Sujet : Francophonie et langue française
Date : 27/10/2008
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La langue française à l’honneur au XIIe Sommet de la Francophonie

Afin de célébrer une fois de plus le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec et de la présence francophone en terres américaines, les chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage se sont réunis à Québec les 18 et 19 octobre derniers pour participer au XIIe Sommet de la Francophonie.

Ce Sommet était axé autour de quatre thèmes majeurs : « la paix et la démocratie, sans lesquels aucun projet d’avenir n’est concevable ; les changements climatiques, qui sont à coup sûr le défi le plus pressant de notre siècle ; la gouvernance et la solidarité économique, enjeux essentiels à l’heure où le système financier mondial traverse une crise sans précédant et où la flambée des prix des aliments de base menace la cohésion et la sécurité économique de nombre de nos pays ; la langue française, enfin, dont les reculs observés interdisent toute attitude attentiste de notre part » (extrait de l’allocution de Madame Monique Gagnon-Tremblay, ministre des Relations internationales du Québec et ministre responsable de la Francophonie, lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie).

La Conférence des Peuples de langue française se réjouit d’avoir vu aboutir la revendication québécoise d’inscrire la sauvegarde du français à l’ordre du jour de ce Sommet. « Pour la première fois, et ce, à l’initiative du Québec, un Sommet s’est penché sur la situation de la langue française dans le monde. [Jean Charest, premier ministre du Québec] a livré un vibrant plaidoyer en faveur du renforcement du statut et de l’usage de la langue française au sein des États et gouvernements membres ainsi que dans les organisations multilatérales. « Nous partageons une même langue et nous avons la même responsabilité à son égard. J’ai la conviction que le déploiement du français sur la scène internationale, qui est en fait la mission commune de la Francophonie, est aussi la responsabilité individuelle de chacun de ses membres », a poursuivi le premier ministre. Les membres de la Francophonie ont ainsi adopté une résolution qui engage à la fois l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les opérateurs ainsi que les États et gouvernements membres.  » (extrait du communiqué officiel suite à l’allocution de clôture de Monsieur Jean Charest, premier ministre du Québec)

Bien que la Conférence des Peuples de langue française déplore les hésitations du gouvernement canadien quant à la composition de la délégation canadienne au Sommet, notamment en ce qui concerne la Société nationale de l’Acadie, nous saluons la décision intervenue vendredi d’inviter tout de même la SNA dans la délégation canadienne. Cette décision ne peut que contribuer à une meilleure défense du français dans les provinces atlantiques canadiennes, donnant à la SNA la visibilité qu’elle mérite au sein de la Francophonie.

La CPLF regrette tout de même l’absence de discussions approfondies sur la situation du français là où des les droits linguistiques et culturels de communautés francophones sont menacés, contestés, réduits ou ignorés par des centres de décision qui leurs sont extérieurs. Nous invitons l’Organisation internationale de la Francophonie à s’impliquer plus activement dans la défense de la culture francophone dans ces régions.

La CPLF encourage l’Organisation internationale de la Francophonie et son secrétaire-général, Monsieur Abdou Diouf, à maintenir et intensifier les actions menées afin de défendre la langue française partout où elle est parlée et de refuser tout recul supplémentaire de notre langue face aux autres langues. Le bilan de ces actions devra être fait à nouveau lors du XIIIe Sommet de la Francophonie qui aura lieu en 2010 à Madagascar.

 

Le site de la Conférence des Peuples de langue française