Abdou Diouf, qui a pris la suite en 2003 de l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali, premier secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 1997, a ignoré les appels du pied pour un quatrième mandat voire une prolongation de quelques mois lorsque le choix de son successeur est vite apparu à la soixantaine de pays membres comme un vrai casse-tête.

C'est à Dakar, cher à son mentor Léopold Sédar Senghor, l'un des pères fondateurs de la Francophonie à l'aube des années 1970, que Diouf, 79 ans, va quitter la scène lors d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'OIF, dont une large majorité d'Africains.

Son rôle, M. Diouf l'avait d'emblée défini comme « une magistrature d'influence ». « C'est le pouvoir de convaincre et non pas de contraindre », soulignait-il.

Ses collaborateurs à l'OIF, basée à Paris, vantent son autorité naturelle et ses qualités de diplomate dans les crises en Afrique, dont il connaît les dirigeants depuis la nuit des temps.

Les chefs d'État disaient : « j'ai un problème, j'appelle Diouf », rapporte une source au sein de l'organisation. « Et Diouf activait ses réseaux, à la Banque mondiale, l'Agence française de développement... » Il faisait aussi passer des messages entre le Nord et le Sud et recevait à Paris, en toute discrétion, des membres de partis au pouvoir et de l'opposition pour favoriser un dialogue impossible dans leur pays.

 En pleine crise ou lors d'élections difficiles, il envoyait ses émissaires au Burkina Faso, au Mali, en Centrafrique...

« Je suis convaincu qu'il a toujours joué un rôle décisif pour tenter de résoudre la crise centrafricaine depuis longtemps. Je pense qu'après son départ de l'OIF, il peut encore jouer ce rôle, de par sa connaissance du pays et son influence internationale », abonde Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), qui se tient à l'écart du régime de transition depuis la chute du régime Bozizé en 2013, pour candidater à la présidentielle l'an prochain.

 

 

 

Comme c'est bizarre, en France, lorsqu'on parle "langues étrangères" au pluriel, on se retrouve chaque fois avec l'anglais au singulier. Et cette dame présentée dans cet article, n'échappe pas à la règle, hélas. Elle vient de Toulouse, nous dit-on, n'aurait-elle pas pu nous parler alors de l'espagnol, première langue parlée en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans une bonne partie des É-U-A ? Non, c'est l'anglais et seul l'anglais qui a été évoqué dans l'article. Cette dame nous parle d'envoyer des jeunes en Chine, enseigne-t-on le chinois à St-Vincent-de-Paul ? Peuchère, on ne le sait pas. La première langue parlée en Europe est l'allemand, étant donné qu'en plus ce pays est le premier partenaire économique de la France et la première puissance économique d'Europe, apprend-on cette langue à St-Vincent-de-Paul ? Peuchère, on ne le sait pas. A-t-elle prévu de renforcer dans son lycée, l'enseignement de notre langue, car, comme chacun le sait, la plupart des bacheliers aujourd'hui, seraient incapables d'avoir la moyenne à une dictée du certificat d'études primaires des années 70 ? Peuchère, on ne le sait. Va-t-elle parler aux jeunes de St-Vincent-de-Paul de la Francophonie, qu'au Québec, dans le Maine, en Acadie, dans les plaines du Manitoba, dans les bayous de Louisiane, qu'en Guyane, au Vanuatu, aux Marquises, à Tahiti, en Nouvelle-Calédonie, au Viêt-Nam, à l'Île Maurice, à Madagascar, aux Comores, au Congo, au Niger, en Côte-d-Ivoire, au Sénégal, au Mali, au Maghreb, etc., bref, va-t-elle dire aux jeunes de St-Vincent-de-Paul que notre langue est parlée sur les 5 continents, que c'est une langue internationale et que bien qu'il faille apprendre des langues étrangères (au pluriel), il ne faut pas oublier de défendre notre langue, car en la défendant, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l'hégémonie d'une seule. Va-t-elle leur dire tout ça ? C'est mal parti !

