Sujet :

Air France-KLM prié de parler français !

Date :

20/06/2011

Envoi de Jean-Pierre Colinaro  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Pour un patriotisme linguistique, plutôt qu'industriel

 

Messieurs Lellouche et Carayon demandent à Air France-KLM d'acheter français, c'est-à-dire d'acheter des avions Airbus au lieu d'acheter des avions américains Boeing.

Force est de constater, cependant, que l'avion Airbus, en représentation ces jours-ci au 49e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace à Paris-le-Bourget, arbore fièrement sur ses flancs l'inscription "Love at first flight". Qu'Airbus a pour slogan : "New standards. Together" (le siège social est à Toulouse !) et qu'il fait partie du consortium européen EADS (European Aeronautic Defence and Space company) où l'anglais est la seule langue officielle.

Autrement dit, cet avion prétendument français ne vole pas pour la langue française !

Quel est donc notre intérêt, alors d'acheter des avions Airbus - dont l'état français détient pourtant 15 % du capital, rappelons-le -, puisque cette société ignore notre langue et n'est même pas capable, sur son propre sol, de respecter, et de faire respecter, notre langue, la langue de la République (article 2 de la Constitution).

Et si nous demandions, nous, à messieurs Lellouche et Carayon d'exiger plutôt des entreprises françaises qu'elle parlent français, en réaffirmant, haut et fort, qu'entre un produit français qui parle anglais et un produit étranger qui nous fait l'honneur de respecter notre langue,  c'est le second qu'il faut acheter ?

Oui, il ne peut pas y avoir de patriotisme industriel lorsque les industriels en question kollaborent à la mise à mort de notre langue sur la plan international.

Pour le respect de notre identité, pour notre existence en tant que peuple francophone, pour l'avenir de la Francophonie, pour la diversité linguistique du monde, c'est plutôt le patriotisme linguistique qu'il faut privilégier.

Qu'on se le dise !

JPC

 

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Air France-KLM prié d'acheter Français

ÉCONOMIE - Pierre-Henri Goujeon, le patron du groupe, a été convoqué par Pierre Lellouche...

Voilà l'avion en partie français, mais entièrement aux couleurs de l'anglais, tel qu'il s'est présenté au Bourget à Paris au 49e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (juin 2011)

 

Il devra sans doute revoir son plan de vol pour la super-commande d'une centaine d'avions long-courrier qu'il doit faire prochainement. Mercredi, le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, a été convoqué par le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, après qu'une pétition signée par près de 160 députés (dont une vingtaine de l'opposition) a réclamé que la compagnie (détenue à 15% par l'État) privilégie Airbus et non Boeing.
Le sujet est sensible : ni l'entourage de Pierre Lellouche ni Air France n'ont souhaité commenter l'affaire. Pas plus qu'Airbus et Boeing. Le député (UMP) Bernard Carayon, qui a lancé la pétition, indiquait mercredi que la mobilisation semblait toutefois « porter ses fruits ». À l'origine de la grogne : la flotte long-courrier d'Air France compte 67 Boeing pour 37 Airbus seulement. Pourtant, « les constructeurs font des offres équivalentes d'un point de vue technique et financier », estime Bernard Carayon. « Que des Européens achètent européen, ça n'a rien de choquant », insiste celui qui reconnaît que l'appel d'offres ne peut exclure d'emblée Boeing.

 

Airbus ou l'art de voler pour l'anglais !

 

Protectionnisme ?
« Il y a moyen d'orienter le choix en modifiant les critères de l'appel d'offres », complète la députée (PS) Odile Saugues, spécialiste de l'aéronautique. « Air France a été renfloué avec de l'argent public. On peut être taxé de protectionnisme, mais les Américains le font aussi. » En arrière-fond, le souvenir d'un contrat de fourniture de 179 avions ravitailleurs de l'US Air Force, remporté en 2008 par EADS... puis réattribué en 2011 à Boeing après le tollé provoqué dans la classe politique américaine. Mais tout n'est pas si simple. Une source rappelle opportunément que Boeing fait gagner 4 milliards d'euros à l'industrie française via des contrats de sous-traitance, notamment des filiales de Safran qui vont fournir  le train d’atterrissage du nouveau Dreamliner.
Lequel aura des délais de livraison plus courts que son concurrent A350. Autre argument en faveur de la libre concurrence. Airbus a vendu 2 600 avions aux États-Unis en 40 ans. « Les Américains ne respectent que les forts », répond Bernard Carayon. 
 Alexandre Sulzer

 

Source : 20minutes.fr, le 15 juin 2011

Possibilité de réagir sur :

http://www.20minutes.fr/economie/741841-air-france-klm-prie-acheter-francais- 

 

 

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Écrivez à Lellouche et Carayon :

 

franck.allisio@cabinets.finances.gouv.fr

amelie.chenin@cabinets.finances.gouv.fr

http://www.pierre-lellouche.fr/index-9.php

 

bcarayon@assemblee-nationale.fr

cabcarayon@yahoo.fr

 

Et copie, bien sûr, à notre Américain de président :

 

http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

 

 

 

 

 

 

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