Sujet :

Pour un seul méga-hôpital à Montréal !

Date :

07/04//2008

De Bernard Desgagné (courriel : bernard.desgagne(chez)videotron.qc.ca)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Protestons contre la construction à Montréal de deux méga-hôpitaux, dont un en anglais, alors que dans les régions du Québec, mais surtout en Outaouais, la santé de la population est sérieusement menacée faute de services de santé adéquats et d’équipements suffisants. Adresse utile : ministre Yves Bolduc ministre@msss.gouv.qc.ca

 

Madame, Monsieur,

 

Je vous invite à lire l'éditorial ci-dessous de Robert Laplante au sujet du fiasco du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Je vous invite aussi à écrire à Pauline Marois et aux autres députés du Parti Québécois pour qu'ils aient enfin le courage de refuser l'idée complètement insensée de construire deux grands hôpitaux universitaires à Montréal, au lieu d'un seul. Évidemment, il est inutile d'écrire aux députés du Parti libéral ou même à ceux de l'ADQ puisque, compte tenu de leur subordination au pouvoir fédéral et de leur adhésion à son idéologie du bilinguisme assimilateur, ils sont incapables de défendre l'intérêt général de la nation québécoise.

Le recours à un PPP (Partenariat Public-Privé) pour construire le CHUM est bien sûr une mauvaise idée, mais le débat à ce sujet ne doit pas occulter le problème plus fondamental qu'est l'idée de construire deux grands hôpitaux universitaires. C'est un problème qui ne concerne pas uniquement Montréal, mais bien l'ensemble du Québec puisqu'il va entrainer un gaspillage énorme de fonds publics. En Outaouais, par exemple, on risque de manquer encore longtemps de ressources pour les soins de santé à cause de ce gaspillage. Le gouvernement de Jean Charest s'en fiche éperdument et envoie les gens se faire soigner en Ontario. C'est d'ailleurs ce que fait avec cynisme la députée libérale de Hull, Maryse Gaudreault, dont le médecin de famille est en Ontario.

Comme l'écrit Robert Laplante, « personne ici ne soutient qu’il faille réduire les soins aux patients anglophones. Il s’agit de doter le Québec d’une institution de pointe qui profitera à toute la population. Il s’agit de se doter d’une institution nationale qui travaillera dans la langue commune du Québec, qui sera administrée dans cette langue et qui articulera ses priorités en fonction des objectifs reliés à une juste allocation des fonds publics.» 

J'ajouterais qu'il s'agit de cesser de voler l'argent des contribuables québécois pour engraisser les exploiteurs amis du régime néocolonial d'Ottawa.

En plus de l'éditorial, vous trouverez des renseignements dans le site unseulmegachu.org, y compris un argumentaire limpide.

Robert Laplante

L'Action nationale

Le 6 avril 2009

 

Monsieur,

 

Je ne vous le cacherai pas, je vous écris en désespoir de cause. De tous les responsables de corps constitués qui ont eu à se prononcer sur le dossier du CHUM, vous êtes un des rares chez qui je vois encore luire une parcelle de courage et d’intégrité intellectuelle. Je m’adresse à vous parce que je pense que vos interventions ont jusqu’ici témoigné des qualités indispensables aux devoirs afférents à la fonction que vous occupez. Je pense cependant que vous n’allez pas au bout de vos raisonnements et je vous invite ici à vous tenir droit dans la logique et la responsabilité qui s’en dégagent avec clarté.

Gaétan Barrette

Devant l’aveuglement idéologique et l’incompétence mensongère du gouvernement Charest, vous seul et la Fédération que vous présidez pouvez encore faire valoir non seulement le sens commun, mais le bien commun, tel qu’il s’impose à n’importe quel peuple bien accordé avec son sens national. Vous avez le devoir de vous opposer à la marginalisation de la médecine francophone et de ses institutions. Vous avez déjà souligné que le projet du CHUM était trop petit et inadéquat. Le ministre Bolduc a retenu certaines de vos propositions et modifié le projet. C’était une demi-victoire puisque l’on apprend ce qu’il en coûtera : accroissement des coûts et report d’échéancier. Si tout va bien le projet sera complété en… 2018. 

