Sujet :

Rendons l'anglais « contournable » !

Date :

17/05/2006

De Brigitte Laval  (courriel : zacaro(chez)wanadoo.fr)      

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  Rendons l'anglais « contournable » !

En vue de l'entrée de ma fille au collège, nous avons eu une réunion d'information avec le personnel enseignant de celui-ci. Le principal a longuement parlé des langues étrangères enseignées. Tout en promouvant l'allemand en accord avec la politique franco-allemande qui consiste à favoriser l'étude réciproque de nos langues, l'Allemagne étant le 1er partenaire économique de la France, il a répété au moins quatre fois que l'anglais est incontournable et que s'il faut François Grin et son rapport de 2005 sur les langues enseignéeschoisir l'allemand comme première langue (le nombre de familles intéressées ne permet plus de l'offrir comme choix de seconde langue) il est indispensable ensuite de prendre l'anglais comme seconde langue, sous peine de nuire à l'avenir de nos enfants.

Un bon point par contre pour la prof d'anglais présente qui a informé de la difficulté de l'anglais (qui a la mauvaise réputation d'être perçu comme « facile », a-t-elle dit), rajoutant que les élèves qui le commencent en 4e ont le même niveau en fin de 3e que les autres !

Donc, les demandeurs d'anglais dès la maternelle devraient réfléchir !

Je me demande si l'Éducation nationale a compris le rapport de M. François Grin ! La solution espéranto n'existe toujours pas ! Et le plurilinguisme se résume ainsi : « anglais incontournable plus une autre langue en complément » !

Les 17 milliards d'euros annuels de la GB ont de beaux jours devant eux, si ça continue ainsi !

Il est vraiment nécessaire d'agir afin de rendre enfin cet anglais « contournable » !

Et de permettre aux élèves de CM2 de découvrir l'espéranto, puis 2 langues étrangères (ne comprenant pas obligatoirement l'anglais) au collège ! Les premières années d'école ne devraient servir qu'à l'apprentissage du français (plus que nécessaire).

 

Suite à cela, j'ai envoyé un courriel au Président de la République (qui est très sensible au problème linguistique, il l'a montré) et au Premier Ministre. Voici le texte :

 

 

 

Monsieur le Président,

 

 

Je tiens à vous soumettre un sujet qui me préoccupe beaucoup.

Le HCEE avait demandé à M. François Grin un rapport sur la politique linguistique d'enseignement en octobre 2005.

Celui-ci dénonçait la politique du tout anglais coûteuse et défavorable à notre pays, ainsi qu'aux autres pays de l'UE non anglophones (90 %). Cette faveur à l'anglais rapporte également 17 à 18 milliards d'euros annuels à la Grande-Bretagne.

Il préconisait l'emploi de l'espéranto, qui rencontre parfois un phénomène de rejet uniquement dû à l'ignorance. M. Grin, lors d'un échange de courriels que j'ai eu avec lui, souhaiterait une coordination sur le plan au moins européen, à ce sujet.

Sa deuxième solution, en attendant la possible mise en place de l'espéranto comme langue-pont, était le plurilinguisme, soit l'étude de 2 langues étrangères parmi un choix commun de 3 langues ne comprenant pas automatiquement l'anglais.

Hélas, suite à une réunion en vue de l'entrée au collège de ma fille, l'anglais est toujours présenté comme « incontournable », bien que le principal du collège déplore le manque d'effectifs pour l'allemand, langue de notre principal partenaire économique.

J'aimerais savoir, Monsieur le Président, quelles sont vos intentions pour résoudre ce grave problème de domination linguistique si nuisible à notre identité et à l'image du français dans le reste du Monde.

Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le  Président, l'expression de ma très haute considération.

 

 

 

 

Cela dit, si nous pouvions être nombreux à  parler ainsi de nos préoccupations

sur l'enseignement des langues étrangères à l'école,

nous serions peut-être entendus à force !

Et le recul de l'anglais serait en plus un bienfait économique, j'en suis certaine !

Alors, à vos claviers ou à vos stylos ! Merci à tous.

 

Brigitte Laval

 

 

 

 

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