Sujet : Toubon remplacé par Goodall !
Date : 18/01/2006
De : Marc Bonnaud (mblf@free.fr)

  

Signe des temps : Toubon défendit naguère la langue française ; Goodall, elle, à défaut de parler français, parle la langue officielle des singes :

(photo AFP)


 

Le cri du chimpanzé a retenti dans les salons de Matignon

PARIS (AFP) - Le cri du chimpanzé a retenti mardi dans les salons de Hôtel Matignon, poussé par la primatologue britannique Jane Goodall, qui a été
décorée par le Premier ministre Dominique de Villepin des insignes d'officier de la Légion d'honneur.

Sous les éclats de rire de l'assistance, Mme Goodall qui a regretté de ne pas pouvoir s'exprimer en français, a lancé ce cri, le décrivant comme « le salut du chimpanzé ».

 


RÉACTIONS :

 

 

 

-- Je ne vois pas en quoi de telles pitreries sauveront les grands singes. Et si ces espèces s'éteignent, c'est principalement à cause de la déforestation, due certes en partie à l'augmentation de la population locale, mais que le capitalisme débridé ne fait qu'accélérer. Vue la place qu'y tient la finance anglo-saxonne, décorer une britannique est une manœuvre de diversion, dont il est affligeant (quoique, hélas, pas étonnant) de voir les autorités françaises se faire complices.

 

Christian Darlot

 

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-- Elle aurait pu quand même apprendre par cœur quelques phrases dans la langue du pays qui l'honorait. Nous agissions ainsi par exemple en Malaisie ou en Birmanie, même si nous n'avions qu'une connaissance très imparfaite de la langue. D'ailleurs, tous les Britanniques de sa génération ont appris le français au lycée.

Je me demande d'ailleurs selon quels critères on décore ainsi des personnalités étrangères. Il faudrait quand même un lien avec la France. Est-ce le cas en l'espèce ?

Il y a chez les Anglo-saxons, que je connais bien, une jubilation intérieure ("silent glee") à se dire qu'ils ont gagné la guerre et que les Français eux-mêmes ont renoncé à leur langue sur leurs propres terres, qu'on en revient au Traité de Troyes et même à des conditions plus avantageuses qu'alors puis qu'à l'époque les Plantagenêt eux-mêmes ne connaissaient que le français...

S'avise-t-on que l'ambassadeur de Bush à Paris ne connaît même pas le français ?

Il serait bon de répandre cette information, qui ne laisse peut-être pas tous les « veaux » insensibles. De Gaulle, en son temps, lui aurait-il donné l'agrément ? L'usage était que tous les ambassadeurs accrédités ici parlassent notre idiome. 

 

hourcadejean@yahoo.fr

                                                                                     

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-- L'Ambassadeur américain est à épingler, en rappelant aussi que nos gouvernants avaient toléré pendant des années un sous-directeur australien de l'éducation, à l'UNESCO, à Paris, qui refusait toujours ouvertement de parler français !

Au chapitre des décorations d'étrangers, il faudrait citer tous les artistes américains, y compris Arnold Schwarzenegger, que Lang puis d'autres ont décorés. Avec le plus souvent, en retour, un simple « merci » en français, mal prononcé, lancé avec un sourire Colgate et un clin d'œil signifiant « Voyez, moi aussi je sais faire le singe dans la comédie de ces demeurés que cela amuse de me coller une médaille ! ».

Quand sortirons-nous de cette ignoble auto-vassalisation ?

 

Salon Albert

 

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-- Riche idée. Pour parler aux babouins, les gardiens du zoo apprennent le français. (Selon un article paru dans Marianne du 15/01/06)

Le personnel du zoo de Port Lympne, en Angleterre, était tout content d'accueillir une vingtaine de babouins , cédés par un parc zoologique français pour cause de surnombre. Mais, au bout de quelques jours, les gardiens se sont rendu compte que les babouins ne réagissaient absolument pas quand on les appelait pour le repas. « Finalement, un des gardiens a eu l'idée de leur dire déjeuner au lieu de lunch, raconte la directrice, Veronica Chrisp, et les babouins ont immédiatement accouru ».

Heureusement, plusieurs membres du personnel parlent français, et d'autres vont prendre des cours ? Et voilà comment des singes sont devenus ambassadeurs de la langue de Molière.

 

Envoi de : j.h-de-lestreez