L’annonce de ce lundi n’est rien d’autre qu’un simulacre. Les simagrées concernant l’appel de propositions ne sont que poudre aux yeux lancée par un gouvernement aussi usé que cynique. Navrant de voir qu’une large part de la classe politique et des élites montréalaises en particulier font semblant d’y croire. Désolant aussi de voir que le débat sur la formule PPP cache l’enjeu fondamental. Il n’y aura pas deux mégacentres hospitaliers universitaires à Montréal. C’est un dédoublement inacceptable qui engloutira des sommes faramineuses que nous n’avons pas les moyens d’y consacrer et qui ne donnera, en fin de compte, qu’un seul mégacentre et une patente inachevée, une espèce de bidule auquel feront semblant de croire les médecins francophones restés en rade. Les éléphants blancs n’arrêtent de grossir que lorsque la bêtise cesse de les nourrir. Nous savons depuis les Jeux olympiques que cela peut être long et coûteux.

Le projet du CHUM est fondamentalement vicié. Il repose sur un partage des ressources que rien ne saurait justifier. Cela n’a aucun sens de partager à 50-50 les fonds publics pour donner deux centres hospitaliers. L’Université de Montréal forme quatre fois plus de médecins qui pratiquent au Québec que McGill et elle se retrouvera avec des moyens qui ne seront même pas équivalents puisque McGill peut compter sur des revenus de sa fondation, auxquels s’ajoute une subvention supplémentaire de cent millions octroyée par la Fondation canadienne de l’innovation, une patente forgée pour soustraire la gestion des fonds publics à la reddition de compte et au pouvoir de notre Assemblée nationale. À sa face même, la proposition de construire deux mégahôpitaux est une injure et une injustice pour la médecine francophone et ses institutions. Elle les condamne à la sous-performance et les subordonne à un ordre des choses qui les voue au perpétuel rattrapage. Le partage inéquitable et les reports d’échéancier donnent à McGill un avantage structurel indu qui fera de la médecine francophone une médecine de deuxième ordre. On s’attendrait à ce que ses chefs de file soient plus combatifs – la tentation est grande de dire : responsables.

Vous êtes bien placé pour savoir ce que signifiera ce CHUM de la demi-mesure : les normes des meilleures pratiques, les équipements, l’innovation et les explorations du potentiel de toutes les disciplines et spécialités vont en souffrir. Le système public va en souffrir : McGill exporte la majorité ses diplômés pendant que nous manquons cruellement d’effectifs. Nous mettons en danger la santé publique en gaspillant des ressources pour engraisser la bureaucratie dédoublée au lieu de les affecter à la prestation des soins. Nous détournons des sommes qui ne seront plus disponibles pour relever le niveau du réseau en région, nous sabotons les équilibres linguistiques à Montréal, nous handicapons le développement des institutions de la majorité et le cadre national qui devait leur donner cohérence. Le dédoublement des projets ne sert qu’à financer une institution qui n’y concourt que sur ses bases à elle, en fonction de ses critères à elle alors qu’elle draine des fonds publics. Nous finançons la pénurie pour ne pas toucher à une vache sacrée : McGill et son privilège de développement séparé.

Je sais, vous avez toujours dit que la saine concurrence serait bonne pour les deux institutions. Je n’en disconviens pas. Mais pourquoi diable, ne pourrait-elle pas s’exercer dans le cadre d’une seule institution nationale sinon parce que McGill refuse obstinément de fonctionner dans un cadre commun ? Sinon parce qu’elle refuse de souscrire aux impératifs d’une planification nationale accordée à un partage équitable des fonds publics en fonction de la démographie. Cette émulation vaut-elle les milliards que nous lui consacrerons pour ne pas revoir le partage des ressources en fonction de critères objectifs tenant compte des besoins de l’ensemble de la population ? Le Québec est-il si riche qu’il puisse se permettre le luxe de laisser une telle institution continuer, avec nos taxes, de s’isoler dans sa superbe ? Le monde médical francophone est-il dupe au point de ne pas voir que les dés sont pipés, qu’il n’y aura pas d’émulation parce c’est une partie où les joueurs n’auront pas les mêmes moyens ?

