Sujet :

Épinal, Érika, même combat !

Date :

14/03/2007

Envoi d'Aleks Kadar  (courriel : aleks.kadar(chez)free.fr)     

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Il fallait en plus parler anglais pour pouvoir secourir l'Érika. Le tout-à-l'anglais semble être partout.
Après l'anglais qui tue à Épinal, l'anglais qui secourt à l'Erika.

Extrait de l'article :

(...)
Le personnel est-il suffisamment formé ? parlait il anglais, langue obligatoire pour ce genre de travail ? :

« Dans la mesure du possible, on  nous donnait du personnel parlant anglais, finit par reconnaître Jean-Luc Lejeune, coordinateur de mission de sauvetage pour le Cross Ethel, mais ponctuellement on en avait qui ne parlaient pas anglais ».

AK

 

 

*****************************

 

 

Erika : les secours manquaient de moyens

 

COMPTE-RENDU : Liaisons radios, remorqueurs, système d'enregistrement : les moyens à la disposition des CROSS étaient parfois aussi vieux que le pétrolier lui-même.

Après un premier mois de procès, l'Erika quitte enfin le port de Dunkerque pour son dernier voyage: c'était le 9 décembre 1999. Jusqu'ici, le tribunal correctionnel de Paris avait décortiqué le fonctionnement du monde de la marine marchande, et l'état, bien compliqué, du pétrolier qui devait sombrer deux jours plus tard polluant 400 km de cotes françaises. Hier, pour aborder le voyage de l'Erika , l'audience a été consacrée aux secours en mer: quatre officiers de la marine sont en effet poursuivis pour «abstention volontaire de combattre un sinistre» parce qu'ils n'auraient pas pris toutes les mesures nécessaires pour éviter le naufrage.

Au cœur du dispositif, les CROSS, centre régionaux des opérations de surveillance et de sauvetage, qui effectuent 2500 opérations de sauvetage par an, reçoivent les informations des navires et sont censés les suivre avec des technologies de pointe. Mais, en 1999 en tout cas, des dispositions écrites à la réalité, il y avait un fossé dans lequel saute le président du tribunal Jean Baptiste Parlos pour comprendre qui fait quoi et avec quels moyens.

Les rapports réalisés pour l'instruction pointent en effet le manque de moyens humains et matériels: les CROSS, mis en place après le naufrage de l'Amoco Cadiz, ont vingt ans et parfois leur matériel (remorqueurs, matériel de radio) est presque aussi vieux que l'Erika qui allait sur ses 25 ans. Le personnel est-il suffisamment formé ? parlait il anglais, langue obligatoire pour ce genre de travail ? : « Dans la mesure du possible, on nous donnait du personnel parlant anglais, finit par reconnaitre Jean Luc Lejeune, coordinateur de mission de sauvetage pour le Cross Ethel, mais ponctuellement on en avait qui ne parlaient pas anglais.»

Jean-Luc Lejeune était de permanence pour 48 heures les 11 et 12 décembre. « C'est très long » note le président qui a du mal à savoir comment se passent concrètement ces 48 heures surtout par tempête.

Autre élément défectueux: les communications téléphoniques avec le Centre opérationnel de la marine (COM) de Brest, sont toutes enregistrées. Mais durant 20 minutes, le 11 décembre, et trois heures le 12 décembre 1999, jours du naufrage, le système d'enregistrement n'a pas fonctionné... Or les messages échangés entre le capitaine de l'Erika et les équipes à terre sont un élément important du dossier pour établir les responsabilités

Sylvie BRIET
 

Source : liberation.fr, le lundi 12 mars 2007

Possibilité de réagir sur :

http://www.liberation.fr/actualite/societe/240407.FR.php

 


 

Haut de page