Tout à fait d'accord avec Dominique Wolton sur l'impérieuse
nécessité de sauvegarder et promouvoir la diversité culturelle et
linguistique, et pas seulement
la bio-diversité. Triste illustration de ce rouleau compresseur
mono-culturel de l'anglo-étatsunien avec la programmation musicale de
l'émission (entendu à l'instant Syd Matters, un des pathétiques exemples
d'artistes français chantant en anglais).
Il était question de l'incendie à la Réunion, et il a osé parler de
cette diversité autre.
Dominique Wolton commet une erreur fondamentale concernant la
diversité culturelle et linguistique. Le problème n'est pas que
"tout le monde s'en fout". Le vrai problème, c'est que nos élites
dirigeantes ne sont plus librement choisies et que le véritable
pouvoir se débrouille pour nous les imposer en les valorisant avant
les scrutins dits "populaires" pour qu'ils arrivent en tête par
rapport à leurs concurrents. Or, il se trouve que ces "élites"
reçoivent des mots d'ordre et qu'elles évoluent à l'intérieur d'un
cadre étroit qu'elles n'ont pas nécessairement fixé.
Le groupe des élites occidentales de la planète est réuni
régulièrement par les organismes de l'empire pour définir les
grandes lignes des évolutions à mettre en place. Daniel Estulin,
spécialiste du Bilderberg, lors d'un entretien assez récent avec
Alex Jones, a dit clairement que le projet d'un anglais de base à
850 mots pour tous les citoyens du monde est une initiative du
Bilderberg. Plusieurs avantages à cela: induire un complexe
d'infériorité chez les peuples non anglophones puisque quiconque
remet en question, en occident tout au moins, l'hégémonie de la
langue anglaise, fait immédiatement froncer les sourcils des
journalistes à la botte et des intellectuels de pacotille.
Conséquence: quand le maître parle, on l'écoute et tout d'abord
parce que c'est en anglais. D'autre part, les maîtres du monde ont
entrepris une entreprise de décervelage généralisé et les pays
anglophones sont bien entendu également touchés par ce phénomène.
L'action sur la langue est cruciale car, parallèlement à l'anglais
de base à 850 mots, les systèmes éducatifs s'efforcent de
déconstruire les langues nationales en les affaiblissant, en faisant
la promotion des langues régionales mais, et surtout, par un laxisme
généralisé comme on le voit en France dans les cours de français.
Même chez des journalistes, nous constatons un vocabulaire appauvri,
des contresens, une grammaire fautive et des fautes d'orthographe
grossières. L'élite a besoin d'imbéciles obéissants et rien n'est
plus obéissant qu'un individu mentalement castré pour se rebeller.
D'après Daniel Estulin, cet anglais de pacotille qu'on essaie de
nous faire rentrer par le nez, les oreilles et tous les pores de
notre peau correspond à simplement une directive qui est mise en
œuvre par la nébuleuse des collabos et des stipendiés à moins qu'il
ne s'agisse aussi de naïfs subjugués tes quel Sarközy de Nagy Bosca.
D'ailleurs, on arrive à deviner ce programme même si son existence
affirmée n'est pas prouvée formellement. Il y a beaucoup trop de
convergences dans les organes gouvernementaux, dans la presse et
autres grands médias pour que cela relève du seul hasard.
Il est tant que Wolton fasse le saut quantique entre ce qu'il
observe et sa cause évidente !
Charles Durand
Merci pour cette émission qui nous a permis d'entendre Dominique
Wolton sur un sujet totalement occulté : la menace qui pèse
sur la diversité linguistique et culturelle du monde, alors
que l'on tente d'appliquer partout la politique du tout anglais. Une
politique qui fait que les jeunes Français sont soumis à cette
langue dès l'âge de 7 ans « grâce » à l'ex-ministre de
l'Éducation nationale,
M. Darcos et qui risquent de l'être dès la maternelle selon le
vœu de l'actuel Ministre, M. Chatel. Des jeunes qui sont tellement
imbibés d'anglais que beaucoup d'entre eux chantent désormais dans
cette langue. C'est le cas de
Syd Matters que vous avez
précisément
passé dans cette émission, un groupe de « Français » qui chantent en
anglais, un groupe donc qui est à la diversité linguistique et
culturelle, ce que le Round Up est pour les plantes vertes. De plus,
force est de constater, que sur trois chansons diffusées dans
l'émission, deux l'ont été dans la langue de Monsanto. Décidément,
M. Wolton a vu juste, puissions-nous l'entendre encore, car Monsanto
est puissant et les jardiniers, les vrais, se font rares.
Régis Ravat
À vous
de réagir :
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-de-daniel-fievet-debat-autour-de-l-actualite-scientifique
Débat autour de l'actualité scientifique,
dans La tête au carré par Daniel Fiévet,
une émission sur France Inter
Pour écouter l'intervention de Dominique Wolton, cliquez ici.