Personne ici ne soutient qu’il faille réduire les soins aux patients anglophones. Il s’agit de doter le Québec d’une institution de pointe qui profitera à toute la population. Il s’agit de se doter d’une institution nationale qui travaillera dans la langue commune du Québec, qui sera administrée dans cette langue et qui articulera ses priorités en fonction des objectifs reliés à une juste allocation des fonds publics.

Vous savez comme moi que c’est là que le bât blesse. Vous savez que le projet ne vise qu’une seule chose : permettre à deux univers de cohabiter en s’ignorant le plus possible. Vous savez que McGill ne cherche qu’à minimiser son interface avec les institutions de la médecine québécoise et à s’affranchir le plus possible des déterminants qui pèsent sur son développement et sur la nature des choix de santé publique inhérents à notre situation nationale. Vous savez que cette institution n’a plus la démographie de ses prétentions et que le projet de mégahôpital séparé ne vise qu’à lui permettre de soutirer de la population du Québec les ratios épidémiologiques requis pour maintenir son enseignement séparé et continuer de se définir en fonction des universités américaines pour mieux s’autoproclamer de « classe mondiale » parmi les pittoresques institutions de la majorité.

Il n’y aura pas deux centres à Montréal, mais bien un navire amiral et une chaloupe à la dérive. En refusant d’aller au fond des choses, vous cautionnez les manœuvres politiques qui ne serviront, à terme, qu’à satelliser le monde médical francophone. Il n’en restera qu’une médecine qui ne se définira plus qu’en fonction de ses pénuries et des torts qu’en subira la population québécoise. En maintenant cette hypothèse folle des deux projets, vous condamnez les institutions médicales à sombrer dans la spirale de la résignation. Le temps, les tourments financiers et les contraintes budgétaires s’accumulant, il ne restera du CHUM qu’un compromis bancal. Il sera alors trop tard pour se plaindre du manque de ressources de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et d’un CHUM inachevé et poussif. Il sera trop tard pour rougir de la comparaison avec le palace de McGill. Le temps sera venu alors de la prostration pour une profession qui aura recommencé d’intérioriser l’idée que l’excellence ne s’atteindra plus dans les institutions francophones. Et continueront les sarcasmes et l’auto-dénigrement en s’extasiant devant le complexe de la cour Glen.

Docteur Barrette, ce n’est pas à vous que j’apprendrai ces choses : il y a des abcès que l’on doit crever, sinon c’est la gangrène qui menace. Vous pouvez rendre un grand service public en brisant les alibis. La médecine québécoise s’en portera d’autant mieux que vous permettrez ainsi qu’une discussion ouverte se fasse sur son avenir. L’intérêt national n’en sera que mieux servi parce qu’une cohésion d’ensemble pourra alors être envisagée pour le développement d’un système institutionnel d’enseignement et de recherche accordé aux besoins. Il faut un seul CHU qui réponde aux priorités de l’ensemble des citoyens plutôt qu’aux privilèges hérités d’une structure sociale vétuste. Le Québec a besoin d’une institution nationale forte et il serait normal qu’il puisse compter sur les chefs de file de la médecine pour la lui donner.

