Sujet :

L'Aisne colonisée, réagissons !

Date :

23/10/2005

Envoi de Jean-Pierre Colinaro (afrav(chez)aliceadsl.fr)

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Horreurs de l'Aisne

 

 

 

L-Aisneglish-Institute-is-open                            Aisne-Joy

 

 

Peace-Aisne-Love             Rock-Aisne-Roll

 

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L'Aisne colonisée, réagissons !

La campagne pro-anglais que mène actuellement le Conseil général de l'Aisne est une vraie insulte à la France, à la langue française, à la Francophonie, au multilinguisme.

Elle représente une discrimination flagrante à l'égard des autres grandes langues d'Europe et du monde.

Elle valide le fait que notre pays devient peu à peu une colonie du monde anglo-américain.

Elle nous rappelle aussi des temps moins glorieux de notre histoire, où, sous l'occupation nazie, certains pensaient qu'il y avait une race supérieure et des races inférieures.

Yves Daudigny, angliciseur de l'AisneM. Yves Daudigny, président du Conseil général de l'Aisne, responsable de cette propagande éhontée en faveur de l'anglais, ne serait-il pas en train de nous rejouer l'histoire en prônant l'anglais langue supérieure, seule langue étrangère digne d'être apprise, seule langue digne de figurer dans sa campagne publicitaire ? 

Parce que M. Yves Daudigny a oublié, ou feint d'oublier, l'article Premier de notre Constitution qui dit que la langue de la République, c'est le français ;

Parce que M. Yves Daudigny a oublié, ou feint d'oublier, la loi Toubon sur la langue française qui dit, entre autres choses, que tout texte en langue étrangère destiné au public doit avoir sa traduction en français et que lorsqu'on a recours à une langue étrangère, c'est au moins en deux langues étrangères que cela doit se faire ;

Parce que M. Yves Daudigny a oublié, ou feint d'oublier, qu'il y a d'autres langues que l'anglais en Europe et dans le monde et qu'il n'y a aucune raison pour un Français d'en favoriser une par rapport à une autre ;

Parce que M. Yves Daudigny a oublié, ou feint d'oublier, que notre pays n'est ni une colonie ni un protectorat anglo-américain et que, ce faisant, l'anglais n'a aucun statut particuliers en France ;

Parce que M. Yves Daudigny a oublié, ou feint d'oublier, que tous ceux qui prônent la supériorité des uns sur les autres, sont des faiseurs de discriminations, de ségrégations, d'injustices, de crimes ;

Nous demandons, nous l'A.FR.AV, la démission immédiate et sans concession de M. Yves Daudigny.

 

Régis Ravat,

Président de l'A.FR.AV

http://www.francophonie-avenir.com

 

 

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L'Aisne ou la haine des langues sauf l'anglaisHonte aux élus (!) de l'Aisne, qui non seulement lancent une campagne de promotion touristique en anglais uniquement ("Welcome to Aisne"), mais font financer, avec l'argent des contribuables, l'envoi de cassettes de langue anglaise dans toutes les boîtes aux lettres !

Non seulement cela risque d'aboutir à un simple gaspillage de fonds publics, mais c'est parfaitement contraire à la Loi Toubon, qui ne privilégie aucune langue étrangère sur le territoire de la République : lorsque langue étrangère il y a, il doit y en avoir au moins deux.

Dans l'Aisne, les touristes sont tout autant germanophones ou néerlandophones qu'anglophones. Mais surtout, cette façon de renforcer l'anglais, de lui concéder sans discussion suzeraineté absolue et rang de langue étrangère unique est d'une naïveté géopolitique confondante !

Il nous faut sans relâche donner non seulement des leçons de droit, des leçons d'Histoire, mais aussi des leçons de dignité !

Laissons le dernier mot à Kant : « Si tu te comportes en ver de terre, ne t'étonne pas qu'on t'écrase ».

M. Denis Griesmar

 

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Le Conseil général de l'Aisne  Après avoir distribué un cédérom d'apprentissage de l'anglais dans chaque foyer de l'Aisne (coût 80 000 euros), le Conseil général lance une campagne publicitaire basée sur une communication en anglais.

C'est ainsi que 400 affiches vont être collées dans les couloirs du métro avec des messages suivants :

Rock Aisne Roll, Peace Aisne Love, Aisne it's open !

Bien entendu, on ne parle pas d'une campagne similaire en allemand ou en néerlandais.

Combien coûte encore cette manifestation de dévotion au tout anglais ?

Quelle sera la prochaine étape de anglicisation axonaise ?

