Sujet :

Sauvons Radio Canal Académie

Date :

16/01/2013

De Claire Goyer ( courriel : CL.goyer(chez)skynet.be)

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Peut-on encore sauver Canal Académie, la radio Internet de l’Institut de France ?

Une nouvelle inattendue vient de tomber : Dès de printemps 2013, la radio Internet de l’Institut de France, « Canal Académiea», devrait cesser ses émissions. Avec elle disparaitront la poignée de journalistes permanents et les dizaines de collaborateurs bénévoles qui faisaient tourner la plus prestigieuse radio culturelle Internet jamais créée et la plus écoutée en France et dans le monde. Resterait accessible au public l’immense bibliothèque d’émissions accumulées depuis sa création en 2004, désormais figées dans le temps. Un musée de plus, était-ce l’objectif ?

Les raisons de cet arrêt sont mal connues si ce n’est que plane sur cette décision l’ombre du chancelier de l’Institut de France, Gabriel de Broglie. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques et de l’Académie française, élu chancelier de l’Institut le 29 novembre 2005 et réélu le 25 novembre 2008, Gabriel de Broglie a la prestigieuse et lourde charge de veiller à sa bonne marche, c’est-à-dire à celle de l’ensemble des cinq Académies[1] qui le composent. On peut se demander, avec tout le respect dû à une personnalité de sa qualité, si le chancelier a bien mesuré les effets de cette décision.

Reflets des trésors des cinq Académies, les émissions de «aCanal Académie » couvrent de nombreux domaines de la connaissance : art, littérature, langue française, histoire, économie, sciences… avec plus de 5000 émissions à écouter ou à télécharger et plus de sept heures de nouveaux programmes enregistrés chaque semaine. Les contenus de Canal Académie ont attiré en 2012 plus de 12 millions de visiteurs sur le site www.canalacademie.com, qui ont pu ainsi télécharger plus de 5 millions d’émissions et lire plus de 36 millions de pages. Pour le seul mois d’octobre 2012, ont été comptabilisés 1 450 000 téléchargements.

L’ambition de « Canal Académie » était de devenir l’un des acteurs incontournables du monde de la culture, en France, au sein des communautés françaises de l’étranger, mais aussi auprès des nombreux francophones et francophiles qui témoignent chaque jour de leur attachement à ses programmes (informations de diverses sources dont http://www.patrimoinesdefrance.com)

Sabordage culturel ? Au vu de ce bilan, les millions d’usagers internautes de France et de l’étranger [2] seraient en droit de demander des explications sur une mesure qui, a priori, semble aller à l’encontre du rayonnement de la culture française, de l’image rajeunie de l’Institut ainsi que d’une politique d’influence française plus que jamais nécessaire dans le monde.

Le statut de « Canal Académie » au sein de l’Institut, son financement, la ligne éditoriale, toutes les questions relatives à son fonctionnement doivent être débattues et des solutions trouvées pour maintenir cette radio qui a su créer, en quelques années, une image dynamique et moderne des Académies, un dialogue interactif entre internautes et académiciens autrefois réputés inaccessibles, une participation des acteurs de la société civile aux émissions, un flux d’entretiens radiophoniques d’une variété et d’une qualité exceptionnelles, liés à l’actualité dans un esprit ouvert sur le monde. Vite, allez faire un tour sur www.canalacademie.com et envoyez votre message à la rédaction qui pourra transmettre http://www.canalacademie.com/Nous-contacter.html. Il faut que le cœur de « Canal Académie »  continue de battre !

Claire Goyer

15 janvier 2013

 

 

[1] L’Institut de France regroupe l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts et l’Académie des sciences morales et politiques.

 

[2] En 2012, 43 % des téléchargements de « Canal Académie »  ont été effectués depuis l’étranger, le Royaume-Uni venant en tête, les Amériques dans leur ensemble étant également bien placées, et la Chine figurant également parmi les premiers. Dès 2007, Jean Cluzel, le fondateur, lui-même membre de l’Académie des sciences morales et politiques estimait aussi que « Canal Académie » rendait de grands services aux Français de l’étranger.

 

 

 

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Question écrite au Parlement, de M. Philip Cordery,

député des Français du Benelux.

 

 


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