 

Bonjour Mesdames, Messieurs,

 

 

Un petit mot, pour rebondir au sujet d'une remarque qu'a faite un de vos lecteurs dans la Gazette n°812-813, au sujet du Tram-Bus de Nîmes.

En effet, je constate que ce monsieur, ou cette dame (Chapka30@sfr.fr), voudrait que le Tram-bus soit polyglotte dans ses annonces faites au public, mais cette personne ne propose que l'anglais en traduction aux messages français, alors qu'être polyglotte, c'est parler plusieurs langues étrangères. Réduire les langues étrangères au seul anglais me paraît dangereux, car c'est une façon de réduire la diversité des langues, donc de réduire la diversité des cultures et de la pensée.

Réduire les langues étrangères au seul profit de l'anglais serait également un encouragement à ne plus apprendre les autres langues étrangères et, pour les étrangers non-francophones, un encouragement à ne plus apprendre le français.

Enfin, je voudrais rappeler que le bilinguisme dans un lieu public est illicite au regard de la loi, et plus précisément au regard de l'article 4 de la loi 94-665, dite loi Toubon, qui précise que  « lorsque des inscriptions ou annonces, apposées ou faites par des personnes morales de droit  public ou des personnes privées exerçant une mission de service public font l’objet de traductions, celles-ci sont au moins au nombre de deux ? »

 Autrement dit, un message français, écrit ou parlé, dans un lieu public, s'il doit être traduit pour les non-francophones, doit l'être en au moins DEUX langues étrangères.

Eh oui ! La France, ce n'est pas la Chine, c'est le pays des Droits de l'Homme et du Citoyen, un pays qui a souvent, dans son histoire, montré l'exemple et qui doit le montrer en matière de langues aujourd'hui, en se battant non seulement pour maintenir la langue française dans la communication internationale afin de participer à lutter contre l'hégémonie du tout-anglais, mais en se battant aussi pour maintenir dans ses écoles, l'enseignement pluriel et varié des langues étrangères.

Pour information, l'Afrav, une association de défense de la langue française et de promotion de la Francophonie, a déposé une requête au tribunal administratif de Nîmes (dossier n°1301699-3) à l'encontre du Maire de Nîmes, parce que celui-ci tarde à mettre en conformité, entre autres affichages publics bilingues - donc illicites, selon l'article 4 de la loi 94-665 -, les panneaux descriptifs des monuments de Nîmes.

(dossier sur le site de l'Afrav : http://www.francophonie-avenir.com/Infolettre_RR_Jean-Paul_Fournier,_maire_de_Nimes,_et_le_bilinguisme_illicite_francais-anglais.htm)

 

Régis Ravat,

Président de l'Afrav

 

Monsieur le Président de l'EPCC du Pont-du-Gard (Établissement Public de Coopération Culturelle à caractère industriel et commercial), Monsieur le Député de la République, le 6 avril 2013, par une lettre à vous adressée, nous vous signalions que l’affichage bilingue français-anglais destiné au public sur le site du Pont-du-Gard, était illicite. Force nous a été de constater depuis, que non seulement vous  n’avez pas pris la peine de nous répondre, mais qu’en plus, l’affichage sur le site du Pont-du-Gard n’est toujours pas, à ce jour, en totale conformité avec la loi - article 4 de la loi n° 94-665 -, puisque nous y avons encore relevé des affichages en bilingue illicite : les  consignes des vestiaires, les interdictions de monter sur le monument ou de franchir le parapet, les indications dans l’arboretum, un ticket booth, le message sonore aux portiques d’entrées et de sorties des automobiles, etc.). De plus, cerise sur le gâteau, l’affiche pour fêter les 30 ans de l’inscription du Pont-du-Gard par l’UNESCO au patrimoine mondial, est, elle aussi, carrément hors-la-loi, avec son slogan en anglais : "We are the Bridge" ! 

Devant un tel mépris de la langue française, nous nous demandons comment vous pouvez prétendre servir le peuple, alors que vous préférez mettre en avant une autre langue que la sienne ?