Sujet :

Prononciation francophone de « Ohio »

Date :

04/11/2008

D' Andrée Champagne (courriel : andree.champagne(chez)videotron.ca)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

COMMUNIQUÉ DE L'ASSOCIATION POUR LE SOUTIEN ET L’USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE

http://www.asulf.ca

Au sujet du mot « OHIO » : FORME FRANCISÉE D’UN NOM AMÉRINDIEN  
 

OHIO : FORME FRANCISÉE D’UN NOM AMÉRINDIEN
 

Le toponyme Ohio désigne un État des États-Unis qui a une histoire française comme plusieurs villes des États-Unis et du Canada.
Il date d’au moins 1666 lorsque Robert Cavelier de La Salle a remonté la rivière Ohio et exploré cette région qu’il a appelée Ohio à partir de l’appellation amérindienne. Les Français considéraient la vallée de l’Ohio comme un lien vital entre la Nouvelle-France et la Louisiane et la revendiquaient comme une possession française. Vers les années 1750, les colons de la Virginie commencèrent à s’implanter dans cette région, qui devint le théâtre de plusieurs combats pendant la guerre de Sept Ans jusqu’en 1763. Plus tard, l’Acte de Québec de 1775 rattacha le territoire de la vallée de l’Ohio à la « Province of  Quebec » d’alors.

L’Ohio est donc une région qui a été explorée par les Français, nommée par eux, revendiquée par eux comme possession française et reconnue plus tard comme territoire britannique. Pendant tout ce temps et par la suite, les Français et les Canadiens ont prononcé naturellement le « i » d’Ohio selon la phonétique française comme dans Rio.

Plus tard, cette région fut cédée aux États-Unis pour en devenir le dix-septième État en 1803. Les États-Uniens n’ont pas hésité à transformer ce nom français en celui d’« O-aï-ho », suivant la phonétique propre à la langue anglaise, tout comme ils l’ont fait pour bien d’autres mots.

Les francophones n’ont pas à abandonner la prononciation française de ce nom historique. Il doit en être du toponyme Ohio comme de Montréal, Québec, Détroit, Duluth, la Nouvelle-Orléans, Saint-Louis, etc.
 

Le président,
Gaston Bernier

 

 

Haut de page