Sujet : L'Anglovision : NON !
Date : 23/05/2008
De : Les Manants du Roi   (diffusion(chez)lesmanantsduroi.com)  Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

Et le ministre en a bien conscience… Et pour autant l’affaire n’est pas résolue.
Il faut téléphoner, écrire, et téléphoner encore. La France ne saurait être représentée à l’Eurovision 2008 par un chanteur s’exprimant en anglais ! Le choix de ce qui ose s’appeler France Télévisions est indigne. Ce choix  n’est pas celui de la France.

Le sang de tous les amoureux de notre langue n’a fait qu’un tour. Toutes les associations qui œuvrent pour la « défense » et la diffusion du français n’ont pas attendu pour se lever contre cette mesure.

Albert Salon, président du Forum francophone international – France et président de l’Association « Avenir de la langue française », comme toujours, ne ménage pas sa peine.

Tous ensemble nous devons poursuivre notre action.

 

 

Nous défendons bien plus que notre langue !  A-t-on oublié combien de pays francophones ont été choqués en 2004, lors des Jeux d’Athènes, de voir le français si mal traité, alors qu’Athènes était couverte de panneaux de signalisation rédigés en anglais et en grec ? Que sur les sites olympiques, seule une partie des inscriptions et des annonces officielles était traduite en français ?

Le tout au mépris de la « Charte olympique »

A-t-on oublié lors ce de mêmes jeux les tristes commentaires venus de tous  les continents après que Madame Gianna Angelopoulos-Daskalaki, présidente du Comité organisateur des Jeux, se fut exprimée en anglais lors de la  cérémonie d’ouverture ? Pas un mot en grec ! Juste une phrase de Pierre  de Coubertin, en français.

Devons-nous être les complices toujours plus appliqués de la langue du « fric » ?
Devons nous courber la tête, toujours plus bas ?

Nos représentants n’ont de cesse de se battre à Bruxelles pour que la bureaucratie tentaculaire et « orwellienne » qui nous écrase s’exprime en français. Et la France serait représentée à l’Eurovision 2008 dans cette même langue qui tente de nous gouverner ?

Aux quatre coins du monde, les yeux brillants de joie, des enfants et des jeunes gens ont chanté et chantent encore « Auprès de ma blonde… » et bien d’autres chansons… en français, portées par « mille » accents !

Et nous devrions nous présenter à eux, le samedi 24 mai jour de la « finale », en « anglais » ?

Indigne, d’autant plus indigne que 15 pays sur les 25 participants à cette finale, ont déjà succombé et chanteront dans la langue de l’asservissement qui n’est pas la langue du grand Shakespeare !

 

 

Portemont, le 23 mai 2008

 

Albert Salon porte à notre connaissance la réponse de Philippe PÉJO, Conseiller du Secrétaire d'État, chargé de la Coopération et de la Francophonie.

Un « modèle » de réponse qui se passe de commentaire…

 


Monsieur l'ambassadeur,

Votre indignation est juste et le ministre en a bien conscience.

C'est la raison pour laquelle, du Québec où il était en mission à la mi-avril dès qu'il a pris connaissance de la désignation du représentant français au concours Eurovision de la chanson, M. Joyandet a énergiquement protesté en rappelant : « Quand on a l'honneur de représenter la France, on chante en français ».

En outre, deux heures après son retour à Paris, le ministre a souhaité s'entretenir avec le producteur du chanteur concerné. Contrairement à ce qui avait été dit dans les différents supports médiatiques, Sébastien Tellier avait sorti un disque en février 2008 sur lequel ses chansons étaient chantées en différentes langues dont le français, l'anglais et le japonais.

Le choix de France Télévisions s'est porté sur une chanson en anglais. Le chanteur a dès lors essayé d'en produire une version en langue française, mais le format artistique ne s'y prêtait pas. Comprenant l'enjeu, le chanteur a néanmoins proposé de faire un « clin d'œil » en français sur l'interprétation de cette chanson.

Le ministre a alors immédiatement saisi France Télévisions en exprimant sa surprise qu’une chaîne importante du service public de l’audiovisuel français ait suscité et  validé le choix d’une chanson en langue anglaise. Il a souhaité que cette fâcheuse décision qui porte un message détestable à la face du monde, à un moment où la France réaffirme par la voix du Président de la République la priorité de la Francophonie, puisse être corrigée dans les prochaines éditions du Concours Eurovision de la chanson. C’est la raison pour laquelle, il a  souhaité qu’une convention puisse être signée entre France Télévisions et  le Secrétariat d’État à la Coopération et à la Francophonie pour que puisse être garantie, quel que soit le mode de sélection, l'interprétation en langue française de la chanson choisie pour la sélection française.

Avec ma parfaite considération.

Philippe PÉJO
Conseiller du Secrétaire d'Etat
chargé de la Coopération et de la Francophonie
20, rue Monsieur - 75007 Paris

 

 

La surprise quant au choix d’un « chanteur en anglais » pour représenter la France lors de la prochaine « Euro vision » ne fut pas, loin s’en faut, « Divine »… Nos amis se mobilisent.

Soutenons les !

Inlassablement, Albert Salon en appelle à la raison. Au cœur aussi !

