Jean-Pierre Durand vient de me convaincre. Je pars de Gatineau demain matin et je m'en vais manifester à Montréal. J'espère que vous ferez comme moi. En tout cas, lisez sa chronique; elle vient du fond du cœur. BD
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Quelqu’un pour remplacer ma femme ?
Je suis en mission commandée. Il est minuit, Docteur Laurin. Samedi qui vient, pas samedi qui suit, le Mouvement Montréal français tient son Grand rassemblement annuel. Cela se tiendra donc le 6 juin à 13h30 au parc des Faubourgs, angle Ontario et De Lorimier (métro Papineau). Et, pour l’amour du français, IL FAUT REMPLIR LE PARC ! Pour cela, vous pouvez nous aider. Pour cela, vous devez nous aider. Mais certains voudront se faire tirer l’oreille. D’autres se laisseront désirer et, au moment du dernier droit, feront mine d’oublier. D’autres inventeront les excuses les plus folles, les états de santé les plus alarmants. Alors, il ne me reste que cette chronique, ou plutôt cette supplique, pour vous convaincre d’y être.
Samedi qui vient, pas samedi qui suit, il faut faire un effort pour se rendre au parc des Faubourgs, toute affaire cessante. Montréal n’est pas une ville bilingue, voilà pourquoi l’on accourt au parc des Faubourgs. Au parc, citoyens ! Que vous soyez de toutes origines, de toutes couleurs comme Benetton, défendre Montréal français, c’est aussi défendre la diversité culturelle, c’est aussi contrer l’hégémonisme anglo-américain, faire dévier de sa voie le rouleau-compresseur de l’anglais qui nivelle. C’est un combat d’avant-garde et non d’arrière-garde, comme le prétendent les imbéciles heureux.
Pour que vous veniez samedi, il faudrait que j’aie votre numéro de téléphone et que je le laisse aux dizaines de téléphonistes bénévoles qui sans relâche présentement appellent les Montréalais à la résistance, à ne pas prendre les choses à la légère, à se tenir DEBOUT pour le français. N’attendez pas non plus que votre parti politique vous incite à y aller, car il ne le fera sans doute pas, tout simplement parce que le Mouvement Montréal français a des objectifs qui dérangent, comme le fait de prôner un seul méga CHU français pour Montréal, qui est pourtant d’une logique élémentaire. Comme le fait de prôner le cégep français pour les immigrants et les francophones… Raison de plus alors pour vous pointer le 6 juin et envoyer un message à votre parti, qui dirait, comme dans la si belle chanson de Paul Piché : Voilà ce que nous voulons ! Parlant de chanson, il y aura des artistes entraînants côté scène, avec notamment le groupe Bernadette, qui est un mélange entre Mes aïeux et les Cowboys fringants, idéal pour les 7 à 77 ans. Car n’hésitez à amener votre progéniture, c’est un rassemblement qui est aussi festif. Bien entendu, il y aura quelques discours, mais ils seront courts et percutants. Certains auront l’excuse de travailler, mais bon, qu’est-ce qui vous empêche de déclarer que votre grand-mère est décédée, après tout, votre patron aura sûrement oublié la dernière fois qu’elle est morte. Côté éthique, qu’y a-t-il de mal à ce que les défunts soient réquisitionnés de temps à autre quand il s’agit d’une bonne cause ? Et ne me faites pas le coup du gazon à couper… il peut attendre comme le mien. Venez en famille, avec vos voisins, apportez quelques collations, une pomme et un drapeau, vous êtes libre. Le français a besoin de vous et comme le dit le slogan du rassemblement : Une langue pour tous ! Tous pour une langue ! Si d’ici là, vous avez cinq minutes à donner, contactez d’urgence le jeune Philippe du Mouvement Montréal français, responsable de la mobilisation. On le rejoint au 514-843-8851, poste 241. Aucune aide ne sera refusée. Entre-temps, faites circuler l’information auprès de vos amis, sur Facebook, ou autrement… il s’agit là de gestes militants d’une incalculable valeur. Ma femme n’y sera pas, car elle se remet d’une hospitalisation… alors il faut bien que je la remplace ! Pas un centimètre du parc qui ne demeure inoccupé. Vite, il me faut des volontaires. Je ne refuserai personne. Ce rassemblement doit être GÉANT, on ne peut se permettre d’oublier quelqu’un à la maison. Même le bon Dieu est mis de la partie et prié de faire en sorte qu’il fasse beau. Et, pour ceux qui hésiteraient encore, j’ai inventé un jeu pour l’occasion. Cela s’appelle « Où est JPD ? » – je sais, c’est vaguement inspiré du jeu « Où est Charlie ? » – cela consiste à me trouver parmi la foule rassemblée au parc des Faubourgs. Qu’est-ce qu’on gagne ? Un autocollant du Mouvement Montréal français et un grand sourire ! Et que je n’en voie pas un me poser un lapin !
Source : vigile.net, le vendredi 5 juin 2009 http://www.vigile.net/Quelqu-un-pour-remplacer-ma-femme,20205
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