Parmi les invités se trouvait Dominique Seux, journaliste
économique, directeur délégué de la rédaction du journal Les Échos,
chroniqueur sur France Inter, un personnage médiatique, bardé de
diplômes et de fonctions, mais qui, toutefois,
ne semble pas maîtriser
les notions de langue maternelle, langue véhiculaire et langue
officielle. Ainsi, on l'entendra dans le cours de l'émission
souhaiter que l'anglais devienne la « deuxième langue maternelle »
de la France et de l'université française, ou prendre l'exemple d'un
étudiant indien, « dont la langue maternelle est l'anglais », alors
que 0,03% seulement de la population de l'Inde est dans ce cas.
Force est de constater qu'avec Dominique Seux, nous atteignons les
sommets de la collaboration en matière linguistique et culturelle.
L'esprit pétainiste de soumission, de défaitisme et de
non-résistance au plus fort du moment est pleinement illustré par ce
triste sire.
Et
dire que ce monsieur a obtenu, en 1997, le Mot d'Or décerné par l'APFA
(Association pour la Promotion du Français des Affaires), pour avoir
fait le meilleur article sur la langue française de l'année 97, un
article sur les brevets paru dans Les Échos en octobre de la même
année. M. Lauginie, président de l'APFA, peut être fier de son
lauréat !
Cela dit, comment faire pour protester comme cet homme qui est une
insulte vivante à la langue française et à la
Francophonie ?
Nous pensons, hélas, que ce genre d'individu, va devenir de
plus en plus fréquent dans le paysage culturel et linguistique
français. Comment en serait-il autrement, alors que notre jeunesse
est biberonnée à l'anglais dès la naissance et qu'elle aura appris
le français en même temps que l'anglais ?
Au lieu de faire une énième lettre de protestation qui finira à la
poubelle sans même peut-être avoir été lue, nous pensons qu'il est
impératif de faire entendre notre voix par une autre voie : celle de
l'affichage sur l'espace public.
Oui, puisque toutes nos actions pour le français, pour la
Francophonie, pour la lutte contre le tout anglais, pour le respect
du plurilinguisme, semblent être complètement ignorées des
décideurs, des médias, des politiciens, des journalistes, du public,
faisons voir alors, par notre affichage de protestation, que nous
existons et que, ce faisant, la résistance au basculement à
l'anglais existe.
En conséquence de quoi, l'Afrav va proposer de lancer une
campagne nationale, par le biais de ses adhérents, de ses
sympathisants, des associations amies, si elles veulent nous suivre,
et de tout citoyen conscient de l'importance de sauver la langue
française sur le thème : l'anglais NIKE ta langue, défends-toi !
Des affichettes, des autocollants, des pochoirs vont être faits pour
que chacun puisse placarder, partout où il le pourra, et où sévit
l'anglais hégémonique, notre slogan direct et sans équivoque :
l'anglais NIKE ta langue, défends-toi !
Car, il faut bien le dire, nos associations, devant le raz de marée
de l'anglomanie qui avance chaque jour davantage, ne pourront
bientôt plus rien faire contre la catastrophe qui s'annonce, si le
peuple, lui-même, ne vient pas au secours de sa langue