Le Conseil Général de la Manche :
Un candidat au prix de la Carpette anglaise !
Langue commune ? - Les collégiens en débattent en anglais.
Quel formidable contre-sens de débattre de ce sujet de langue commune européenne dans la langue du moins européen des pays de l'UE et d'organiser des débats « citoyens » (sic) dans une langue différente de la langue officielle de la République.
Penser à décerner un prix Carpette anglaise au Conseil Général de la Manche qui semble organiser ces débats en anglais entre collégiens de ce département.
http://www.ac-caen.fr/mediatheque/communication/actualites/2012/06/debats_langues_Manche.pdf
cf. aussi
http://college-camus.etab.ac-caen.fr/spip.php?rubrique30
CONTACTS PRESSE du CG de la Manche :
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AK
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Langue commune ?
- Les collégiens en débattent en anglais - Torigni-sur-Vire
Source :
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Réaction de Charles Durand :
L'espéranto est le seul candidat qui puisse invalider les prétentions des anglophones à imposer leur langue comme « langue internationale » dont tout le monde aurait prétendument besoin.
Alors que nous voyons que le temps consacré à l'étude de l'anglais un peu partout sur la planète est finalement gaspillé en pure perte puisque les résultats escomptés ne se concrétisent presque jamais, l'étude sérieuse de l'espéranto durant un ou deux ans permettrait à l'ensemble des peuples d'atteindre un niveau d'expression avoisinant celui obtenu par le biais de leur langue maternelle. Des expériences nombreuses effectuées depuis plus d'un siècle le prouvent. À ce titre, le visionnage des vidéos de Claude Piron, polyglotte aujourd'hui décédé, permettent à tout un chacun de comprendre les formidables avantages d'une langue artificielle synthétique neutre telle que l'espéranto et il est facile d'expliquer pourquoi. Ce n'est pas une utopie ou la lubie d'un gourou quelconque. On invalide donc ainsi les prétentions des anglo-saxons mégalomanes et il n'est pas de meilleure défense des langues qu'une bonne offensive.
Depuis mon premier contact avec l'espéranto, je pense que la défense du français passe aussi par une bonne offensive pour dégonfler une fois pour toutes la baudruche des fausses affirmations des tenants du tout anglais. En effet, on ne peut prétendre remplacer l'anglais « international » par une autre langue naturelle et substituer une langue néocoloniale par une autre. Le discours se doit d'être parfaitement cohérent. Les cadres du mouvement espérantiste l'ont bien compris et leur démarche est complémentaire de celle que je préconise pour ceux qui veulent défendre l'usage du français, de l'italien, de l'allemand et d'autres langues. Le mouvement espérantiste, fort intelligemment, a investi les cercles de défense des langues nationales pour promouvoir également l'espéranto. Il n'y a aucune incohérence entre les deux démarches.
Au niveau des institutions européennes, nous pourrions instituer divers systèmes beaucoup plus équitables que le trilinguisme de principe de la Commission et de l'anglais langue de plus en plus unique qui s'y pratique, comme celui, par exemple, qui serait basé sur l'intercompréhension mutuelle, à l'oral comme à l'écrit, mais le déboulonnage de l'anglais de son piédestal artificiel ne peut être accompli qu'avec un substitut qui lui soit supérieur.
Il fut un temps lointain où je pensais que l'anglais langue internationale résoudrait Babel. Également, je partageais les poncifs qu'ont la plupart des gens à propos de l'espéranto, quand toutefois, ils en ont entendu parler. Avec le temps cependant, les informations que j'ai recueillies et les expériences personnelles que j'ai vécues m'ont forcé à changer d'opinion totalement.
À
Quelques réflexions personnelles. Aux militants des associations de défense de la LF (copie pour information à certains syndicalistes de l’Éducation nationale, si Éducation « nationale » il y a encore)…
Le moins qu’on puisse dire est que toutes les défenses sont enfoncées, et pas seulement en France.
Les formes d’action traditionnelles d’influençage ne sont plus d’aucun effet même s’il faut continuer à les utiliser pour démontrer aux gens de bien que la démocratie n’existe plus dans ce pays et sur ce continent tenu d’une poigne de fer par une oligarchie « douce ». Si nous ne trouvons pas rapidement les moyens de forcer le blocus médiatique qui censure notre cause, celle-ci sera rapidement et irréversiblement perdue dans le courant du quinquennat à venir au train où vont les choses. Ce n’est pas du pessimisme, c’est du réalisme (cf. le basculement rapide de l’université « italienne » à l’anglais). Je pourrais donner dix exemples dans ma propre ville malgré mon activisme local.
Une nouvelle réunion au sommet semble s’imposer avec tous ceux qui veulent réellement agir et frapper fort sans ménager les autorités de droite, de gauche ou de nulle part. Ce n’est qu’une réflexion, mais ne réfléchissons pas trop longtemps et prenons conscience de la nature franchement totalitaire de ce processus d’exterminisme linguistique porté par l’Union européenne, par le MEDEF, par la direction de l’UMP (Copé) et par l’aile marchante du PS (Moscovici, Aubry, Fabius…) même si Hollande semble en retrait pour le moment (verbalement). Un processus d’autant plus difficile à combattre que, je le vois avec certains anglicistes de mon lycée, il prend l’allure d’une démarche « douce », « ouverte », « moderniste »… le « soft power » pour parler comme ce grand patriote de Fabius, l’homme qui a fermé les mines et la sidérurgie mais qui a ouvert Euro-Disneyland « en compensation » !
Cela dit nous sortons de six mois de campagne électorale, certains d’entre nous sont épuisés par des batailles, quel que soit le côté de la barricade qu’ils aient choisi. Est-il donc raisonnable de se voir avant le 14 juillet ?
Les trois premiers enfants sortis à midi d’une école primaire, publique naturellement, de Saint-Germain portaient un « tee-shirt » (sic) avec inscriptions en anglais. La tâche est à l’image du reste, immense…
Il est toutefois très intéressant de noter que l'on parle d'une autre langue, l'espéranto, qui a été « conçue dans le but de faciliter la communication entre personnes de langues différentes ».
On peut leur signaler, puisqu'un collège Albert Camus participait au concours, la très bonne traduction en espéranto « Utopie allant à l'inverse des cultures » de L'étranger (La fremdulo) de Camus.
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