Il faudra le demander à M. Yves Daudigny, Président du Conseil général de l'Aisne : contact@cg02.fr

 

Marceau Déchamps,

Vive-président de Défense de la Langue Française (D.L.F)

 

 

 

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À Monsieur le Président, Yves Daudigny, de la part de M. Henri Masson (espérantiste)

 

Aisne ou la haine du français et du plurilinguismeAprès avoir distribué un cédérom d'apprentissage de l'anglais dans chaque foyer de l'Aisne pour un coût de 80 000 euros, puis lancé une campagne publicitaire axée sur une communication en anglais avec 400 affiches collées dans les couloirs du métro parisien avec des messages suivants : "Rock Aisne Roll", "Peace Aisne Love", "Aisne it's open !", le Conseil général dont vous êtes président affiche son site (www.cg02.fr/) sous le titre "L'Aisne it's open".

Je dirais plutôt que « L'Aisne est en peine »...

Si ce n'est pas une manifestation de haine (ou de l'Aisne) contre le français, c'est en tous cas une expression évidente de mépris à son égard et un chef d'œuvre de débilité.

Quel mépris aussi envers les habitants de notre pays qui ne sont tous tombés aussi bas dans la « Servitude volontaire », dans l'à-plat-ventrisme ! Quel mépris envers les habitants de 23 des 25 pays de l'Union européenne pour lesquels l'anglais n'est pas la langue parentale ! Quelle absence d'originalité et d'imagination !

C'est vraiment halloweenesque ! Bon nombre de gens ont suivi le troupeau quand certains, à des fins mercantiles, ont tenté de faire entrer Halloween dans nos traditions. Heureusement, le déclin d'Halloween, véhiculé par l'anglais, a quelque chose de rassurant : il démontre que tous les Français n'ont pas sombré définitivement dans l'idiotie malgré le bourrage de crâne intensif qu'eux-mêmes et surtout leurs enfants ont subi.

Le tout récent Rapport Grin sur « L'enseignement des langues étrangères comme politique publique » nous éclaire pourtant sur les effets pervers du « tout-à-l'anglais » (voir extraits en fin de message). Or, vous êtes tout fier d'afficher sur votre site que cette prétendue aide à l'apprentissage de l'anglais dans l'Aisne bénéficie à plus de 35 000 élèves chaque année ! Trente-cinq mille élèves de votre département sont ainsi poussés à apprendre une langue sans avoir la moindre idée des conséquences politiques, économiques, sociales et culturelles de ce qui n'est pas un choix, mais un conditionnement. À la façon de Patrick Le Lay, PDG de TF1, vous préparez un espace de cerveau de vos administrés à une plus grande réceptivité des messages mercantiles.

Rares sont les gens qui acceptent de « travailler pour le roi de Prusse ». Avec vous, sans s'en douter, les citoyens de l'Aisne paient un impôt linguistique à la reine d'Angleterre. Ce n'est pas sans raison que, dès 1978, le quotidien  “International Herald Tribune” pouvait titrer triomphalement un article  : “English is a Profitable Export !”. Le pays qui est le berceau de l'anglais est non seulement dispensé de ce surcroît d’effort qu'est l'enseignement des langues étrangères, mais il engrange des profits colossaux qui ont pu faire dire à un directeur du British Council : « Le véritable  or noir de la Grande-Bretagne n'est pas le pétrole de la Mer du Nord,  mais la langue anglaise » (Rapport annuel 1987-1988). Il y a longtemps que le gouvernement et le milieux d'affaires britanniques préparaient leur piège linguistique. Sans parler de l'Anglo-American Conference Report (1961), on pouvait lire dans un rapport du British Council (1968-69, page 12) : « Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers. Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l'usage mondial de l'anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ? »

En 1971-72, avant l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun, le 1er janvier 1973, le British Council a bénéficié de 16% de crédits supplémentaires du gouvernement britannique. Voila qui s'appelle avoir de la suite dans les idées !

Et vous croyez avoir inventé le fil à couper le beurre !

Pour un nombre croissant de postes de haute responsabilité, ce sont des natifs anglophones qui sont exigés et non des gens pour qui l'anglais est une langue étrangère, aussi compétents qu'ils soient dans leur spécialité et même aussi élevé que soit leur niveau d'anglais : http://lingvo.org/fr/2/15.

Le philosophe Michel Serres, membre de l'Académie française, mais qui n'en estime pas moins l'anglais, et qui a longuement enseigné l'histoire des sciences à l'université de Stanford, aux États-Unis, a dit à plusieurs reprises qu'il y a plus de mots en anglais aujourd'hui sur les murs de Paris qu'il n'y en avait en allemand sous l'Occupation nazie. Vous participez vous-même à ce conditionnement, à cette pollution des esprits et de la culture.

