Faut-il être québécois pour s'inquiéter de l'anglomanie des JO de Pékin ? Un article qui tranche avec toute la série d'articles plutôt rassurants quant à la place du français à Pékin. La France a de la chance : son nom s'écrit pareil en FR et en EN ! On ne peut pas la soupçonner d'anglomanie, de trahison de sa propre langue, à la simple lecture de ses maillots. Malheureusement, d'autres signes ne trompent pas. Voir l'article suivant de L'Express. On voit ici la différence flagrante entre les médias québécois ou les associations défendant le français et les grands médias français acquis à la cause du tout-anglais, de la France bilingue français-anglais.
Ainsi pour cette journaliste de l'hebdomadaire français L'Express, il y
a un problème de communication en Chine entre athlètes étrangers et
locaux, Les autres langues n'existent pas. La seule chose qui préoccupe L'Express, c'est le niveau en anglais des Chinois. Comme si c'était aux Français de de s'inquiéter du niveau d'anglais des Chinois !
On constate qu'il reste à faire un énorme travail de sensibilisation à
la politique linguistique en France. Pour expliquer que le tout-anglais
pour tout le monde, s'il peut contribuer à une meilleure communication,
a aussi et surtout des conséquences politiques, financières,
symboliques, non négligeables. À Pékin, « tout est bon pour s'exprimer » en chinois et surtout en anglais. On voit que le problème des langues reste actuel dans certains endroits du monde. Et que l'utilisation d'une langue de communication neutre et efficace apporterait beaucoup. Remarquons encore les commentaires, dont certain(s) sont désolants de carpettisme, d'auto-flagellation, de masochisme. AK
L’anglomanie aux JO de Pékin
« Belgium
»,
Cela fait un peu penser à ces vieux films hollywoodiens dans lesquels le héros voyageur tombait sur un panneau avec le nom d’un pays étranger écrit dessus en anglais. C’était rassurant. Mais Pékin n’est pas Hollywood, c’est la réalité.
Je vous le demande : pourquoi faire un tel cadeau à une langue qui ne fait pas de quartier dans le monde ? Déjà qu’il est choquant que le slogan « One World, One Dream » n’ait pas été traduit en français, ce qui est faillir à l’égalité du statut de l’anglais et du français aux JO et faire offense à Pierre de Coubertin (la figure marquante derrière la renaissance de l’olympisme moderne).
Heureusement que des pays comme le Brésil (
Source :temoignages.re, le 20 août 2008 http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=31780
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Pékin à l'heure du « chinglish »
À Pékin, chacun se débrouille, c'est cocasse. Mime, onomatopées, cartes de visite d'hôtel... tout est bon pour s'exprimer.
Pour éviter le syndrome de l'Occidental déboussolé à la Bill Murray dans Lost in Translation, le film de Sofia Coppola, la délégation française s'est offert les services de 11 interprètes. Les médias travaillent aussi en sous-titré. L'équipe de Canal+ menée par l'ex-défenseur des Bleus vainqueur de la Coupe du monde en 1998, Bixente Lizarazu, ne tourne jamais sans sa traductrice. Comme Jean Galfione, champion olympique de saut à la perche à Atlanta (1996), reconverti en reporter à Pékin : « Les Français baragouinent un anglais de meeting d'athlétisme et les Chinois, leur propre dialecte ».
Pas évident d'insuffler le bilinguisme à une
nation qui fut longtemps rétive à l'assimilation
du b.a.-ba de son rival capitaliste. Dans les
années 1970, une génération d'écoliers
articulaient
L'un des pionniers de l'apprentissage de
l'anglais en Chine s'appelle Mei Ren Yi. Il
dirige aujourd'hui le centre d'études
américaines à l'Université des langues
étrangères de Pékin. Le chercheur a été l'un des
premiers à décrocher une bourse aux
États-Unis,
en 1982.
Chez les sportifs chinois, on s'y met doucement.
Faute de maîtriser l'idiome, les haltérophiles,
les gymnastes, les tireurs restent souvent
isolés. En tennis de table, la discipline n°1 du
pays, un seul entraîneur parle anglais. De sa
chambre du village olympique, le pongiste
français Christophe Legout aperçoit les
appartements de l'équipe chinoise.
Projetées sur le circuit féminin WTA, les
joueuses de tennis comme Jie Zheng se
débrouillent mieux.
Source : Lexpresse.fr, le 21 août 2008 http://www.lexpress.fr/actualite/sport/pekin-a-l-heure-du-chinglish_551876.html?p=2
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