La Caisse de dépôt et placement du Québec a déménagé dans le village global, elle s’est lancée dans la parade néo-libérale avec une candeur qui n’avait d’égale que son immense capital de confiance dont elle a abusé en l’absence de vigilance collective. Nous venons de recevoir la facture de ses excursions. Un désastre. Un autre qui vient s’ajouter au cortège de nouvelles éprouvantes qui tombent semaine après semaine : mises à pied massives, crise forestière, état toujours lamentable du système de santé, statistiques accablantes sur le décrochage scolaire. La province ne va pas bien du tout. Et ceux-là qui s’aviseraient de tenter un portrait d’ensemble sont d’avance prévenus : ici la médiocrité médiatique fait la loi, façonne les perceptions et oriente le débat public, il n’est donc pas question d’essayer de surmonter l’éparpillement et de se penser dans la réalité de la nation. Les choses vont déjà assez mal, il faudrait qu’en plus, des sectaires y plaquent le primat du national sur le droit des grabataires ou sur les angoisses des cotisants aux régimes de retraite !

C’est la crise, ce n’est pas le temps de s’élever au niveau politique. À moins de s’appeler Obama et de soulever l’admiration béate des amateurs de fierté compensatoire qui se donnent l’impression de participer à la redéfinition de l’ordre du monde en bavardant savant à RDI. Il ne faudrait tout de même pas s’imaginer qu’il soit nécessaire de faire des liens entre les événements et de les intégrer dans une perspective nationale. Le New Deal, après tout, c’était pour un pays, le plan de relance d’Obama c’est toujours pour un pays. Nous qui n’en avons point, nous devrions nous contenter d’attendre et de bricoler. Attendre pour constater que le saupoudrage Harper ne fera rien de bien structurant pour notre économie, attendre que Monique Jérôme-Forget sorte un nouvel alibi de son sac à malices. Attendre et endurer. Non merci.

Il faut tout mettre en œuvre pour déjouer les forces qui tentent de nous présenter comme séparées les choses que le ciment national devrait unir. C’est la perspective indépendantiste qui permet de le faire. Il devient chaque jour plus évident que le carcan canadien empêche le Québec de réagir de façon adéquate à la crise et aux défis qu’elle pose. Il faut penser les problèmes et rechercher les solutions dans le cadre national, cesser de nous penser à la merci des décisions canadiennes ou des bouleversements du monde comme si nous n’étions qu’un bouchon sur la mer. Il faut penser la crise comme point de renversement. Et le faire avec rigueur et intransigeance.

Ainsi faut-il exiger une commission d’enquête publique sur le désastre de la Caisse de dépôt. Mais il faut le faire avec la hauteur de vue que notre situation et nos intérêts exigent. Il faut comprendre ce qui s’est passé là en posant les questions qui permettront de saisir l’ensemble des enjeux. Comment expliquer cet achat massif de PCAA ? Comment expliquer que les deux tiers de ces produits toxiques vendus au Canada l’aient été à des institutions québécoises ? Quelle était donc cette firme de courtage responsable de la plus grande part des transactions ? Comment les décisions d’investissement ont-elles été prises ? Par qui ? Où était le conseil d’administration ? Quels liens peut-on établir entre le changement de mandat de la Caisse et les changements dans le niveau d’acceptabilité du risque ? Le mode de rémunération des cadres a-t-il constitué un facteur aggravant ? Est-il normal que l’on ne parvienne pas à savoir clairement la place que tient l’investissement au Québec dans la stratégie de placement et le portefeuille de la Caisse ?

Autant de questions, et bien d’autres, qui méritent d’être éclaircies et surtout, qui méritent d’être traitées dans un forum large : après tout, c’est l’ensemble des contribuables qui va payer les pots cassés.