Si un jour il devait exister un championnat de l'à-plat-ventrisme, vous pouvez d'ores et déjà vous mettre sur les rangs et vous considérer comme un gagnant potentiel. Mais il se peut que des chances se présentent à vous au concours de la « Carpette anglaise », ce prix d'indignité civique décerné chaque année, justement au mois de novembre, par l'Académie de la Carpette anglaise. J'espère qu'elle aura une pensée pour vous. Je fais de mon mieux pour que vous ne soyez pas oublié.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées.

 

Henri Masson, ancien rédacteur en chef de l'AFP,

Coauteur, avec René Centassi, de "L'homme qui a défié Babel", paru simultanément en seconde édition avec la traduction en espéranto chez L'Harmattan, Paris, 2001. Publié en coréen (octobre 2005), à paraître en espagnol, en lituanien (début 2006). Propositions de traduction en chinois et en tchèque. Existe sur cassette pour les déficients visuels.

 

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Rapport GRIN sur « L'enseignement des langues étrangères comme politique publique ».

Document de 127 pages pouvant être téléchargé sur :

 

Extrait (p. 65-66) :

L’hégémonie linguistique (…) en faveur de l’anglais serait une fort mauvaise affaire pour la France ainsi que pour tous les États non anglophones de l’Union européenne, voire au-delà des frontières de l’Union. Pourquoi ? Parce que cette formule donne lieu à une redistribution des plus inéquitable, à travers cinq canaux qui sont les suivants :

1) une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l’interprétation vers l’anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l’enseignement de l’anglais et de l’enseignement de cette langue ;

2) l’économie de temps et d’argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l’effort de s’exprimer en anglais et acceptant des messages émis dans cette langue ;

3) l’économie de temps et d’argent pour les anglophones, grâce au fait qu’ils ne font plus guère l’effort d’apprendre d’autres langues ;

4) le rendement de l’investissement, dans d’autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n’ont plus besoin d’investir dans l’apprentissage des langues étrangères ;

5) la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais.

L’existence même de ces effets distributifs est peu connue ; il faut dire que les travaux qui les signalent (certains effets sont déjà mentionnés, en français, depuis longtemps déjà ; voir par ex. Carr, 1985) sont restés relativement confidentiels. À ce jour, ils n’ont pas fait l’objet d’évaluation détaillée (Grin, 2004a) ; mais les estimations préalables effectuées dans le chapitre 6 indiquent que ces montants se chiffrent en milliards d’Euros annuellement. Dans tout autre domaine de la politique publique, de tels transferts seraient immédiatement dénoncés comme inacceptables.

 

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À propos de la réclame en anglais du Conseil Général de l'Aisne :

 

Un de nos amis, qui a longuement séjourné aux États-Unis d'Amérique, fait remarquer qu'un citoyen anglophone d'Outre-Atlantique, du fait de la façon de prononcer l'anglais aux États-Unis, comprendra la phrase "Peace Aisne Love", comme "Peace ain't Love", ce qui signifie « La Paix n'est pas l'Amour ».

De même, "Rock Aisne Roll" sera compris comme "Rock ain't Roll", ce qui signifie « se balancer n'est pas rouler » !

N'importe quoi !

"Ain't" équivaut à l'anglais "isn't"; c'est la forme populaire, plus fréquente que "isn't" ou "is not" aux États-Unis où l'on ne prononce pas  le « t » final.

 

Qui fera mieux dans l'ambiance snobinarde et dans le ridicule ?

Le saviez-vous ?

 

La commune française dont le nom est le plus court est Y, et elle est située en Picardie. Ses habitants s'appellent les Upsilonniens. Ca doit être le berceau de la famille Daudigny, car l'anagramme de Daudigny c'est « Nigaud d'Y ».

PK

 

 

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Horreurs de l'Aisne

 

 

 

 

                           

 

  

 

            

 

 

Protestons énergiquement et sans compter auprès des élus de l'Aisne,

et partout ailleurs où cela sera utile, 

pour demander la démission du Président du conseil général de l'Aisne,

M. Yves Daudigny, responsable de cette haute et scandaleuse trahison.

 

 

Yves Daudigny, un traître linguistique !

M. Yves Daudigny (ydaudigny@cg02.fr)

 

 

Envoyez aussi un message de protestation au Président de la République :

http://www.elysee.fr/ecrire/index.html/

 

Et au Premier ministre  :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

 

 

 

 

 

 

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