 

 

Et d’écrire au ministre de la Francophonie… Afin que l’injure faite à tous ceux qui ont en partage notre langue, soit lavée !

Ne pas craindre aussi de prendre la mesure de tout le vide de bien des déclarations…

Les discours de Caen, de la Cité universitaire, en présence de Monsieur Abdou Diouf ?

Tous les Français, tous ceux qui sont attachés à notre langue, langue en partage avec tant de peuples, doivent se dresser face à cette trahison…

Elle est à l’image de toutes les trahisons et Sébastien Tellier s’en fait le complice :

 

La chanson choisie, « Divine », extraite de son dernier album («aSexuality »), est entièrement en anglais à l'exception d'un court refrain, une première depuis la première édition de la compétition en 1956.

La ministre de la Culture, Christine Albanel, a jugé qu'il « fallait être complètement derrière » Sébastien Tellier, tout en jugeant « dommage que ce ne soit pas une chanson française » qui représente la France.

« Je suis quand même persuadée que l'on peut parfaitement conjuguer le talent, le rayonnement international (et) la langue française », a-t-elle dit à l'AFP.

La polémique n'est pas du goût du producteur de Sébastien Tellier, Stéphane Elfassi. « C'est un débat qui sent le moisi. C'est un peu dépassé en 2008 de faire croire que la culture française se réduirait à une chanson en français de trois minutes à l'Eurovision », a-t-il déclaré à l'AFP.

www.femmeactuelle.fr

 

Portemont, le 23 avril 2008

 

 

 

Monsieur le Ministre,

 

Nos associations de promotion du français et de la Francophonie soutiennent à fond cette démarche du Collectif intersyndical.

Elles vous avaient déjà saisi de cette affaire d’ « Euro-anglo-vision », vous-même ainsi que plusieurs de vos collaborateurs nouvellement installés dans cette rue Monsieur que je connais bien pour y avoir été directeur adjoint du développement, chargé de la Francophonie.

Nous vous prions d'obtenir que le choix de ce chanteur en anglais soit annulé.

Dans un concours de chansons censé exprimer la diversité linguistique et culturelle européenne, la France, qui avait une grande politique de francophonie et prétend, notamment par votre bouche, l'avoir encore, se doit d'envoyer un représentant qui chante en français. Ne serait-ce, dans votre domaine, que pour envoyer un message moins brouillé à nos partenaires en Francophonie, et pour rendre plus crédible le discours officiel français sur la solidarité francophone, notamment au sein de l’O.I.F.

Nous nous sommes aussi adressés à Mme Albanel.

Et surtout au Président de la République, à celui du discours tenu à Caen dans la campagne présidentielle de 2007, puis du discours du 20 mars 2008 à la Cité universitaire en présence de M. Abdou Diouf, pour témoigner des dégâts politiques, électoraux, causés dans l'opinion publique française par tous ces abandons des grands intérêts français.

Nos compatriotes attachés à l'existence de la Nation et à sa souveraineté lient en effet la politique d'anglo-américanisation – et de bilinguisme français-anglais dès les premières années du primaire - à celle du retour dans l'OTAN, de l'alignement sur les États-Unis et sur un fédéralisme européen sans les peuples (traité de Lisbonne imposé malgré le referendum de 2005) qui leur apparaît aujourd’hui sous les traits de l’hégémonie américaine et des multinationales surtout anglo-saxonnes.

Vous-même ne prenez peut-être pas à votre compte, ni ne prônez auprès de nos partenaires francophones, la formule-programme de votre Ministre M. Bernard Kouchner, en titre de chapitre de son récent ouvragea: « L’anglais, avenir de la francophonie ». Vous déplorez peut-être même comme nous les ravages ainsi causés...

Mais au-delà de la déploration, nous pressons le Président de la République et l’ensemble du gouvernement de redresser la barre et de revenir à leur mission de garantie, de défense et de promotion des intérêts fondamentaux de la France, dont le français et la Francophonie font partie au premier chef.

La désignation immédiate d’un représentant mieux qualifié par sa langue de prestation pour représenter la France à l’Eurovision constituerait un signal bienvenu de retour à la raison et à la France.

Albert Salon, docteur d’État ès lettres, ancien Conseiller culturel et scientifique, ancien directeur au Ministère de la Coopération, ancien Ambassadeur, président du FFI-France (Forum francophone international) et d’ « Avenir de la langue française », administrateur de l’AFAL (Association francophone d’Amitié et de Liaison*).

*association présidée par M. Jacques Godfrain, député UMP, ancien Ministre de la Coopération.

 

 

Une occasion pour lire ou relire :

 

« …des pistes d’avenir pour rénover la francophonie, visant à dépasser l’enfermement institutionnel et à rapprocher les sociétés civiles des pays francophones, ce qui peut consolider le développement de la société civile moldave.

Enfin, l’auteur nous invite à penser en terme de francosphère, "c’est-à-dire de sympathie à l’égard de cette langue et de ses valeurs, autant que par rapport à une certaine maîtrise de la langue". C’est donc la société civile qu’il met au cœur de son analyse, tout autant que les amoureux de la langue française ».

Lire : http://www.moldavie.fr/article.php3?id_article=369

 

D’accord sur tout ? Partageons et défendons notre langue !

 

 

Source : http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article5357.php

http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article71467.php