Un vaste débat public s’impose en même temps que cette commission. La Caisse, notre navire amiral, devait nous permettre de placer certains des réservoirs d’épargne sous notre contrôle au service de notre développement et de notre prospérité. L’évolution de cette institution doit être remise en question en lien avec ce qui arrive en ces matières. Il y a un peu plus de dix ans, L’Action nationale avait donné un grand coup de pied dans la fourmilière des idées reçues en montrant qu’en dépit des avancées de la Caisse, une très grande part de nos épargnes était exportée, placée massivement à l’extérieur du Québec et gérée par des étrangers. En 1997, c’est à plus de 200 milliards que Rosaire Morin estimait le volume des capitaux exportés à l’extérieur pendant que des régions entières s’enlisaient dans le sous-développement chronique. C’était plusieurs dizaines de milliers d’emplois de haut niveau que nos épargnes créaient à Toronto et ailleurs parce que nos caisses de retraite ne faisaient rien pour garder ici la gestion des fonds qu’elles accumulaient. Les données actuelles doivent être encore plus accablantes. Le portrait consolidé des pertes caisses de retraite privées doit être fait. Nous aurons alors une idée plus précise de ce que nous auront coûté le désastre financier et notre insouciance coupable. Une mise à jour s’impose, elle fera voir sous une lumière crue ce qui se joue derrière la création d’une commission des valeurs mobilières unique : le Québec y sera dépouillé des miettes qui lui servent encore à s’imaginer qu’il a un secteur financier.

Il faut profiter des débats qui s’amorcent pour transgresser les tabous qu’ont dressés sur la question de l’épargne et des réservoirs collectifs, les choix canadiens et le credo néo-libéral. Il faut réunir ce que notre actuel manque de cohésion nationale sépare, c’est-à-dire examiner la question de l’épargne avec celle du patrimoine collectif. À l’heure où les Hedge funds américains s’apprêtent à dépecer les compagnies papetières, à l’heure où Rio Tinto devient une proie dodue, il faut se demander comment nos moyens pourraient mieux servir nos intérêts. À l’heure où les gouvernements nationalisent banques et compagnies d’assurances pour maintenir une certaine cohérence dans leurs économies nationales, il serait irresponsable de ne pas réfléchir aux moyens de protéger et renforcer nos secteurs stratégiques. Le temps n’est-il pas venu de mettre nos ressources naturelles, notre eau et notre développement régional à l’abri des prédateurs en inventant des solutions collectives qui transformeraient ces objets de convoitise en joyaux inaliénables ? Le temps n’est-il pas venu de donner un deuxième souffle au modèle québécois ? De lancer une vaste reconfiguration des modes d’intervention de l’État en prise sur nos intérêts nationaux par la mobilisation des ressources collectives en faveur d’une économie et d’un mode de développement plus soucieux de l’environnement et de la justice sociale ?

Il serait irresponsable de laisser nos réservoirs d’épargne en dehors de nos stratégies : en 1997, plus de 80 % des placements de caisses de retraite étaient effectués à l’extérieur du Québec. Imaginons simplement ce qui pourrait survenir si ce pourcentage était ramené à 50 %. Imaginons seulement ce qui pourrait advenir si nous nous fixions l’objectif collectif d’en rapatrier la gestion au Québec. Imaginons seulement que nous recommencions à vouloir autre chose que des retombées économiques. Imaginons seulement que nous pensions vraiment que nous ne sommes pas nés pour un petit pain ou pour gérer des succursales. Pour mieux voir l’avenir, il faut bien comprendre ce qui a fait notre présent. Au mélange toxique du néo-libéralisme et de la dissolution de l’intérêt national dans la soumission aux dieux du marché, il faut opposer une révision audacieuse des façons dont nous pouvons réaliser notre plein potentiel. Et cela commence par l’effort de nous penser en dehors du cadre canadien et des moyens qu’il nous laisse. Il faut arrêter de voir l’avenir comme un appendice du budget d’Ottawa, de ses choix énergétiques, industriels, sociaux, culturels, etc. Bref, il faut recommencer à placer le Québec et non la province au centre de notre recherche des voies de sortie de la crise. C’est le politique qui nous donnera ce qu’il faut pour refaçonner notre économie. Au fatalisme du marché, il faut opposer la force de la volonté et la puissance d’une audace inspirée. Et le politique c’est d’abord l’affaire du peuple. Fonçons, les partis suivront.

À l’attentisme du gouvernement Charest, il faut répondre par un grand remue-méninges.

 

*Le docteur Géatan Barrette est président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

 

 

Source : action-nationale.qc.ca, le 6 avril 2009

http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=843&Itemid=1