L'UIT,
l'UNESCO et l'ICANN collaborent à l'occasion du Forum sur la
gouvernance de l'Internet
PUBLIÉ
SIMULTANÉMENT PAR L'UIT, L'UNESCO ET L'ICANN
Genève,
le 13 novembre 2007
- L'Union internationale des télécommunications, l'UNESCO et l'ICANN
vont participer ensemble aux efforts déployés dans le monde pour
définir des normes universelles applicables à l'édification d'un
cyberespace multilingue. Ces trois institutions tiennent un
atelier sur ce thème aujourd'hui, à l'occasion du deuxième Forum
sur la gouvernance de l'Internet, qui se déroule à Rio de
Janeiro (Brésil) du 12 au 15 novembre 2007.
L'Internet
est un élément fondamental dans l'édification d'une société de
l'information plus inclusive et privilégiant le développement,
où la pluralité et la diversité puissent l'emporter sur
l'uniformité. Le multilinguisme est un concept essentiel si l'on
veut assurer la diversité culturelle et la participation de tous
les groupes linguistiques dans le cyberespace. Le risque se
précise de voir des centaines de langues locales laissées de
côté, de façon non intentionnelle certes, dans l'expansion
radicale de la communication et de l'information sur la Toile.
Le Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) a
reconnu l'importance que l'on attache à la diversité
linguistique et aux contenus locaux, et l'UNESCO a été chargée
en la matière de coordonner l'application de la grande
orientation adoptée par le Sommet.
Pour citer
M. Paul Twomey, Président et Directeur général de l'ICANN, "Les
débats de cet atelier sur le multilinguisme - combinés à notre
évaluation des noms de domaine internationalisés - vont aider l'ICANN
à progresser vers la mise en oeuvre intégrale IDN. L'ICANN a
entrepris au plus haut niveau la plus vaste procédure
d'évaluation des IDN jamais envisagée".
Suite à
l'évaluation des noms de domaine internationalisés par l'ICANN,
les utilisateurs de l'Internet peuvent désormais, dans le monde
entier, accéder à des pages wikis assorties du nom de domaine
"example.test" dans les onze langues retenues pour le test -
arabe, persan, chinois (simplifié et classique), russe, hindi,
grec, coréen, yiddish, japonais et tamil. Les pages wikis
permettront aux internautes de créer leurs propres pages
dérivées, portant leur nom, dans leur propre langue, sur le
modèle: example.test/votrenom.
Les noms
de domaine, qui actuellement sont pour l'essentiel limités aux
caractères latins ou romains sont considérés comme un élément
important dans la multilinguisation de l'Internet, un élément
qui reflète la diversité croissante des besoins linguistiques de
l'ensemble des utilisateurs. Comme l'a déclaré M. Hamadoum
Touré, Secrétaire général de l'UIT, "L'UIT est résolue à aider
ses membres à promouvoir la diversité des alphabets utilisés
pour les noms de domaine. Cet atelier est une importante
occasion de renforcer la coopération nécessaire avec les
organisations concernées - UNESCO, OMPI, ICANN notamment - pour
assurer et développer l'utilisation de la Toile par-delà les
barrières linguistiques".
La
Conférence de plénipotentiaires de l'UIT, qui a eu lieu à
Antalya (Turquie) en novembre 2006, a reconnu la nécessité de
rendre les contenus Internet disponibles en caractères non
latins. Pour un utilisateur de l'Internet, il est plus facile de
dire ou de consulter des textes rédigés dans sa propre langue,
et pour être largement accessible, l'Internet doit être
multilingue. Les résultats du SMSI ont par ailleurs rappelé la
nécessité d'oeuvrer à la multilinguisation de l'Internet dans le
cadre d'un processus multilatéral, transparent et démocratique,
faisant intervenir les gouvernements et toutes les parties
prenantes.
L'UNESCO,
avec l'UIT et l'ICANN, s'efforce de rassembler les principales
parties intéressées dans le monde entier afin de définir un
accord sur des normes universelles applicables aux questions
linguistiques dans le cyberespace. Ces questions dépassent
largement le simple cadre des noms de domaine internationalisés:
elles concernent aussi les normes relatives aux jeux et aux
polices de caractères, au codage des textes, à l'utilisation des
langues dans les principaux systèmes d'exploitation des
ordinateurs, aux outils de développement des contenus, aux
logiciels de traduction automatique et aux moteurs de recherche
dans les diverses langues. En dernier ressort, nous ne pourrons
assurer un accès équitable à l'information qu'en résolvant les
obstacles linguistiques au fur et à mesure que nous élaborerons
les infrastructures de communication et les programmes de
renforcement des capacités.
Pour
tout complément d'information, s'adresser à :