonistes français.

CGT, CFDT, FO et CFTC sont déjà tous membres de la CES, « mais cela n'a pas tellement fait bouger les choses en France », souligne Anousheh Karvar (CFDT), pour qui « tout dépendra de la manière dont les syndicats français traduiront ici les prises de position de la CSIa».

Yves Veyrier (FO) déplore pour sa part que le processus de création de la CSI ait mis à « égalité des syndicats qui ont construit des organisations démocratiques (CISL, CMT) et d'autres, comme la CGT, qui ont toujours refusé de participer à ce mouvement ».

Pour M. Veyrier, le lancement de la CSI « concrétise la victoire d'un syndicalisme international fondé sur les principes de l'indépendance et de la démocratie ». La nouvelle organisation devra en priorité s'atteler à « faire reconnaître une clause sociale » dans la mondialisation, estime-t-il.

Se félicitant de la vision « sociale-chrétienne » dont s'inspire selon lui la CSI, Joseph Thouvenel (CFTC) considère également que le lancement de la nouvelle internationale ne « modifiera pas les pratiques syndicales françaises ».

M. Thouvenel « regrette » par ailleurs que son syndicat ait été le seul à réclamer la reconnaissance du français comme langue officielle de la CSI, au même titre que l'anglais.

 

Par Patrice NOVOTNY

PARIS (AFP)

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