Le cliché ci-joint (pris la semaine dernière) est celui d'une devanture
d'un magasin Habitat (multinationale spécialisée dans l'ameublement et
la décoration d'intérieurs) de Rennes. On voit bien l'intérêt économique
que représente le monolinguisme pour ces entreprises (quel que soit leur
secteur d'activité). Dans les campagnes commerciales, ce sont les mêmes
"visuels" (à quelques aménagements mineurs près) qui sont utilisés,
affichés, montrés partout, dans tous les pays où elles sont implantées
(on sait que, par mimétisme, les entreprises non multinationales
n'aspirent, elles aussi, comme les "grandes" affaires,
On ne peut manquer, décidément, d'être impressionné par l'extraordinaire
rapidité avec laquelle le français est progressivement chassé des rues
de France (enseignes commerciales, publicités et devantures). Seul l'État
peut encore, peut-être, endiguer ce véritable raz-de-marée. Encore
faudrait-il qu'au moins trois conditions soient réunies simultanément :
qu'il soit fort, qu'il le veuille et qu'il fasse vite. Or il est faible
et il ne veut rien faire (en partie, sans doute, parce qu'il voit bien
que cela est au-dessus de ses forces). Et ce que disent là-dessus, ou
plutôt ne disent pas presque toujours, les candidats aux prochaines
élections présidentielles - du moins ceux qui, à en croire les sondages,
semblent les mieux placés pour l'emporter - n'est pas vraiment de nature
à rassurer ...
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